Real Madrid.exe a rencontré un problème et doit fermer... Le Real Madrid mouture 2017-2018 a multiplié les bugs en tout genre depuis le début de la saison. Zinedine Zidane a fait le choix fort de ne pas faire de mise à jour hivernale en janvier dernier et de corriger ses lignes de code une à une, de la défense à l'attaque avec un succès que l'on qualifiera de mitigé. Quel patch doit-il appliquer en urgence ce mercredi avant de télécharger le très volumineux PSG à domicile ? La liste est longue...
On refait le patch
Si l'on demande aux fans du Real Madrid quel est le principal souci du club cette saison, il y a fort à parier que bon nombre d'entre-eux répondront spontanément "Benzema". Le buteur français est loin de faire l'unanimité, ou alors, proche de la faire contre lui. Zidane doit-il le titulariser face à Paris ? Le coach du Real avait dit en conférence de presse qu'il avait déjà en tête son onze titulaire. On imagine donc bien une présence de Benzema au sein de la fameuse BBC, c'est à dire la configuration idoine pour tirer le meilleur de l'ancien lyonnais, jamais aussi à l'aise qu'au sein du fameux trident.
JOSE JORDAN/AFP/Getty ImagesMadridpeut-il se permettre le luxe d'aligner un joueur en tel manque de confiance et qui s'est montré très peu efficace tout au long de la saison là où un Asensio ou un Vazquez sont en feu ? Envoyer Benzema au front dans de telles conditions pourrait même s'avérer préjudiciable pour la suite de sa carrière madrilène en cas de remplacement précoce en cours de match consécutivement à une mauvaise performance assortie de ratés plus ou moins prégnants. Le Real doit absolument marquer et faire un résultat à domicile pour éviter de courir derrière le score en s'exposant au spectre des contre-attaques parisiens au match retour. En revanche, si Benzema est à son meilleur niveau, les flèches que sont Bale et Ronaldo fourniront leur rendement optimal mercredi soir. À Zidane de prendre la décision selon la forme du moment, qu'elle soit mentale, comptable ou tout simplement ludique.
La bataille des tridents
Zizou sera également largement convié à la cogitation au niveau des joueurs à aligner mercredi soir. Face au trident parisien, la BBC devrait certainement faire l'une de ses rares apparitions cette saison. Pour le meilleur ou pour le pire, difficile de se faire une idée pour un trio dont la dernière apparition était intervenue après 273 jours d'absence. Cependant, Zidane doit utiliser toutes les forces à sa disposition pour ce choc sous peine de se faire étriper le lendemain par la presse madrilène en cas de contre-performance.
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Au milieu, Casemiro a été mis au repos face à la Real Sociedad lors du week-end, le trio du centre du pré devrait donc être reconstitué mercredi en compagnie de Kroos et de Modric, excellents au demeurant face au club basque. Plusieurs tridents s'entrechoqueront mercredi soir donc, au plus grand plaisir des esthètes et autres spectateurs neutres. Zidane ne devra pas hésiter à introduire Isco, Kovacic ou Asensio en cas de mauvaise prestation de Benzema... ou de rechute impromptue de Bale. Le Real a d'ailleurs montré face à la Sociedad ou Séville en première partie de saison qu'il pouvait fort bien jouer en 4-4-2.
Si Carvajal est suspendu en défense, Varane, Ramos et Marcelo seront tous disponibles et certainement alignés. Le Brésilien devra limiter ses montées offensives et ses velléités de se prendre pour un ailier déchargé de toutes responsabilités de défenseur, comme cela a pu lui arriver cette saison. Surtout que ses retours ne sont plus aussi vifs qu'ils ont pu l'être par le passé. Les joueurs du Celta Vigo peuvent en témoigner. Nacho contrôlera le flanc droit de la défense. Ramos devra lui contrôler ses montées d'adrénaline... Dans l'ensemble, le Real doit éviter le syndrome du relâchement coupable en seconde période. Prendre le but du 5-2 face à la Sociedad ne prête pas à conséquence. Mais c'est tout autre chose en Coupe d'Europe.
Le toc des titans
Loin des certitudes de la saison passée, le Real Madrid version 2017-2018 s'est souvent montré très inquiétant tactiquement. Comme si Madrid avait oublié les bases qui étaient les siennes dans sa quête de chimères ludiques. Les problèmes de pressing et de positionnement avec ou sans ballon sont légion. Le Real ne joue plus comme une entité, et déambule souvent avec un bloc en toc, qui compte trop sur le talent individuel pour tout rattraper, avec des individualités qui s'avèrent aussi déficientes qu'elles ont pu l'être depuis l'entame de la campagne. Madrid a d'ailleurs du mal cette saison face aux équipes qui pressent haut, ne parvenant pas à sortir le ballon assez proprement pour exploiter correctement les contres et les imprécisions techniques dans les derniers mètres adverses, les ratés, les permutations maladroites... tout cela expose le Real à des contres éclair sur une ou deux passes. Potentiellement du pain béni pour les attaquants parisiens.
Madridn'a pas le choix, il faut resserer les vis tactiquement, ne pas se fourvoyer dans des schémas de domination stérile, couplés à des imprécisions devant les cages adverses, qui expose fatalement le club à une ou deux grosses opportunités adverses par période. Mais tout n'est pas noir pour le club blanc. Le contraste est d'ailleurs saisissant cette saison entre un Real claudiquant en Liga et impressionnant statistiquement en Ligue des champions.
Car après tout, seul le Bayern Munich fait mieux que Madrid au niveau de la précision des tirs en Ligue des champions depuis l'entame. Le Real reste d'ailleurs l'équipe avec le pourcentage de passes réussies le plus élevé de l'épreuve et compte un nombre de passes seulement inférieur à City et au Barça, tandis que seul Liverpool a tiré plus de fois au but que le Real. Des motifs d'espoir donc, sans oublier toutefois que les Reds et le PSGsont les seules équipes à avoir marqué plus de buts que le double champion d'Europe...