L’Italie connaît désormais son chemin vers le Mondial 2026, et le constat est clair : le tirage réserve à la fois un soulagement et un vertige. Certes, les Azzurri évitent la Suède en demi-barrage, un adversaire historiquement piégeux. Mais le tableau complet, révélé ce jeudi annonce une route semée d’embûches pour un pays hanté par deux éliminations consécutives en barrages. Après une phase de qualification chaotique et un traumatisme encore frais contre la Norvège (1-4), la pression monte à quatre mois de l’échéance.
GOALUn premier obstacle gérable à domicile pour l'Italie
La première étape paraît favorable : l’Italie recevra l’Irlande du Nord le 26 mars à domicile. Les Nord-Irlandais, troisièmes de leur groupe derrière l’Allemagne et la Slovaquie, n’ont dû leur présence aux barrages qu’à leur parcours en Nations League. Sur le papier, le rapport de force est clair. Mais les Italiens savent mieux que quiconque qu’un barrage n’est jamais un simple rendez-vous théorique : la défaite contre la Macédoine du Nord en 2022 reste un traumatisme profond. Surtout dans un contexte où la fragilité psychologique actuelle de la Nazionale interroge.
Une finale qui s’annonce explosive à Cardiff
C’est lors de la potentielle finale que le tirage prend des allures de véritable traquenard. Si l’Italie se qualifie, elle devra se déplacer au Pays de Galles ou en Bosnie, avec une forte probabilité de jouer à Cardiff le 31 mars. Une finale hors de ses bases, dans un stade incandescent, avec un public gallois réputé pour transformer chaque action en duel à haute tension. Pour les Azzurri, c’est le pire scénario possible : un match couperet, à l’extérieur, face à une sélection britannique — un profil d’adversaire que ni l’Écosse ni l’Irlande n’ont rendu rassurant durant ces qualifications.
Getty ImagesQuatre mois pour se préparer… et pour trembler
Le calendrier ouvre une longue parenthèse : quatre mois avant d’entrer dans l’arène. Un temps qui permettra à Gattuso de reconstruire un groupe fragilisé, mais qui peut aussi raviver les peurs. Deux barrages perdus en 2018 et 2022, un football en crise de confiance, une dépendance excessive aux exploits individuels… Tout cela nourrit l’angoisse d’un scénario catastrophe. Sacchi lui-même a récemment alerté sur la nécessité de « revenir aux bases » tant les erreurs techniques face à la Norvège ont été préoccupantes.
Une mission survie pour éviter une humiliation historique
Pour l’Italie, l’enjeu dépasse la simple qualification sportive : éviter une troisième absence consécutive en Coupe du Monde serait déjà un succès. Le tirage offre une porte d’entrée, mais la finale ressemble à un piège ultime. Gattuso devra redonner de la solidité, de la lucidité et un esprit collectif à une équipe qui doute. L’objectif est unique : s’arracher pour enfin retrouver le Mondial, sous peine de vivre la pire décennie de l’histoire de la Nazionale.