Le Maroc lance sa Coupe d’Afrique des nations 2025 à domicile sous une pression immense. Tous les regards convergent vers Achraf Hakimi, entre espoir, prudence et message fort du sélectionneur avant le duel face aux Comores.
AFP
AFPUne CAN 2025 qui débute sous haute tension à Rabat
Le rideau se lève ce dimanche 21 décembre à Rabat. Le stade Prince Moulay Abdallah accueille le match d’ouverture de la CAN 2025 entre le Maroc et les Comores. Une affiche symbolique, lourde d’enjeux, dans un pays qui attend beaucoup de sa sélection. Jouer à domicile offre un avantage évident, mais impose aussi une exigence constante. Walid Regragui en a pleinement conscience.
À la veille de cette entrée en lice, un dossier monopolise l’attention : celui d’Achraf Hakimi. Le capitaine des Lions de l’Atlas se trouve au cœur des débats après plusieurs semaines de convalescence, suite à une blessure contractée face au Bayern Munich en Ligue des champions.
AFPHakimi, un retour très attendu mais sous contrôle
Présent en conférence de presse aux côtés de son capitaine, ce samedi, Walid Regragui n’a pas livré de réponse tranchée. Le sélectionneur marocain a préféré installer le doute, tout en saluant l’attitude irréprochable de son leader. Plus qu’un simple point médical, son discours s’est voulu profondément humain.
« Je tiens à dire merci à Hakimi, il s’est sacrifié comme personne pour son pays. C’est un exemple. Le protocole est plus que positif. Mais il y a une compétition à gérer. Il me reste une nuit pour bien dormir », a lancé le technicien marocain.
Ces mots résument l’équilibre fragile que doit trouver le staff marocain. Hakimi se sent prêt. Le risque existe. La CAN, elle, ne se limite pas à 90 minutes.
AFPLe dilemme assumé de Walid Regragui
Walid Regragui n’a jamais caché la complexité de la décision. Faut-il lancer son capitaine dès le match d’ouverture ou le préserver pour la suite d’un tournoi long et éprouvant ? Le technicien avance sans se dérober.
« Est ce qu’il débute, est ce qu’on le protège ? On va voir, ça va être ma décision. Mais il a fait plus que le boulot. Sa blessure n'était pas simple et il a pris une décision forte pour son pays. Il peut débuter demain… ou pas. C’est un exemple », a-t-il ajouté.
En quelques phrases, le sélectionneur expose une vision claire. Le Maroc vise loin. L’émotion ne doit pas prendre le pas sur la gestion globale de l’effectif.
AFPHakimi, un capitaine au service du groupe
Face aux interrogations, Achraf Hakimi n’a pas cherché à influencer la décision. Le latéral droit du PSG a tenu un discours limpide, centré sur l’intérêt collectif.
« Je ne voulais pas rater cette compétition. Dès ma blessure j’ai dit au coach que je ferais tout pour jouer avec le groupe. (…) Si je ne dois pas jouer pour que l’équipe gagne: je le ferais. Je pense au collectif. Si on gagne sans que je joue, ce n’est pas un problème », a déclaré le défenseur du club francilien.
À 27 ans, Hakimi incarne un leadership mature. Sa parole rassure. Son attitude envoie un signal fort au vestiaire.
AFPUn symbole fort pour un Maroc ambitieux
Le Maroc rêve de mettre fin à une attente qui dure depuis 1976. Dans cette CAN à domicile, chaque détail compte. Hakimi, qu’il débute ou non, reste un repère. Un guide. Un symbole.
Dimanche, le coup d’envoi dira si Regragui choisit l’audace immédiate ou la patience stratégique. Une chose demeure certaine : le Maroc avance uni, avec un capitaine prêt à tout pour son pays.

