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Top 10 European managers Getty/GOAL

Luis Enrique, Antonio Conte et les dix meilleurs entraîneurs de la saison 2024-2025 en Europe

Ça y est ! Les cinq champions des grands championnats européens sont désormais connus : Liverpool, Barcelone, Naples, le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain. Arne Slot, Hansi Flick, Antonio Conte, Vincent Kompany et Luis Enrique ont tous marqué l’histoire de leur club respectif et occupent désormais une place spéciale dans le cœur de leurs supporters.

Mais ces cinq-là ne sont pas les seuls à avoir impressionné sur les bancs européens cette saison. Oliver Glasner, Eddie Howe, Vincenzo Italiano et Sebastian Hoeness ont mis fin à de longues disettes pour Crystal Palace, Newcastle, Bologne et Stuttgart en remportant des coupes nationales face aux clubs dits « élites ».

Et certains entraîneurs n’ont même pas eu besoin de trophée pour s’imposer comme figures marquantes de l’année. Nuno Espirito Santo a redonné vie à Nottingham Forest en l’amenant de nouveau sur la scène européenne. Claudio Ranieri et Niko Kovac, eux, ont accepté des missions presque impossibles en cours de saison… pour finalement déjouer toutes les attentes.

Alors qui mérite vraiment d’être sacré meilleur entraîneur de la saison 2024-2025 en Europe ? Voici notre classement des dix profils les plus marquants…

  • KovacImago Images

    10Niko Kovac (Borussia Dortmund)

    Lorsque Niko Kovac a pris les rênes du Borussia Dortmund le 29 janvier, le club était en perdition. Onzième de Bundesliga après seulement sept victoires en 19 journées, à 22 points d’un Bayern Munich déjà intouchable, le BVB vivait l’une de ses pires premières moitiés de saison depuis des années. Son prédécesseur, Nuri Sahin, avait certes assuré une qualification en huitièmes de finale de Ligue des champions, mais l’ensemble restait indigne d’un club de ce standing.

    Et l’électrochoc ne fut pas immédiat. Kovac débuta son mandat par quatre défaites lors de ses six premiers matchs de championnat, éteignant presque tout espoir de top 4. Mais le Croate ne s’est pas entêté : il a rapidement abandonné le 4-2-3-1 figé de Sahin pour instaurer un 3-4-3 plus compact et réactif. Ce virage tactique a stabilisé la défense et redonné des couleurs à l’attaque, notamment un Serhou Guirassy retrouvé, qui a enchaîné les buts.

    Résultat : Dortmund a remporté sept de ses huit dernières rencontres de Bundesliga, pour un nul, inscrivant 26 buts sur la période. Une série folle qui a permis au club de décrocher une miraculeuse quatrième place, au nez et à la barbe de Fribourg, lors de l’ultime journée. Mais au-delà du classement, c’est l’âme du BVB que Kovac a ravivée, transformant une équipe amorphe en l’un des collectifs les plus tranchants d’Europe en transition. Et comme l’a résumé Karim Adeyemi : tout est reparti grâce à ce « coup de pied aux fesses » donné par le nouveau coach.

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  • West Ham United FC v Nottingham Forest FC - Premier LeagueGetty Images Sport

    9Nuno Espirito Santo (Nottingham Forest)

    Quel travail accompli par Nuno Espirito Santo à Nottingham Forest ! Il n’a sans doute jamais reçu les louanges méritées pour avoir maintenu le club en Premier League après avoir repris l’équipe en grande difficulté à mi-saison 2023-2024. Et la plupart des observateurs s’attendaient à ce qu’il lutte une fois encore pour sa survie cette année.

    Mais le technicien portugais avait un plan ambitieux pour faire grandir le club rapidement. Et il l’a exécuté à la perfection. En recrutant intelligemment durant l’été – Nikola Milenkovic, Elliot Anderson et Morato en têtes d’affiche – il a donné une structure solide à son groupe. Le jeu mis en place, résolument porté sur la transition offensive, a permis à des joueurs comme Chris Wood, Anthony Elanga, Callum Hudson-Odoi ou Morgan Gibbs-White de briller dans le dernier tiers.

    Forest a longtemps joué les trouble-fête dans la course au top 4, avant de baisser de rythme sur la fin. Mais décrocher un billet pour la Ligue Europa Conférence en 2025-2026 reste une performance exceptionnelle pour un club qui n’avait plus goûté à l’Europe depuis trois décennies. Le City Ground vibrera à nouveau au son des soirées continentales. Et quoi qu’il advienne de l’avenir de Nuno – certaines tensions avec le propriétaire Evangelos Marinakis étant évoquées – son nom est d’ores et déjà gravé dans le panthéon du club pour ce retour inattendu sur la scène européenne.

  • Claudio RanieriGetty Images Sport

    8Claudio Ranieri (Rome)

    L’aura de Claudio Ranieri, ce faiseur de miracles, ne l’a jamais quitté depuis l’épopée insensée de Leicester en 2016. Et alors qu’il semblait avoir définitivement tourné la page après avoir sauvé Cagliari la saison dernière, l’Italien de 73 ans a finalement renoncé à la retraite… pour l’amour de la Roma.

    Le club de la capitale italienne, en crise au cœur de l’automne, l’a rappelé à la rescousse pour un troisième passage sur le banc. En novembre, la Louve était 12e de Serie A, son pire début de saison depuis 1979. Daniele De Rossi et Ivan Juric avaient été remerciés, et l’ambiance au Stadio Olimpico virait au cauchemar. Le retour de Ranieri avait tout d’un baroud d’honneur désespéré, et les trois défaites concédées lors de ses quatre premiers matchs semblaient confirmer cette impression.

    Mais le vieux maître n’a pas dit son dernier mot. Petit à petit, il a réveillé les leaders de l’équipe, Mats Hummels en tête, bien épaulé par Leandro Paredes, Gianluca Mancini et le jeune Matias Soule. Résultat : une série invraisemblable de 19 matchs sans défaite en Serie A entre le 15 décembre et le 12 mai, qui a replacé Rome aux portes du miracle.

    Lors de la dernière journée, le scénario rêvé était encore possible : une victoire face au Torino et un faux pas de la Juve à Venise pouvaient offrir la Ligue des champions. Si la Roma a fait sa part du travail, la Vieille Dame, elle, n’a pas tremblé. La déception fut immense dans les travées de l’Olimpico. Mais Ranieri, lui, quitte à nouveau la scène en héros. À son âge, défier le destin avec une telle force tranquille relève de l’exploit. Et l’Europe du football a, une fois encore, salué l’art du "mister" à galvaniser les âmes en détresse.

  • FBL-ENG-FACUP-CRYSTAL PALACE-MAN CITYAFP

    7Oliver Glasner (Crystal Palace)

    Oliver Glasner a rapidement laissé son empreinte sur Crystal Palace. Remplaçant Roy Hodgson en février dernier, il a guidé le club londonien vers une inattendue 10e place en Premier League en remportant sept de ses 13 premiers matchs. Mais son été a vite tourné au cauchemar : Michael Olise, Jordan Ayew et Joachim Andersen ont tous quitté le navire, privant l’Allemand de la colonne vertébrale de son équipe.

    Malgré les renforts d’Eddie Nketiah, Maxence Lacroix et Ismaila Sarr, les Eagles ont sombré en début de saison. Après huit journées, ils étaient bons derniers. Glasner, fragilisé, a vu son avenir remis en question. Mais le board, emmené par le président Steve Parish, a tenu bon. Et a eu raison.

    Car après le Nouvel An, Palace a connu un renouveau fulgurant. Huit victoires en championnat – seul Liverpool a fait mieux sur la période – ont permis au club de sortir de la zone rouge et de rêver un temps d’Europe. En parallèle, le parcours héroïque en FA Cup a captivé les fans, avec des succès contre Fulham et Aston Villa avant un exploit retentissant en finale.

    Face à Manchester City, tenant du titre et ogre du football anglais, Palace a réalisé l’un des plus grands exploits de l’histoire de la compétition. Un contre éclair, conclu par une merveille signée Eberechi Eze, a offert à Crystal Palace son tout premier trophée majeur. Wembley en tremble encore.

    En un an, Glasner est devenu une légende vivante à Selhurst Park. Et s’il reste pour guider les siens en Ligue Europa en 2025-2026, le rêve pourrait bien continuer. Car Palace est désormais un rouleau compresseur, capable de rivaliser avec les plus grands.

  • AC Milan v Bologna - Coppa Italia FinalGetty Images Sport

    6Vincenzo Italiano (Bologne)

    Succéder à Thiago Motta, l’homme qui avait offert à Bologne sa toute première qualification en Ligue des champions, relevait du casse-tête. D’autant plus quand les deux pépites de l’équipe, Riccardo Calafiori et Joshua Zirkzee, faisaient leurs valises durant l’été. C’est pourtant dans ce contexte incertain que Vincenzo Italiano a décidé de relever le défi, lui qui restait sur trois finales perdues avec la Fiorentina.

    Le début de saison a été rude. Entre un effectif renouvelé – avec les arrivées discrètes mais intelligentes de Thijs Dallinga, Remo Freuler, Juan Miranda et Jens Odgaard – et un calendrier alourdi par la C1, l’équipe a balbutié son football : une seule victoire lors des sept premières journées de Serie A. Il aura fallu attendre un succès décisif à Cagliari fin octobre (2-0) pour voir les Rossoblù retrouver leur identité.

    L’élimination prématurée en Ligue des champions a finalement permis à Italiano de se recentrer sur le championnat. Le retour de Lewis Ferguson, capitaine emblématique, a offert une base solide dans l’entrejeu, et son duo avec Freuler a permis à Bologne de reprendre son envol. Devant, l’alchimie entre Orsolini, Odoye et Castro a fait trembler bien des défenses.

    La qualification européenne semblait acquise après une série étincelante de sept victoires en neuf matchs entre février et mars. Mais la fin de saison s’est compliquée, et Bologne a vu le top 4 lui échapper. Qu’importe : le salut est venu par la Coppa Italia.

    Face au Milan AC, Italiano a trouvé la formule, et Bologne a décroché son premier trophée depuis 1974. Un exploit monumental, tant pour l’histoire du club que pour son entraîneur, qui a enfin conjuré le sort des finales. Et surtout, il a permis à Bologne de ne pas retomber dans l’anonymat, prouvant que la saison précédente n’était pas un accident mais bien le début d’un cycle.

  • Liverpool v Newcastle United - Carabao Cup FinalGetty Images Sport

    5Eddie Howe (Newcastle)

    Depuis son arrivée en novembre 2021, Eddie Howe n’a cessé de faire progresser Newcastle. Il a ramené la Ligue des champions à Saint James’ Park pour la première fois depuis l’ère Bobby Robson, mais une 7e place décevante en 2023-24 avait ravivé les doutes. Avec les ambitions affichées par les nouveaux propriétaires saoudiens, beaucoup se demandaient s’il était l’homme idoine pour mener les Magpies vers les titres.

    La réponse, cette saison, a été éclatante. Non seulement Howe a mis fin à 70 ans de disette en offrant au club la Carabao Cup, mais il a également reconduit Newcastle en Ligue des champions avec une solide 5e place en Premier League. Une réussite d’autant plus remarquable que l’équipe a été confrontée à plusieurs blessures et à une concurrence féroce.

    Si Alexander Isak a brillé devant, si Sandro Tonali a régné au milieu et si Dan Burn a impressionné derrière, c’est bien le coach anglais qui mérite la lumière. Son adaptabilité tactique, son sens de la gestion de groupe et sa capacité à fédérer ont été les piliers de cette campagne réussie. À l’image de son équipe, prête à tout donner pour lui, Howe a su construire un collectif qui dépasse la somme de ses individualités.

    À 46 ans, il s’inscrit pleinement dans le fameux « Project 2030 » imaginé par la direction du club. Il a gagné le droit de continuer à diriger ce projet ambitieux, avec en ligne de mire un objectif encore inatteignable il y a peu : le titre de champion d’Angleterre. À condition, bien sûr, de conserver ses cadres face à la pression du marché, notamment un certain Isak, désormais courtisé par l’Europe entière.

  • conteGetty Images

    4Antonio Conte (Napoli)

    Antonio Conte est un habitué des titres. Il a été champion avec la Juventus, Chelsea et l’Inter. Mais sa réputation s’était effritée après une expérience désastreuse à Tottenham, où son discours défaitiste avait lassé autant les dirigeants que les supporters. Limogé en mars 2023, il est resté un temps sans club, les offres ne se bousculant pas. Jusqu’à ce que Naples lui tende la main.

    Le club venait de vivre la pire défense de titre de l’histoire de la Serie A. Dixième au classement, en pleine désillusion, il fallait une main ferme pour reconstruire. Ce défi a ravivé la flamme de Conte. L’Italien a imposé sa patte dès le mercato en allant chercher en Premier League Scott McTominay, Billy Gilmour et son ancien soldat de l’Inter, Romelu Lukaku.

    Ce trio fut la base de la renaissance. McTominay, repositionné plus haut sur le terrain, s’est révélé décisif avec 16 contributions aux buts. Il a même été désigné MVP du championnat. Lukaku, en terrain connu, a retrouvé de la confiance. Anguissa, Meret et Politano, eux aussi, ont été relancés par un coach qui sait appuyer où ça fait mal pour réveiller les énergies.

    Même le départ de Kvaratskhelia à mi-saison n’a pas freiné le rythme imposé. Conte a su maintenir Naples dans la roue de l’Inter, en misant sur une intensité constante et une pression étouffante pour forcer les erreurs adverses. Et au bout de ce marathon : un quatrième Scudetto, le plus improbable, le plus fort peut-être.

    Remettre Naples au sommet un an après l’effondrement, c’est sans doute l’exploit le plus marquant de la carrière de Conte. Un triomphe qui a poussé Aurelio De Laurentiis à tout faire pour le conserver, malgré l’intérêt persistant de la Juventus. À 55 ans, le natif de Lecce vient de prouver qu’il n’avait rien perdu de sa rage de vaincre.

  • Arne Slot Liverpool 2025Getty

    3Arne Slot (Liverpool)

    Succéder à Jürgen Klopp ? Mission presque impossible. L’Allemand avait redonné à Liverpool son lustre d’antan, avec un titre de champion d’Angleterre, une Ligue des champions et un football incandescent devenu culte. Arne Slot a pris sa place en silence, sans grande fanfare, avec un style diamétralement opposé. Et c’est peut-être ce contraste qui a permis au club de franchir un nouveau cap.

    Slot, ancien coach du Feyenoord, a d’abord imposé sa marque : un jeu plus posé, plus réfléchi, centré sur le contrôle des rythmes. Fini le "heavy metal football", place à la maîtrise. Et les joueurs ont très vite adhéré. Son 4-2-3-1 s’est imposé comme une évidence et les Reds ont pris la tête du championnat dès l’automne, pour ne plus jamais la lâcher après un succès contre Brighton le 2 novembre.

    Liverpool a bouclé la saison avec le meilleur total offensif de Premier League et la deuxième meilleure défense derrière Arsenal. Le titre a été décroché à quatre journées de la fin. Signe fort : Mohamed Salah a retrouvé tout son tranchant. Et autour de lui, Gravenberch, Mac Allister, Gakpo ou Szoboszlai ont franchi un palier sous la houlette du technicien néerlandais.

    Alors que beaucoup pensaient que le vide laissé par Klopp serait trop grand, Slot a prouvé qu’un nouveau cycle pouvait s’ouvrir immédiatement. Reste aux propriétaires de Liverpool (FSG) à renforcer l’effectif cet été pour corriger quelques failles. Mais l’essentiel est déjà là : une équipe relancée, un entraîneur respecté, et la promesse d’un avenir radieux. Slot n’a pas seulement succédé à une légende. Il a déjà commencé à écrire la sienne.

  • Hansi FlickGetty Images Sport

    2Hansi Flick (Barcelone)

    Xavi n’a pas démérité en deux saisons sur le banc du Barça, avec un titre de Liga en 2022-2023. Mais son passage a laissé un goût d’inachevé, notamment en raison d’un jeu souvent peu spectaculaire et d’une domination persistante du Real Madrid. Pour rompre ce cycle, le club catalan a misé sur Hansi Flick, ex-artisan du triplé du Bayern Munich. Un pari audacieux… mais pleinement réussi.

    Le technicien allemand n’a pas simplement restauré l’ADN offensif du Barça. Il l’a réinventé. Défense en ligne ultra-haute, transitions éclairs, verticalité assumée : la possession n’est plus une fin en soi, elle est un levier pour étouffer l’adversaire. Plus vulnérables dans leur dos ? Oui. Mais terriblement létaux devant. En témoigne le feu d’artifice orchestré par Lamine Yamal, Raphinha ou encore un Lewandowski revigoré.

    Le Real Madrid en a fait les frais à quatre reprises cette saison, dont en finale de Coupe du Roi. En Liga, Barcelone a repris le trône national avec panache. Et si la Ligue des champions leur a échappé, c’est sans doute en partie à cause d’un arbitrage controversé face à l’Inter en demi-finales. Qu’importe : sur le plan du jeu, les Blaugrana ont conquis bien plus que des trophées.

    Jusqu’à Lionel Messi, qui a qualifié cette version du Barça de "spectaculaire". Rarement compliment n’a eu autant de poids en Catalogne. Flick a réussi là où tant d’autres ont échoué : moderniser le "football total" de Cruyff sans le trahir. Et avec la jeunesse de l’effectif, ce renouveau pourrait bien poser les fondations d’un nouveau cycle doré.

  • FBL-FRA-LIGUE1-PSG-ANGERSAFP

    1Luis Enrique (Paris Saint-Germain)

    Le PSG en rêvait depuis des années. Il lui aura fallu des fortunes investies, une ribambelle de stars planétaires, une finale perdue et bien des désillusions pour enfin toucher au Graal. Et c’est Luis Enrique qui l’a fait. Pas Messi. Pas Mbappé. Pas Ancelotti, Blanc ou Tuchel. Non. C’est lui, l’Espagnol au verbe fort et aux idées claires, qui a offert au PSG sa première Ligue des champions. Et il ne l’a pas fait à moitié.

    Un 5-0 en finale. Un écart jamais vu à ce stade de la compétition. Une démonstration face à l’Inter, qui a révélé au grand jour la supériorité tactique et collective de son équipe. Ce résultat, à lui seul, suffit à comprendre pourquoi Luis Enrique est au sommet de ce classement. Il a fédéré un groupe rajeuni, imposé un style de jeu total et éliminé les derniers résidus d’individualisme qui minaient le vestiaire du PSG depuis tant d’années.

    Il n’a pas tout réussi dès son arrivée, c’est vrai. Sa première saison avait été frustrante. Mais le départ de Kylian Mbappé a tout changé. Le projet s’est recentré sur le collectif, sur la progression de talents comme Désiré Doué ou Joao Neves, sur l’intelligence du recrutement avec Kvaratskhelia ou Willian Pacho, et sur une organisation où chacun connaît son rôle.

    Son 4-3-3 inspiré du Barça a retrouvé une seconde jeunesse, avec des ajustements décisifs : Dembélé repositionné en faux 9, Hakimi et Mendes libérés sur les côtés, et un pressing plus structuré. Le PSG a écrasé la Ligue 1, soulevé la Coupe de France et a franchi le dernier palier en écrasant l’Europe.

    Luis Enrique s’est toujours vu comme « le meilleur entraîneur du monde ». À présent, il n’est plus seul à le penser. Il a réussi là où tous les autres ont échoué. Et cela restera dans l’histoire du football français et européen.