Benatia ciblé ? "C'est parce qu'il s'appelle Mehdi..." Un avis qui choque

Le journaliste Bertrand Latour n’a pas mâché ses mots en évoquant un potentiel racisme systémique à l’encontre de Benatia. Selon lui, le directeur sportif de l’OM est devenu une cible, non pas pour ses actions, mais à cause de son prénom. « Si Mehdi s’appelait autrement, il y aurait moins de débats autour de lui. Malheureusement, des dirigeants prénommés Mehdi, il n’y en a pas beaucoup. Peut-être que tout le monde n’accepte pas ça », a-t-il affirmé. Une opinion qui a immédiatement suscité des réactions contrastées sur le plateau.

Latour a également souligné l’impact positif de Benatia sur la structure de l’OM depuis son arrivée, un point qui, selon lui, n’est pas assez reconnu.

Si Latour a pointé du doigt des problèmes sociétaux, d’autres chroniqueurs ont adopté une analyse différente. Laure Boulleau, ancienne joueuse et chroniqueuse régulière de l’émission, a nuancé ces propos en rappelant que Benatia reçoit aussi des éloges pour son travail. « Dire qu’on ne reconnaît pas son impact, ce n’est pas vrai. À chaque émission, on souligne ses bons recrutements et son travail malin. »

Samir Nasri, proche de Benatia depuis leur passage à Marseille, a, quant à lui, exprimé un soutien sans faille. Il considère que Benatia est bel et bien dans le collimateur des arbitres, mais il attribue cela davantage à des jalousies professionnelles. « Ce poste, à l’OM, attire les critiques. Ce n’est pas une question de prénom, mais de personnes influentes qui n’apprécient pas de le voir réussir. »

Enfin, Hervé Mathoux, présentateur de l’émission, a insisté sur la nécessité pour Benatia de se tenir à l’écart des zones sensibles, pour éviter toute polémique. Une posture que Nasri a contestée en mettant en avant le rôle actif et proche du terrain qu’impose la culture italienne dont s’inspire l’OM.

Le débat autour de Mehdi Benatia dépasse les simples terrains de football. Qu’il s’agisse de son comportement sur la touche ou des biais supposés qu’il subit, son cas divise. La commission de discipline tranchera sur son expulsion, mais le débat médiatique, lui, est loin d’être clos.