On a vu que Thiago Motta et Thomas Meunier étaient absents et Dani Alves s'est entrainé à part, quelles sont les nouvelles ?
Unai Emery : Les deux joueurs qui ne se sont pas entrainés aujourd'hui sont Thiago Motta et Thomas Meunier. Le premier a eu des douleurs au genou, il a fait l'effort de jouer mais après le match de dimanche on a décidé, avec le médecin, de l'arrêter. C'est pour ça que pour le match de Nice, c'est sûr qu'il ne sera pas dans le groupe. Meunier a une douleur musculaire, il n'a pas pu s'entrainer. Mais si demain il se sent bien, il s'entrainera et sera dans le groupe pour vendredi. Dani Alves a commencé aujourd'hui avec le kiné mais il a fait son retour dans le groupe. S'il s'entraine bien, et qu'il se sent bien, il pourra aussi être dans le groupe.
Comment expliquez-vous que le groupe n'ait pas eu un maximum d'envie face à Dijon puis Marseille ?
Je ne suis pas d'accord avec vous. Il est vrai que ce n'est pas facile de maintenir l'intensité à 100% à tous les matches quand on joue 3 fois par semaine. Les joueurs sont conscients qu'on a besoin de maintenir un haut niveau pour gagner. Concernant les trois matches à l'extérieur en Ligue 1, nous avons cherché les difficultés chez l'adversaire. Les équipes adverses jouent à fond contre nous et essaient d'être le plus compétitives possibe face à nous. Sur les trois matches mentionnés, nous avons fait deux nuls et une victoire. Concernant le match que nous avons remporté, le mérite nous revient. Pour les deux autres, le match était beaucoup plus fermé. En revanche, en Ligue des Champions, à Glasgow puis Anderlecht, les joueurs ont fait un match complet et à domicile l'équipe est solide.
Nasser Al-Khelaïfi a été entendu à Berne ce matin dans le cadre de l'enquête sur les droits TV des Coupes du monde. Quelle incidence cela peut-il avoir sur le groupe, et quelle relation entretenez-vous avec lui ces derniers temps ?
Il était à Marseille avec nous dimanche dernier. Nous avons un peu parlé avant et après le match. Nous parlons de tout. Toute l'équipe a la confiance de notre Président et c'est pour ça que nous étions sereins dimanche.
Verratti a expliqué que le jeu du PSG était en train de changer, avec moins de maitrise au milieu de terrain et plus de projection avec les trois devant. C'est quelque chose que vous demandez ou que vous subissez ?
Nous sommes une équipe nouvelle à beaucoup de niveaux. L'adaptation des joueurs et du système de jeu est un processus long. J'aimerais que ça aille plus rapidement mais ce n'est pas le cas. On apprend beaucoup des entrainements, des matches. Chaque expérience est un apprentissage. Mais nous sommes contents de notre jeu et de la manière dont nous abordons cette saison. En championnat, nous voulons maintenir notre progression et notre efficacité pour continuer à gagner un maximum. En Ligue des Champions, l'équipe a commencé fort et nous voulons maintenir ce rythme. Cette année, nous sommes plus dangereux pour les adversaires dans la transition offensive. C'est positif pour nous car l'équipe a plus d'options d'attaque. Je suis content de mes joueurs au milieu, ils font du bon travail. Quand j'ai analysé le match de dimanche, il y avait des choses positives et négatives. Mais tout ceci nous aide à apprendre.
Pastore est disponible depuis trois matches mais il ne joue pas. Il y a des rumeurs sur un possible départ. Que se passe-t-il avec lui ?
Je suis content de lui et je veux qu'il maintienne cette constance. D'abord sans blessure. Ensuite dans les entrainements, je veux qu'il soit prêt quand l'équipe a besoin de lui. Il a plus de concurrence dans l'équipe et à son poste et c'est pour ça qu'avec la patience et le travail de tous les jours, quand il aura l'opportunité de jouer, j'espère qu'il sera performant et qu'il aidera l'équipe.
Neymar est le joueur qui a subi le plus de fautes en Ligue 1. Comment doit-il gérer cette situation ?
C'est un processus d'adaptation au championnat. Il est intelligent et conscient que ce qui s'est passé dimanche est un apprentissage. C'est vrai qu'un joueur de sa qualité sera souvent ciblé sur le terrain. Après le match, les joueurs adverses ont dit qu'ils avaient provoqué, avec l'agressivité dans la récupération de la balle. Je crois que c'est important que les arbitres apprennent à gérer ces situations qui peuvent arriver sur le terrain. J'ai parlé avec lui, il sait qu'il ne doit pas répondre à la provocation. Avec l'intensité qu'il peut y avoir pendant un match, il ne faut pas oublier qu'ils sont des êtres humains. On a tous besoin de l'équipe pour maintenir notre équilibre sur le terrain.
Avec l'absence de Neymar vendredi face à Nice, Di Maria postule à une place de titulaire. Dans quel état d'esprit est-il ?
Il a un état d'esprit positif. Bien sûr, quand il ne joue pas il n'est pas content. Il travaille pour avoir l'opportunité d'aider l'équipe avec ses performances. Il est vrai qu'il aimerait commencer tous les matches et tous les jouer. Mais il est confonté à la concurrence et les bonnes performances d'autres joueurs. Cependant, il est prêt pour pouvoir rentrer dans le onze. Je suis content de la manière dont il travaille tous les jours, qu'il se tienne prêt à n'importe quel moment. Vendredi, ce sera peut-être une opportunité pour lui, mais pour d'autres joueurs aussi. Je suis sûr qu'il sera performant s'il rentre sur le terrain.
Vous vous appuyez sur un noyau de joueurs réduit, pourquoi ? Et comment trouvez-vous l'état physique général de votre équipe ?
Je mets sur le terrain les joueurs que j'estime être les meilleurs, les plus performants. Pour moi il est important de maintenir un haut niveau de performance sur le terrain. Après c'est vrai, quand les joueurs ne jouent pas, ils ne sont pas contents et c'est normal. Je veux maintenir cet esprit de concurrence dans le groupe. Il est important de maintenir cette concurrence, pour que chaque joueur donne le meilleur car nous avons beaucoup d'objectifs. Mais je veux que les joueurs qui sont sur le banc soient prêts quand j'ai besoin d'eux et se donnent à 100%. Physiquement je pense qu'ils sont biens. Ils ont démontré qu'ils sont bien, quand ils ont marqué au dernier moment. Cela prouve qu'ils poussent jusqu'au bout, qu'ils démontrent du caractère.
Après le match de Marseille, estimez-vous qu'il y a des choses que vous avez mal fait ?
C'était un match difficile dans le contexte. Si nous avions été plus efficaces, on aurait gagné. Si le penalty avait été sifflé, on aurait peut-être marqué et gagné. En 90 minutes il peut se passer pleins de choses qui font qu'on a plus ou moins d'options. Maintenant notre meilleure manière d'oublier notre match nul, c'est de gagner contre Nice vendredi. L'année dernière nous n'avons pas pu gagner contre eux au Parc (2-2). Jouer avec nos supporters aussi est important parce que malheureusement ils n'ont pas pu être présents au Vélodrome. Ils nous ont attendus à l'aéroport à notre retour et c'est pour cela que c'est important de jouer pour eux. Ils nous donnent de la force au Parc des Princes.
Sabrina Belalmi, au Camp des Loges




