Vingt-quatre heures avant un choc crucial à Bollaert, Roberto De Zerbi a choisi l’apaisement.Battu à Lisbonne en Ligue des Champions après une première période aboutie et une expulsion qui a tout changé, l’entraîneur de l’Olympique de Marseille refuse toute dramatisation. "Les supporters ne doivent pas être tristes ou déçus. La deuxième période n’a pas été un match de foot, mais la première nous a donné beaucoup de réponses positives", a-t-il insisté, appelant à "rester concentrés sur l’équilibre" et à ne pas basculer "dans l’excès selon le résultat". Un message limpide : garder la tête froide avant de replonger dans le chaudron lensois.
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AFPEntre mea culpa et pédagogie tactique
Interrogé sur sa gestion face au Sporting, De Zerbi a tenu à clarifier son plan de jeu, chiffres et contexte à l’appui. "Cinq équipes ont joué à dix en C1 cette semaine. Beaucoup ont pris six buts. Nous, on perd 2-1. Je ne voulais pas qu’on soit si bas, je n’ai pas réussi à me faire comprendre." Un aveu rare, assorti d’un brin d’autocritique : "Peut-être que c’est ma faute. J’aimerais rejouer ce match." L’Italien a aussi dénoncé les raccourcis d’après-match : "Quand Greenwood est sorti, on avait encore deux attaquants. Ce n’était pas une volonté de bétonner." Lucide, il assume sa part d’erreur tout en réaffirmant sa philosophie : "Je ne suis pas infaillible, mais j’aime qu’on analyse honnêtement. Le résultat ne change pas ma lecture du jeu."
AFPEgan-Riley promet un rebond
Aux côtés de son coach, CJ Egan-Riley a apporté un ton calme et confiant, fidèle à l’état d’esprit prôné par De Zerbi. "On a la possibilité de rebondir, c’est le foot", a-t-il déclaré. Le défenseur anglais, titularisé contre l’Ajax et entré à Lisbonne, s’est dit "très bien accueilli" dans le vestiaire et "pleinement confiant" dans le projet. À propos de son coéquipier Emerson, exclu face au Sporting, il a ajouté : "C’est difficile pour lui, mais on est une équipe. On va tout faire pour qu’il rebondisse." Une solidarité qui illustre la cohésion d’un groupe déterminé à tourner la page.
AFPDe Zerbi encourage ses troupes
De Zerbi n’a pas manqué de distribuer les encouragements. Le technicien a salué "la faim et l’envie de progresser" du jeune Robinio Vaz, déjà décisif malgré ses 18 ans, et confirmé sa confiance en Arthur Vermeeren : "C’est le présent et le futur de l’OM. Il jouera beaucoup." S’il a annoncé la poursuite de l’indisponibilité de Kondogbia et Traoré, le coach italien a insisté sur la profondeur de son effectif et la concurrence "saine" qu’il veut instaurer. Une manière d’entretenir la dynamique interne malgré la défaite.
AFPUn test mental à Bollaert
À Lens, De Zerbi attend avant tout une réaction maîtrisée. "Ce n’est pas une question de fierté, mais d’intelligence", confie-t-il avant ce déplacement. Face à une équipe lensoise ambitieuse, l’OM devra prouver qu’il a tiré les leçons de Lisbonne. Pas de révolution, mais de la rigueur et de la continuité : telle est la philosophie du coach marseillais avant un rendez-vous charnière. Après la frustration, place à la lucidité. Son arme préférée pour repartir de l’avant.



