Diego-Simeone-02122017Getty Images

OM-Atletico, Simeone : "Il faut être humbles"

C'est en favori incontestable que l'Atletico Madrid se présentera mercredi soir à Lyon pour défier l'Olympique de Marseille en finale de la Ligue Europa. Les Matelassiers sont confiants, mais ils ne le sont pas plus que nécessaire. C'est ce qu'a assuré leur entraineur Diego Simeone. En conférence de presse, le technicien argentin a indiqué que l'OM était une formation comparable à la sienne et que, de ce fait, il fallait grandement s'en méfier.

Comment va l'équipe. Quelles sont vos sensations. Comment sentez-vous le match de demain ?

Diego Simeone : Demain, ça sera une nouvelle finale à jouer. C'est vrai qu'il y a beaucoup de sentiments et d'émotions. Mais nous sommes très humbles. En arrivant à ce niveau-là, il faut savoir rester humbles. En face de nous, nous aurons un adversaire et il faudra essayer de les éteindre. C'est une équipe bien préparée, qui a eu une saison incroyable et un championnat de grande facture. Ca sera un bon match de football, une belle finale, je suis sûr. Avec des équipes qui ont un jeu un peu semblable. Il y a beaucoup de points communs entre ces deux équipes. C'est vrai que ça fait moins d'années qu'ils jouent ensemble que nous, mais il y a aussi chez eux beaucoup d'enthouiasme et d'envie. Ca sera très certainement un grand match.

Griezmann est un supporter de l'OM. Il aime beaucoup cette équipe. Vous n'avez pas peur qu'il soit déstabilisé par ça ?

Non !

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Votre absence demain sur le banc, quelle sera son influence d'après vous ? Pouvez-vous donner un pourcentage ?

Nous l'avons déjà vu contre Arsenal. J'en ai parlé lors du précédent match. Ca m'a rendu triste de ne pas pouvoir être présent en finale. Mais, German (Burgos) et moi, nous nous connaissons depuis toujours. Nous sommes très proches. Nous avons une approche semblable et nous concevons le football de la même manière. 
Ca fait beaucoup d'années qu'on est ensemble. Tout ce qui me passe dans la tête, je suis sûr qu'il y aura une transmission qui se fera entre nous. Le match de référence c'est celui contre Arsenal, avec une équipe qui s'est bien déplacée et de manière naturelle. J'ai absolument confiance en German pour diriger notre équipe.

A quel point l'expérience des joueurs peut être importante sur un tel match ?

L'expérience oui, c'est un facteur important. Mais ca ne fait pas tout. En face de nous, on aura une équipe qui mettra de pression et d'envie. Nous essayerons aussi de leur faire mal et d'imposer notre jeu au fur et à mesure du match. Ça sera un match intense. C'est vrai qu'il y a des points communs entre ces équipes, même si chaque club a sa manière de jouer. Ca sera un match avec beaucoup de frictions.

En étant favori, pensez-vous que l'Atletico a plus à perdre qu'à gagner, contrairement aux finales de Ligue des Champions ?

A chaque fois que j'ai joué une finale comme joueur ou comme entraineur, j'ai vécu la finale de la même manière. Il n'y avait que le match qui comptait. Tout ce qu'il y a autour, on sait que ça existe, mais on laisse ça à ceux qui ne participent pas. Parce que ceux qui jouent savent ce qu'ils ont à faire, et comment ils doivent agir. C'est ça la réalité sur le terrain. On peut envisager toutes les situations. 

Quel message vous transmettrez à vos joueurs, aujourd'hui ou demain ? Si on était vos joueurs, que vous diriez nous ?

Je ne vais certainement pas vous donner de messages. Car vous ne ressemblez pas à des footballeurs. Mais on va essayer de transmettre de la sérénité et de la tranquillité, ça c'est certain. C'est un match de football et pour gagner, il faut bien jouer. On peut utiliser l'expérience qu'on a eue. Peut-être qu'on comprend un peu mieux ce qu'on doit faire sur le terrain. Mais ça reste un jeu et nous le savons.

Ne craignez-vous pas l'efficacité de Payet sur les coups de pieds arrêtés ?

C'est vrai que c'est une équipe dangeureuse, à tous les niveaux de l'attaque. Notamment sur les coups de pied arrêtés. Ils peuvent aussi le faire des deux côtés, avec la montée des latéraux. Payet ? Oui. Il y a une sorte de rythme qu'il peut imposer. C'est une équipe qui est bien préparée. Alors forcément, il faut s'attendre à un match intense.

A quel point votre premier titre en Europa League (2012) a-t-il été important pour vous avec cette équipe ?

Ca ne vaut pas la peine de faire des comparaisons. Chaque compétition est différente. L'Europa League quand on l'a gagnée, ca a été un pas en avant important pour nous. Ca nous a donné de la confiance et de la sécurité. Nous avons compris que nous pouvions le faire. Et que nous pouvons construire quelque chose d'important. Et ca a entrainé ce qui s'est passé après.

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