Estevao Willian, Franco Mastantuono et les 10 pépites NXGN à suivre de près lors de la Coupe du Monde des Clubs 2025

Les amateurs de football en dehors de l’Amérique du Sud ont sans doute vu passer des dizaines de clips viraux d’Estevao Willian ces douze derniers mois. Mais la Coupe du Monde des Clubs offrira, pour beaucoup, la toute première occasion de le découvrir sur un match complet. Et pas n’importe lequel : le tournoi mondial sera sa scène d’adieu avec Palmeiras.

Déjà transféré à Chelsea pour un montant de 65 millions d’euros, le prodige brésilien ne rejoindra les Blues qu’après la compétition. Ce choix, acté depuis plusieurs semaines, permet au public de dire au revoir à celui que beaucoup considèrent comme le plus grand talent brésilien depuis Neymar. À seulement 18 ans, il a déjà inscrit 26 buts en 78 rencontres officielles avec le club de ses débuts.

Son surnom de "Messinho", hérité de ses années de formation à São Paulo, n’est pas usurpé. Ailier vif et insaisissable, il évoque, par sa conduite de balle et ses changements de rythme, l’illustre numéro 10 argentin. Ironie du sort, Estevao croisera justement la route de Lionel Messi en phase de groupes, face à l’Inter Miami. Un face-à-face qui pourrait bien symboliser un passage de témoin entre deux générations de magiciens.

Les supporters du Real Madrid trépignent déjà d’impatience à l’idée de découvrir leur nouvelle pépite sud-américaine sous les projecteurs de la Coupe du Monde des Clubs. Franco Mastantuono fait sensation depuis plus d’un an avec River Plate, et s’apprête à faire ses adieux au club de ses débuts avant de s’envoler vers la capitale espagnole.

Les Merengue ont déboursé 40 millions d’euros pour s’attacher les services du milieu de terrain de 17 ans, grillant ainsi la priorité au Paris Saint-Germain. Plus jeune buteur de l’histoire de River, Mastantuono a franchi un cap en 2025. Son magnifique coup franc inscrit face à Boca Juniors lors du Superclasico a confirmé son talent hors norme et sa capacité à briller dans les grands rendez-vous.

Il vient également d’entrer dans l’histoire en devenant le plus jeune joueur à disputer un match officiel avec l’Argentine. Cet été, le monde entier pourrait bien assister à l’éclosion définitive d’un phénomène, que beaucoup considèrent déjà comme l’un des meilleurs adolescents de la planète football.

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River Plate n’a pas fini de faire émerger des talents. L’académie qui a récemment vu éclore Julian Alvarez, Enzo Fernandez, Claudio Echeverri ou encore Franco Mastantuono continue d’alimenter le haut niveau, et Ian Subiabre pourrait bien être le prochain adolescent à embraser le Monumental.

Âgé de 18 ans, capable d’évoluer aussi bien sur l’aile qu’à la pointe de l’attaque, Subiabre commence à se faire une place dans le groupe professionnel. Ses prestations ont déjà éveillé l’intérêt de Chelsea, d’Arsenal et de Manchester United, tous attentifs à ses progrès. Et au vu du parcours de ceux qui l’ont précédé, il ne serait pas surprenant de le voir, lui aussi, s’imposer rapidement sur la scène internationale.

Si River Plate attire aujourd’hui tous les regards en Argentine, le travail réalisé du côté de Vélez Sarsfield mérite lui aussi d’être salué. Ces dernières années, plusieurs talents de qualité ont émergé du centre de formation du champion en titre de la Primera Division, à commencer par Thiago Almada, sacré champion du monde en 2022. Mais certains observateurs estiment qu’Alvaro Montoro pourrait bien surpasser tous ses prédécesseurs.

Comparé à Andrés Iniesta durant sa progression à Vélez, Montoro s’est illustré en Copa Libertadores avec trois buts inscrits en cinq matches, avant d’être recruté par Botafogo, tout juste auréolé de son sacre continental.

Encore très récemment intégré à l’effectif du club brésilien, le milieu offensif de 18 ans devra sans doute faire preuve de patience au cours du tournoi. Mais s’il a l’occasion de fouler les pelouses américaines, il aura à cœur de démontrer pourquoi le Borussia Dortmund — entre autres — était si pressé de l’attirer en Europe avant que Botafogo ne rafle la mise.

Retour en Europe, où l’un des jeunes joueurs les plus attendus de ce Mondial des clubs version 2025 n’est autre que Rodrigo Mora, le milieu offensif du FC Porto. Véritable révélation chez les jeunes — il a terminé meilleur buteur du Championnat d’Europe U17 en 2024 —, Mora confirme depuis ses débuts en professionnel au Portugal.

Le joueur de 18 ans n’a fait ses premiers pas en équipe première qu’en septembre dernier, mais cela ne l’a pas empêché de boucler la saison avec 10 buts et 4 passes décisives en seulement 23 matchs de championnat. Parmi ses réalisations figurent plusieurs buts d’anthologie, qui ont rapidement attiré l’attention. En juin, il a d’ailleurs été convoqué pour la première fois en sélection A du Portugal. S’il n’a pas encore honoré sa première cape, l’expérience au contact du groupe vainqueur de la Ligue des Nations constitue un jalon important dans son ascension.

Annoncé un temps dans le viseur de Manchester United ou du PSG, Mora a finalement prolongé avec Porto au mois de mai, signant un contrat de cinq ans assorti d’une clause libératoire fixée à 70 millions d’euros. Une bonne performance lors du tournoi américain pourrait convaincre un prétendant à la Ligue des champions de passer à l’action plus tôt que prévu.

Le Paris Saint-Germain débarque au Mondial des clubs avec le statut de grand favori, après une saison triomphale marquée par une première victoire en Ligue des champions, effaçant des années d’échecs retentissants. Au sein de cet effectif déjà bien rodé, peu de joueurs ont encore quelque chose à prouver… sauf peut-être Warren Zaïre-Emery.

L’arrivée de Joao Neves dans l’entrejeu a eu pour conséquence de faire glisser Zaïre-Emery hors du onze-type de Luis Enrique, le jeune milieu de terrain de 19 ans devant se contenter d’entrées en jeu dans les grands rendez-vous du sprint final. Mais alors que des rumeurs envoient Fabian Ruiz en Arabie saoudite, une place pourrait bientôt se libérer au cœur du milieu parisien.

Avec plus de 120 matchs disputés avec les pros malgré son jeune âge, Zaïre-Emery semble être le candidat naturel pour reprendre ce rôle. Considéré comme l’un des meilleurs passeurs de sa génération, il aura à cœur de briller aux États-Unis pour convaincre qu’il mérite plus qu’un simple rôle de doublure la saison prochaine.

Si la majorité des supporters de Chelsea attendent avec impatience de voir Estevao et la nouvelle recrue Liam Delap à l’œuvre dans les prochaines semaines, le Mondial des clubs sera aussi l’occasion de suivre de plus près l’évolution d’un pur produit de l’académie : Tyrique George.

L’attaquant de 19 ans a fait ses débuts avec les pros cette saison et s’est distingué par plusieurs prestations convaincantes, notamment lors du parcours victorieux en Conference League. Ailier rapide et élancé, capable également d’évoluer dans l’axe, George pourrait bien voir son rôle s’élargir dès la saison prochaine s’il parvient à briller cet été.

Chelsea a d’ailleurs refusé de libérer George et son coéquipier Josh Acheampong pour l’Euro U19 avec l’Angleterre, dans l’espoir qu’Enzo Maresca offre du temps de jeu aux deux jeunes lors du tournoi aux États-Unis.

La présence du Red Bull Salzbourg au Mondial des clubs en a surpris plus d’un, tant le club autrichien a du mal à exister en Ligue des champions ces dernières années, et n’a même pas remporté la Bundesliga locale lors des deux dernières saisons. Cela dit, Salzbourg débarque comme toujours avec une armada de jeunes talents désireux de s’illustrer sur une scène aussi prestigieuse.

Parmi eux, le plus prometteur est sans doute Joane Gadou. Le défenseur central s’est imposé dans le onze de départ durant la seconde moitié de saison et a immédiatement semblé à sa place. Recruté au PSG l’été dernier dans le cadre d’un transfert pouvant atteindre les 10 millions d’euros, le joueur de 18 ans est considéré comme l’un des meilleurs de sa génération en France, et ses prestations en Autriche ont largement confirmé ce statut.

Défenseur extrêmement complet, Gadou allie des qualités physiques impressionnantes à une vraie aisance technique. Capable de relancer proprement sous pression comme de museler un attaquant grâce à sa vitesse et sa puissance, il pourrait bien attirer l’attention de clubs plus huppés s’il parvient à contenir quelques-uns des meilleurs buteurs du monde dans les semaines à venir.

Si l’attention se portera essentiellement sur les jeunes talents venus d’Europe et d’Amérique du Sud lors de ce Mondial des clubs, certains joueurs prometteurs issus d’autres régions du globe pourraient bien créer la surprise. C’est notamment le cas de l’attaquant de Mamelodi Sundowns, Kutlwano Letlhaku.

Âgé de 19 ans, il suscite déjà l’intérêt de plusieurs clubs européens après avoir réussi à transposer ses prestations brillantes chez les jeunes au sein de l’équipe première. Tout juste auréolé d’un titre remporté avec l’Afrique du Sud lors de la CAN U20, Letlhaku arrive aux États-Unis plein de confiance. Et il pourrait bien profiter de cette dynamique pour marquer les esprits.

David Martinez sait déjà ce que signifie se révéler lors d’un tournoi international. En 2023, il avait été l’un des grands artisans du sacre du Venezuela à la Coupe du monde U17 grâce à une série de performances éclatantes. Il fait désormais partie d’un effectif du LAFC bien décidé à profiter au maximum de sa qualification de dernière minute pour le Mondial des clubs.

Arrivé aux États-Unis en provenance de son pays natal avant la saison 2024, Martinez a aidé LAFC à atteindre les quarts de finale des play-offs MLS, en inscrivant quatre buts malgré une blessure qui l’a tenu éloigné des terrains pendant une partie de la campagne. Désormais titularisé plus régulièrement par Steve Cherundolo, l’ailier de 19 ans a déjà marqué à trois reprises à l’approche de la mi-saison.

Malgré leur invitation tardive au tournoi, LAFC semble être l’équipe de MLS la mieux armée pour créer la surprise cet été. Et Martinez pourrait bien, une nouvelle fois, profiter d’une scène mondiale pour se faire un nom auprès des fans du monde entier.