Mbappé-Vinicius, passagers fantômes : les notes du Real Madrid après le naufrage contre le PSG

Mbappé et Vinicius absents, une défense au supplice : le Real a explosé face à Paris (0-4). Voici les notes d’un revers qui laissera des traces.

Le Real Madrid a sombré corps et âme face à un Paris Saint-Germain en furie. Battus 4-0, les hommes de Xabi Alonso quittent le Mondial des clubs par la petite porte, incapables de répondre à l’intensité et à la maîtrise collective parisienne. Si la défense madrilène s’est effondrée dès les premières minutes, le point noir majeur réside dans l’attitude désastreuse de son duo offensif : Kylian Mbappé et Vinicius Jr..

Ni l’un ni l’autre n’a proposé quoi que ce soit avec ballon. Pire : ils n’ont rien fait sans. Aucune implication dans le pressing, aucun repli défensif, laissant leurs coéquipiers totalement exposés. Fran Garcia et Asencio ont été submergés, faute de couverture, pendant que le milieu se faisait transpercer.

Trop laxiste devant, trop désorganisé derrière, le Real n’a jamais existé. Même le score aurait pu être plus lourd. Cette prestation calamiteuse remet en cause des équilibres individuels et collectifs. Une leçon cruelle, à l’image d’un Mbappé méconnaissable contre son ancien club. Voici les notes du naufrage.

AFP
Gardien de but & Défense
Thibaut Courtois (6) :
Abandonné par sa défense sur les quatre buts, il n’a pas démérité. Il aurait peut-être pu mieux se positionner sur l’ouverture du score, mais il limite la casse en seconde période. Rien à lui reprocher.
Federico Valverde (6) :
Repositionné latéral, il a tenu tant bien que mal face à Kvaratskhelia, mais a beaucoup souffert de l’absence de couverture défensive. Malgré tout, c’est le seul à avoir tenté d’exister dans le repli comme à la relance.
Raul Asencio (3) :
Un contrôle trop long, un but encaissé dans la foulée. Puis des hésitations permanentes. Il a ouvert la voie au désastre. Trop tendre, trop naïf, trop lent. Le gouffre avec Huijsen est flagrant.
Antonio Rüdiger (3) :
Pris de vitesse, désorganisé, puis dépossédé du ballon comme un amateur par Dembélé sur le 2-0. Jamais dans le bon tempo, il a abandonné sa ligne et perdu tous ses repères. Une prestation incompréhensible.
Fran Garcia (5) :
Il n’a jamais été aidé. Largué en permanence par le manque d’effort de Mbappé, il s’est retrouvé en infériorité constante face à Hakimi et Doué. Courageux, mais isolé. Il mérite mieux qu’une telle désolidarisation.

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Milieu de terrain
Arda Güler (5) :
Éteint. Trop léger dans l’impact, il a été aspiré par le pressing parisien. Quelques touches de balle intéressantes, mais sans influence réelle. Le poste axial dans une telle configuration ne lui convient pas.
Aurélien Tchouaméni (5) :
Baladé entre Ruiz et Vitinha, il n’a jamais su identifier qui presser ou couvrir. Trop souvent à contretemps. Une grosse semelle en première période aurait pu lui valoir plus. Trop brouillon.
Jude Bellingham (4) :
Absent. Totalement contourné par le circuit parisien, il n’a jamais réussi à se positionner entre les lignes. Deux courses balle au pied, puis plus rien. Sorti après une heure, sans éclat ni révolte.
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Attaque
Vinicius Jr. (3) :
Un désastre. Aucun pressing, aucun repli, aucune prise de responsabilité. Il a regardé le match. Inoffensif avec ballon, nuisible sans. Le couloir gauche a été une autoroute pour le PSG, et il en porte la grande responsabilité.
Gonzalo Garcia (5) :
En première période, il a essayé d’exister entre les lignes, mais a fini isolé sur l’aile pour tenter de compenser l’immobilisme de ses partenaires. Il n’a pas eu de munitions, mais n’a pas abdiqué.
Kylian Mbappé (4) :
Un fantôme face à son ancien club. Aucune percussion, aucun appel tranchant, aucune envie de participer au repli. Et quand il a eu le ballon, il l’a mal exploité. À ce niveau, c’est impardonnable.

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Remplaçants & Entraîneur
Luka Modric (5) :
Entré à 0-3, il a essayé d’apporter un peu de calme, sans y parvenir. Une fin de tournoi frustrante pour la légende croate, noyée dans le néant collectif.
Eder Militao (5) :
Trente minutes honnêtes. Il a rassuré un peu derrière, mais trop tard. Il semble sur le chemin du retour.
Brahim Diaz (5) :
Actif, quelques accélérations, mais trop lent à lâcher le ballon. Un impact trop limité.
Dani Carvajal (4) :
A peine entré, déjà averti. Perdu dans le rythme du match, il a souffert sur chaque prise de balle.
Lucas Vazquez (non noté) :
Entré trop tard pour être évalué.
Xabi Alonso (4/10) :
C'est un réveil ! Madrid a été surpassé homme par homme, et il a été surclassé en coaching. Retour à la planche à dessin.

Gardien de but & Défense

Milieu de terrain

Attaque

Remplaçants & Entraîneur