Depuis le retour de la trève internationale, le PSG enchaine les matches. En moyenne, les hommes d'Unai Emery jouent tous les trois ou quatre jours, entre la Ligue 1 et la Ligue des Champions. Du côté des joueurs, c'est l'occasion pour ceux qui sont en manque de temps de jeu de montrer leurs qualités. Du côté du technicien, l'opportunité de calmer temporairement les esprits.
PSG - UNAI EMERY : "QUAND UN JOUEUR JOUE MOINS, MA PORTE EST OUVERTE"
Par définition, un joueur de football veut jouer. Un maximum. Et avec la grande concurrence au sein du club de la capitale, certains en pâtissent, surtout que le coach aime se reposer sur un effectif réduit. Les rencontres qui se profilent face à Troyes ce mercredi (21h) et à Strasbourg samedi (17h) sont donc l'occasion de remettre sur le terrain quelques noms au temps de jeu famélique récemment. L'avance confortable de 9 points que possède désormais le club après la victoire à Monaco (1-2) lors de la dernière journée peut permettre à Emery de faire tourner son équipe.
La défense parisienne, bien fournie, est le secteur qui verra le plus de rotation. L'importance d'un joueur tel que Dani Alves sur le terrain et à la fois dans le vestiaire, relègue au second plan Thomas Meunier. Heureusement pour le Belge, son entraineur reconnait ses qualités. "Il a fait une grande saison l'an dernier et il est important pour nous. Il attend l'opportunité, bien sûr et il est vrai que les performances de Dani Alves ces derniers temps sont un frein pour lui. Nous sommes contents de Thomas et nous avons parlé avec lui pour qu'il soit prêt quand il joue", déclarait-il ainsi en conférence de presse ce mardi. L'ancien joueur de Bruges a joué 546 minutes depuis le début de la saison pour un rendement de 3 buts marqués et 2 passes décisives. Malgré le fait qu'il est prolifique avec sa sélection nationale (5 buts et 7 offrandes en 8 matches pendant la phase qualificative de la Coupe du Monde 2018), il doit patienter pour pouvoir jouer des matches moins prestigieux en Ligue 1. Il a rappelé récemment qu'il ne souhaitait pas partir cet hiver mais la question se posera lors du prochain mercato estival.
L'autre défenseur en mal de temps de jeu est Presnel Kimpembe. L'international français a foulé la pelouse pour la dernière fois le 4 novembre dernier, lors de la 12ème journée. Mais le technicien basque avait prévenu dès le début de saison : " Les trois méritent d’être là, dans le groupe et dans le onze. Les trois proposent une grande performance". Il faut donc savoir patienter au PSG.
Pastore, Di Maria et leur mal-être criant
Celui qui profitera le plus de cette rotation sera sûrement Pastore. L'Argentin, qui n'a été titulaire que quatre fois depuis le début de saison, s'est beaucoup exprimé publiquement ces derniers temps. Après la rencontre face à Nantes, il a évoqué un possible départ en Italie et s'est plaint de son faible temps de jeu car il souhaite disputer la Coupe du Monde. A Monaco, il a réaffirmé sa déception de n'avoir joué que 9 minutes. Draxler étant au sommet de la hiérachie à ce poste au milieu, Pastore a de faibles espoirs de débuter les rencontres, sauf peut-être pour la réception de Lille et l'absence de Neymar qui sera suspendu. La trève hivernale arrive à grands pas et c'est peut-être le moment pour Unai Emery de remettre en lumière celui que tous les supporters admirent, avant de le laisser partir en janvier prochain. Fair-play financier oblige, le PSG doit vendre au maximum afin de compenser les deux transferts les plus chers de l'histoire (Neymar et Mbappé, ndlr).
GettyimagesUn autre cas quasiment similaire est présent dans le vestiaire parisien, celui de Di Maria. L'autre Argentin du groupe traine son mal-être et ne s'en cache même plus. Au stade Louis II, il avait suscité une vague de réactions négatives lorsqu'il s'était assis sur son ballon au lieu de s'échauffer avec ses coéquipiers. L'arrivée de Kylian Mbappé qui est de suite devenu titulaire indiscutable sur l'aile droite et son transfert avorté au Barça ont réduit ses ambitions à néant. A l'issue de la 14è journée lors de la saison 2016/2017, il comptait 894 minutes de jeu contre 652 cette saison, de quoi miner le moral de l'attaquant. Alors qu'il a des envies d'ailleurs, exposer l'ancien mancunien avant la fin de l'année est une stratégie qui peut s'avérer payante pour Nasser Al-Khelaifi.
Dans une aussi grande équipe, avec un banc aussi fourni et de qualité, la gestion de l'effectif ne se fait pas seulement sur le terrain mais également dans le vestiaire. Comme l'a rappelé Unai Emery ce mardi : "Quand les joueurs ont besoin d'explication, quand ils jouent ou non, je me mets à leur disposition, ma porte est ouverte". Mais même s'il essaie de tempérer les humeurs, le tacticien fait rarement tourner, ce qui a le don d'agacer ce petit noyau de joueurs mis de côté. Mettre sur le banc Mbappé face à Nantes (4-1) était un petit évènement qui ne se renouvellera pas de nombreuses fois au cours de la saison, l'attaque étant quasiment immuable.
Lucas a lui encore moins d'espoirs. Celui qui n'a joué que 76 minutes n'est même pas présent dans le groupe face à Troyes ce mercredi soir. Ce n'est pas la première fois. C'est un signe de mauvais augure pour le Brésilien qui n'a même pas l'opportunité, contrairement aux autres joueurs, de faire changer d'avis son entraineur.




