Au moment où l’Espagne s’apprête à franchir un cap décisif vers le Mondial 2026, un événement inattendu a ravivé les tensions entre le Barça et la Fédération. Une intervention médicale, une convocation chamboulée et des déclarations tranchantes ont placé de nouveau Lamine Yamal au centre d’un débat national. Dans ce climat électrique, Dani Olmo a pris la parole, vendredi, afin de calmer les esprits, tout en révélant l’ampleur d’un malaise plus profond.
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gettyLamine Yamal, une nouvelle absence qui bouleverse la Roja
À l’approche de son avant-dernier match qualificatif, l’Espagne doit composer sans Lamine Yamal, dont l’absence a immédiatement fait émerger un conflit ouvert. Alors que la Roja joue une qualification directe dès ce week-end, la blessure du jeune Catalan soulève autant de questions que de tensions. Dani Olmo, lui aussi concerné par la situation puisqu’il évolue avec Lamine Yamal en club comme en sélection, se retrouve malgré lui dans la tourmente. Ce dernier rassemblement de l’année, encadré par Luis de la Fuente, se déroule sans celui qui était initialement retenu, avant d’être libéré par la RFEF.
Dans cette séquence agitée, Dani Olmo a été l’un des premiers à s’exprimer publiquement sur la gestion médicale de Lamine Yamal. La Fédération espagnole avait dénoncé une situation jugée inacceptable, affirmant avoir appris tardivement l’existence de l’intervention chirurgicale. Dans son communiqué, la RFEF écrivait sa « surprise » et sa « consternation » d’avoir découvert le même jour qu’« une intervention invasive par radiofréquence » avait été réalisée « sans que le staff médical de l'équipe nationale en soit préalablement informé ». Ces éléments ont accentué la pression autour de Lamine Yamal, donc aussi autour de Dani Olmo.
Getty Images SportYamal ravive le conflit entre le Barça et la RFEF, Dani Olmo calme le jeu
Cette affaire n’est pas sans rappeler la passe d’armes précédente entre le Barça et la Roja, déjà centrée sur la gestion physique de Lamine Yamal. À cette époque, Dani Olmo avait vu de près les critiques du club catalan, qui estimait que le joueur avait été utilisé malgré une fragilité musculaire persistante. La pubalgie qui l’avait contraint à manquer le rassemblement d’octobre se trouve aujourd’hui au cœur du débat, la nouvelle intervention n’ayant fait qu’intensifier les tensions. Lamine Yamal, déjà éprouvé physiquement, voit chaque décision médicale scrutée avec insistance.
Face au tumulte médiatique, Dani Olmo a cherché à calmer les esprits. Dans un entretien avec Mundo Deportivo, il déclare : « Je ne crois pas qu'il y ait beaucoup de tensions en interne. Au final, le club comme la sélection nationale veillent toujours au bien-être du joueur, et je n'ai constaté aucun problème de part et d'autre ». Cette volonté d’apaisement contraste avec les messages plus offensifs envoyés par les institutions, laissant Lamine Yamal dans une position délicate où même Dani Olmo tente de ramener de la sérénité.
AFPDani Olmo refuse d’accabler Yamal et glisse un tacle à la Roja
En évoquant la relation entre les deux parties, Dani Olmo a insisté sur l’importance que représente Lamine Yamal, tant pour le Barça que pour la sélection espagnole. Il affirme : « La relation est bonne et l'a toujours été. Les deux parties veulent le meilleur pour le joueur. Si Lamine n'est pas à 100% actuellement et n'a pas pu l'être jusqu'à présent, ce n'est pas un problème. Lamine est un joueur très important pour le Barça et l'équipe nationale, et nous avons besoin de lui à 100%. S'il ne l'est pas, il ne l'est pas. » Ces déclarations illustrent la volonté de Dani Olmo de replacer la santé du joueur au centre du débat.
Il a également relativisé l’ampleur du bruit médiatique : « Le Barça fait toujours beaucoup parler de lui, que ce soit de l'intérieur comme de l'extérieur. Mais comme je l'ai déjà dit, cela ne nous inquiète pas, et nous ne ressentons aucune tension, contrairement à ce que l'on pourrait croire de l'extérieur. En interne, tout est parfaitement normal, et nous veillons toujours aux intérêts des joueurs. » En parallèle, la RFEF et Luis de la Fuente avaient dénoncé une situation « inédite », tandis que Joan Laporta répliquait en assurant que le club avait informé la Fédération « dès la réception du compte-rendu du médecin ».