À San Siro, le dernier match des qualifications pour la Coupe du monde 2026 a pris une tournure surprenante. Alors que la rencontre semblait filer vers un scénario maîtrisé par l’Italie, un geste incompréhensible de Gianluca Mancini a réveillé un Erling Haaland jusque-là discret. L’attaquant norvégien a explosé dans la foulée, renversant le match presque à lui seul et envoyant son pays au Mondial pour la première fois depuis 1998. L’Italie, elle, devra encore une fois affronter le couperet des barrages.
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AFPUn match tendu et un contexte lourd pour l’Italie
Dans une ambiance chauffée à blanc par les 69 000 spectateurs de San Siro, l’Italie s’est jetée sur ce match avec l’énergie du désespoir. La Nazionale devait s’imposer avec neuf buts d’écart pour doubler la Norvège au classement du groupe I, une mission pratiquement impossible mais encore mathématiquement accessible.
Les Italiens ont dominé la première période et pensé se lancer sur la bonne voie grâce à Francesco Pio Esposito, leur jeune talent qui n’a pas tremblé lorsqu’il a trouvé l’ouverture. Pourtant, malgré l’intensité mise dans les duels, la Seleção azzurra n’a jamais réussi à emballer réellement la rencontre. Le danger flottait autour de la surface norvégienne sans jamais vraiment exploser.
La Norvège, patiente, attendait simplement son moment. Il est arrivé peu après l’heure de jeu.
AFPL’égalisation qui change tout et la tension qui explose
Antonio Nusa, lancé dans une course pleine de puissance, a rétabli l’équilibre à la 63e minute. Son but a fait basculer l’atmosphère en un instant. Cette égalisation n’a pas seulement refroidi les tribunes. Elle a aussi tendu toutes les lignes italiennes.
Et c’est là que le duel entre Haaland et Mancini a dérapé. Dans la surface, les deux joueurs se sont chauffés. Le ton est monté. Le Norvégien s’est rapproché dangereusement d’une explosion totale, et seule l’intervention musclée - mais pleine de sang-froid - de Gianluigi Donnarumma a empêché l’affaire de dégénérer.
Haaland, d’ordinaire difficile à perturber, n’a pas digéré ce qui suivait. Il l’a raconté sans détour quelques minutes après le match : « À 1-1, il a commencé à me toucher les fesses, et je me suis dit: 'Mais qu'est-ce qu'il fait?' Alors, je me suis ressaisi et je lui ai dit: 'Merci beaucoup pour la motivation, on y va! »
AFPLa réponse immédiate d’Haaland : deux minutes, deux buts
Piqué dans son orgueil, Haaland a réagi comme un prédateur blessé. Un ballon aérien, une reprise de volée fulgurante à la 78e minute et la Norvège a pris l’avantage. À peine le temps pour les tifosi de reprendre leur souffle que l’attaquant de Manchester City a profité d’une relance catastrophique pour assommer définitivement l’Italie, trente secondes plus tard.
Deux actions. Deux frappes. Deux coups de marteau. Jorgen Strand Larsen a conclu le festival norvégien en plantant un quatrième but en toute fin de match, pour sceller un succès 1-4 qui résonne comme un avertissement envoyé au monde du football.
Interrogé juste après, Haaland n’a pas hésité à revenir sur la scène avec Mancini, amusé et triomphant : « Après ça, j’ai marqué deux buts, on gagne 4-1, c’est génial. Merci à lui! »
AFPStatistiques folles et retour de la Norvège au Mondial
Avec ce doublé, Haaland a terminé les qualifications sur des chiffres ahurissants : 16 buts en huit rencontres. Un rythme monstrueux qui propulse la Norvège au Mondial pour la première fois depuis 1998.
Le parcours norvégien impressionne : huit matchs, huit victoires. Une campagne parfaite, dominée par un attaquant qui a transformé chaque ballon en menace directe.
AFPL’Italie replonge dans un cauchemar déjà vécu
Pour l’Italie, la soirée laisse un goût amer. Le scénario n’est pas dramatique en soi - la qualification directe relevait presque du miracle - mais l’obligation de passer par les barrages ravive des souvenirs traumatiques.
La Nazionale avait raté la Coupe du monde 2018 en tombant contre la Suède. Elle avait également manqué l’édition 2022 après une défaite incompréhensible contre la Macédoine du Nord.