La défaite de l’Olympique de Marseille sur la pelouse du Sporting Lisbonne mercredi en Ligue des champions (2-1) continue de faire parler. Deux jours après le match, Jean-Michel Larqué, membre emblématique de la Dream Team RMC Sport, n’a pas caché son incompréhension face aux choix tactiques de Roberto De Zerbi. Selon lui, l’entraîneur italien a fait fausse route dans sa gestion de la rencontre, particulièrement après l’expulsion d’Emerson qui a réduit Marseille à dix. Entre débriefings contradictoires et décisions tactiques discutables, Larqué n’a pas mâché ses mots pour dénoncer une prestation qu’il juge trop frileuse au vu du niveau du Sporting.
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AFPLarqué fustige la gestion tactique de De Zerbi lors de Sporting - OM
Mercredi soir, l’OM menait 1-0 et semblait contrôler la rencontre avant que l’expulsion d’Emerson ne change complètement la donne. Pour Jean-Michel Larqué, les choix de Roberto De Zerbi ont été incompréhensibles : « Quand De Zerbi fait les choses bien, on le dit. Quand il se prend les pieds dans le tapis, on dit qu’il se prend les pieds dans le tapis. » Face au Sporting, c’est bien cette deuxième analyse qui s’est imposée. Malgré une victoire initiale, Marseille a été renversé en seconde période, concédant deux buts et une défaite frustrante.
En conférence de presse ce vendredi, Roberto De Zerbi a tenté d’expliquer sa stratégie : « On n'a pas fait ce qu'on voulait, j'attendais qu'on soit plus haut. Je n'ai pas réussi à me faire comprendre entre les deux périodes. » Une justification qui a provoqué la réaction immédiate de Jean-Michel Larqué : « Quand il dit qu’il ne voulait pas défendre si bas et qu’il joue à cinq derrière, il va forcément défendre plus bas que s’il joue avec une défense à quatre en laissant Vermeeren sur le terrain, un joueur capable de garder le ballon et de donner un peu d’air, de temps en temps, à l’équipe. » Larqué souligne ici un décalage flagrant entre les intentions et la mise en œuvre tactique.
AFPJean-Michel Larqué dézingue Roberto De Zerbi
Pour Jean-Michel Larqué, l’argument de Roberto De Zerbi selon lequel "tu ne peux pas espérer grand-chose en Coupe d’Europe quand ton équipe est réduite à dix" est une excuse qui ne tient pas : « Plus tu parles, plus tu t’emmêle les pinceaux. Il a eu une panne de neurones? Ou les fils se sont touchés? Mais au Real qui jouait à dix contre onze ? » La comparaison avec d’autres grandes équipes souligne, selon lui, que l’OM avait encore des cartes à jouer malgré la situation numérique délicate.
Larqué estime que Roberto De Zerbi aurait dû opter pour une tactique moins prudente après la pause : « On a rarement vu une équipe aussi faible. Même à dix, au moins avec deux attaquants et un milieu qui garde le ballon, je suis sûr que tu aurais eu une occasion de marquer un but. » La légende de l’AS Saint-Etienne insiste sur le fait qu’un plan offensif minimal aurait pu changer l’issue de la rencontre, et qu’en choisissant une posture trop défensive, De Zerbi a réduit à néant les chances de son équipe.
AFPDe Zerbi s’est trompé avec l’OM face au Sporting
Cette défaite met en lumière les difficultés du coach italien à ajuster son équipe en temps réel et à gérer les imprévus sur le terrain. Pour Jean-Michel Larqué, ce n’est pas une question de manque de qualité chez les joueurs, mais de lecture tactique. Il regrette que Roberto De Zerbi n’ait pas exploité le potentiel offensif restant, laissant l’OM sans réelle réaction face à un Sporting pourtant perfectible.
Alors que le championnat et la Ligue des champions continuent de défiler, la critique de Larqué souligne une attente forte des supporters et des observateurs : voir un Roberto De Zerbi capable de combiner prudence et audace.



