Alors que la reprise de la Ligue 1 approche à grands pas, une autre bataille se livre en coulisses. Cette fois, ce n’est pas sur la pelouse mais bien dans les bureaux que les tensions montent. Le différend entre beIN Sports et la Ligue de Football Professionnel (LFP) autour de la diffusion du match du samedi après-midi menace de perturber le lancement de la saison. La chaîne qatarie veut revoir les conditions du contrat, et la LFP tente d'éviter l’escalade. Mais les négociations ne se passent pas sans heurts.
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AFPUne reprise sous haute tension et un contrat contesté par beIN Sports
Le championnat de France reprend dans un peu plus de deux semaines. Pourtant, la future chaîne Ligue 1+, censée diffuser la majorité des affiches, reste introuvable pour les abonnés. En parallèle du sprint technique pour rendre ce canal opérationnel, la LFP se débat avec un problème bien plus délicat : le mécontentement de beIN Sports, qui détient les droits d’un match par journée.
Le diffuseur qatari, engagé pour verser 78,5 millions d’euros par saison, doit proposer le match du samedi à 17h. Mais selon les termes fixés, la chaîne ne peut diffuser la même équipe plus de huit fois sur l’année. Une restriction lourde quand on sait que Ligue 1+ pourrait montrer jusqu’à 26 fois les rencontres du PSG ou de l’OM. Un déséquilibre qui passe mal du côté de Doha.
AFPUn geste d’apaisement conditionné
Face à la grogne, la LFP a tenté une ouverture. Lors d’un collège de Ligue 1 puis en conseil d'administration, un compromis a émergé. Désormais, beIN pourra retransmettre deux fois de suite le même club. Une petite victoire pour le média… à condition qu’un sponsor paie.
L’accord n’est effectif que si Visit Qatar aligne 20 millions d’euros de sponsoring, en plus des 78,5 millions du contrat initial. Une manière habile de tenter un équilibre financier, sans rompre l’accord.
AFPLa pression financière monte
Ce montage ne convainc pas entièrement beIN. Et la chaîne l’a fait comprendre très clairement. Selon L’Équipe, « pour bien se faire comprendre, il n'a pas payé sa dernière échéance sur les droits internationaux (18 millions d'euros) et laisse planer le doute sur le règlement de sa première facture pour les droits domestiques prévue le 5 août ».
LFP ou beIN, qui cédera en premier ? Ce bras de fer risque encore de durer. Car derrière ce différend, se joue la stabilité financière des clubs français. Sans le versement qatari, la LFP voit le lancement de sa chaîne et ses projets budgétaires vaciller. Et si le conflit s’enlise, d’autres concessions pourraient vite s’imposer.