Après une victoire maîtrisée (2-0) sur la pelouse de Feyenoord à De Kuip, le 5 mars dernier, un journaliste avait demandé à Simone Inzaghi si son équipe de l'Inter Milan visait alors le doublé Coupe-Championnat. « Un triplé », l'avait immédiatement interrompu l'entraîneur italien, le sourire aux lèvres mais le regard déterminé, en brandissant fièrement trois doigts de sa main droite.
Inzaghi souriait peut-être en prononçant ces mots, mais son ambition était alors tout ce qu'il y a de plus sérieux et de légitime pour cette équipe de l'Inter. À ce moment précis de la saison, les Nerazzurri avaient en effet déjà un pied et quatre orteils en quart de finale de la Ligue des Champions, étaient déjà qualifiés pour les demi-finales de la Coupe d'Italie, et occupaient confortablement la première place du classement en Serie A. Le rêve d'un triplé historique était donc plus que jamais permis.
Aujourd'hui, quelques semaines plus tard, à la veille de la grande finale de Ligue des Champions à Munich, la situation est bien différente. Une peur bien réelle et glaçante s'est installée : celle de voir les Nerazzurri terminer cette saison pourtant si prometteuse les mains complètement vides. Ce serait un nouveau coup dur, une désillusion amère pour cette équipe longtemps sous-estimée, voire méprisée par certains, et qui n'aura peut-être pas de sitôt une autre occasion aussi belle de remporter enfin ce trophée de la Ligue des Champions qu'elle semble pourtant si richement mériter au vu de son parcours et de la qualité de son jeu. C'est maintenant ou jamais.
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