Les tensions au sommet du groupe Eagle Football atteignent un nouveau seuil critique. Écarté de l’OL, John Textor riposte depuis le Brésil avec une réclamation financière qui pourrait plomber Lyon. La bataille entre actionnaires prend désormais une tournure juridique et financière lourde de conséquences.
AFP
AFPUne facture salée pour l’Olympique Lyonnais
John Textor, désormais à la tête de Botafogo, estime que son club a soutenu financièrement l’OL, et veut aujourd’hui récupérer ce qu’il considère comme dû. Selon le média O Globo, le 18 juillet dernier, un document officiel aurait été adressé au club français. La somme réclamée ? 64,6 millions d’euros.
D’après cette missive, Botafogo aurait sacrifié de la valeur marchande pour venir en aide aux finances lyonnaises. Trois joueurs - Luiz Henrique, Igor Jesus et Jair - auraient été transférés à des montants inférieurs à ceux du marché, afin de faciliter la validation du budget lyonnais par la DNCG pour rester en Ligue 1. À cela s’ajouterait le prêt gratuit de Thiago Almada durant six mois.
AFPUn partenariat qui se déchire
Le contexte est tendu depuis la mise à l’écart de John Textor du pouvoir à Lyon. Il ne reconnaît plus la logique d’une gestion mutualisée au sein du groupe Eagle Football, qui rassemble l’OL, Botafogo et le club belge de Molenbeek.
Dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter), ce mardi, Botafogo reste pourtant diplomate : « SAF Botafogo précise qu’elle a toujours valorisé la collaboration au sein de l’écosystème Eagle Football et maintient la volonté que ce partenariat se poursuive, au profit de tous les clubs qui composent le groupe ».
Mais la suite du message est plus tranchante : « Malheureusement, les mesures adoptées par les autorités de régulation françaises ont compromis le bon fonctionnement de cette intégration, entraînant l’interruption des accords de centralisation de trésorerie, pourtant bénéfiques pour toutes les parties. Dans ce contexte, il est devenu nécessaire de formaliser, par voie juridique, que le déséquilibre financier actuel entre les entités justifie le remboursement à SAF Botafogo des sommes précédemment empruntées ».
AFPBataille juridique en cascade
En parallèle, les partenaires d’Eagle Football contre-attaquent. Une plainte a été déposée au Brésil, visant des « actes illégaux » que John Textor aurait réalisés à Botafogo, notamment la cession de créances à une société enregistrée aux îles Caïmans sans autorisation de Christopher Mallon, directeur d’Eagle.
Autre coup dur : fin juillet, la justice brésilienne a gelé les actions d’Eagle dans Botafogo, réclamant le remboursement de 23,8 millions d’euros dus au club carioca. La guerre est totale.

