La soirée européenne de Newcastle à Marseille a laissé un goût amer dans les médias britanniques. Les Magpies ont démarré fort, fait taire le Vélodrome un court instant, puis ont sombré dans un scénario catastrophique. À l’inverse, Pierre-Emerick Aubameyang, souvent décrié outre-Manche, a retourné le match et surpris la presse anglaise, qui ne l’attendait plus à ce niveau. Le contraste entre les éloges pour l’attaquant marseillais et les reproches infligés au club du Nord-Est offre un tableau sans concession.
AFP"Le vieux Aubameyang", "tireur d'élite" : la presse anglaise salue l'OM et Auba après Newcastle
AFPLa presse anglaise dénonce une "autodestruction" brutale
Pour les journaux anglais, cette défaite de Newcastle (2-1) ne doit rien au hasard. Elle illustre un mal récurrent : cette équipe s’effondre loin de St James’ Park. Les Magpies venaient déjà d’encaisser deux revers à l’extérieur, et l’histoire s’est répétée sur la pelouse marseillaise.
Harvey Barnes a pourtant frappé le premier, après seulement six minutes. L’équipe d’Eddie Howe aurait pu doubler la mise à plusieurs reprises. Mais chaque occasion manquée a rapproché l’OM du match parfait en seconde période. Et quand la tempête marseillaise s’est abattue au retour des vestiaires, Newcastle a sombré en quatre minutes, le temps pour Aubameyang de frapper deux fois.
Les médias anglais parlent d’un scénario désespérant, presque prévisible selon eux. Une équipe qui cherche à gérer, puis qui décroche dès que la pression devient réelle. Une forme de fragilité mentale, encore plus visible lorsqu’elle mène au score.
Getty Images Sport"Ils avaient fait taire le Vélodrome"… avant de s’effondrer
Certains titres britanniques n’en reviennent toujours pas. Le Daily Mail, notamment, a rappelé que Newcastle avait pourtant « fait taire un public local galvanisé par l'intimidation » après avoir réservé un « accueil chaleureux fait de sifflets, de huées et de chants ». La suite, pour eux, ressemble à un naufrage collectif.
Le journal ajoute avec sévérité : « quand ils prennent l'avantage, c'est comme si leur cerveau s'affole: la négligence s'installe, les occasions fusent et ils finissent par craquer, les fondations de la victoire s'effondrant sous leurs pieds ». Une formule violente, mais fidèle à la frustration visible outre-Manche.
Les journalistes estiment que Newcastle a laissé filer un match qu’il contrôlait. Les erreurs se sont enchaînées, notamment derrière, où Nick Pope a cristallisé les critiques.
Getty Images SportNick Pope au cœur de la tempête
C’est l’un des points communs à presque toutes les analyses anglaises : Nick Pope porte une grande part de responsabilité dans la défaite. Sa sortie kamikaze sur le ballon joué par Darryl Bakola a offert l’égalisation à Aubameyang.
Le Daily Mail n’a pas mâché ses mots : « On aurait dit que la manette s'était bloquée sur la gâchette de la sortie de balle lorsque Pope a quitté sa surface pour reprendre le ballon de Darryl Bakola. Le problème, c'est que pendant que Pope galopait, Aubameyang sprintait ». Cette phrase résume un sentiment général : Pope multiplie les erreurs et chaque déplacement semble raviver ses difficultés.
The Sun s’est joint aux critiques, évoquant une course de "40 mètres" sanctionnée par « le vieux Pierre-Emerick Aubameyang, véritable tireur d'élite, viré d'Arsenal en 2022 avant de faire un flop à Chelsea ». Le tabloïd rappelle que le Gabonais revient de loin, et pourtant, il a puni Newcastle.
De son côté, The Telegraph va encore plus loin en évoquant une série d’erreurs inquiétantes : « Cette défaite sera d'autant plus amère qu'elle est entièrement de la faute de Newcastle », écrit le journal. Selon lui, Pope commet des fautes trop fréquentes pour un gardien censé sécuriser son équipe : « Il risque de devenir un boulet, et c'est la pire étiquette qu'on puisse coller à un gardien ».
AFPUn OM jugé moyen… mais suffisant pour renverser Newcastle
Le commentaire de Keith Downie, journaliste de Sky Sports, a également fait réagir : « Hormis Mason Greenwood, c'est une équipe de Marseille très moyenne qui a battu Newcastle ce soir », a-t-il écrit sur X. Une remarque cinglante, suivie d’un constat amer : pour lui, les Magpies avaient tout en main avant de perdre le fil.
Il accuse un jeu brouillon, un manque de précision et une incapacité à tenir un avantage loin de leurs bases. Une analyse froide, qui ne retire rien au mérite d’Aubameyang, maître absolu de ce début de seconde période.



