Ce qui aurait dû être un coup dur pour Naples s'est transformé en bénédiction. Le 9 octobre 2016, Arkadiusz Milik s'était gravement blessé lors du match face au Danemark en éliminatoires de la Coupe du monde 2018 (3-2), avec une rupture partielle des ligaments croisés du genou gauche. Par la suite, Maurizio Sarri a été forcé de recomposer son attaque avec l'intégration de Dries Mertens en tant que numéro 9. L'an passé, l'international belge s'est ainsi révélé à ce poste, inscrivant 28 buts en 35 matches et a seulement été devancé par Edin Dzeko (29 unités) au classement des buteurs du championnat d'Italie.
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Rien ne laissait pourtant penser que Mertens réussirait aussi brillamment ce changement de poste, lui-même ayant du mal à y croire. "J'ai débuté comme milieu de terrain central, puis j'ai joué comme ailier", a expliqué Mertens à La Repubblica.En remontant le passé, son évolution est intéressante à observer. Sous le maillot du PSV, Mertens était un joueur très important durant ses deux saisons en Eredivisie, probablement le joueur le plus indispensable. Il a toujours joué comme un ailier gauche et n'avait rien d'un '9' dans son jeu. C'était même un ailier typique, petit mais très rapide, avec une grande technique ainsi qu' une bonne vision du jeu.
Naples est loué à travers l'Europe pour son jeu fluide et sa capacité à répéter les séquences de jeu de mémoire. Machine rodée par Maurizio Sarri, le club italien a trouvé en Dries Mertens son joueur le plus en forme depuis le début de la saison selon David de la Peña, journaliste espagnol pour SportYou notamment : "C'est son joueur le plus important d'un point de vue résolutif, en plus d'être une pièce importante pour que l'idée de Sarri puisse se développer. En termes de niveau, en plus, et dans un moment où Hamsik n'est pas à 100%, c'est son joueur de foot de plus haut niveau. Mertens agit comme un 9 par ses mouvements, verticaux et se finissant dans la zone de finalisation, mais il décroche et se mélange dans le circuit de passes avec une énorme aisance. Sarri a trouvé un attaquant parfait pour son plan de jeu", estime-t-il. Une affirmation corroborée par l'intéressée dans les colonnes de La Repubblica : "Le football de Sarri semble être fait sur mesure pour moi, j'aime jouer avec des triangles rapides : les points forts et distinctifs de Naples. Nous parlons le même langage technique et nous avons tous grandi ensemble."
GettyLeader de Serie A, Naples a chuté contre Manchester City en Ligue des champions (2-1) et a vu Mertens rater son face-à-face avec Ederson sur penalty. Dans une rencontre lors de laquelle le club italien a eu la tête sous l'eau durant 30 minutes avant de retrouver peu à peu sa respiration, l'attaquant international belge n'a pas montré son meilleur visage. Pour David de la Peña, le joueur n'a pas sa place comme élément principal dans un club d'une dimension si grande que les deux titans d'Espagne : "Je ne pense pas qu'il puisse devenir une référence pour un club comme Madrid ou le Barça, peut-être une équipe d'un échelon inférieur, mais il est clair qu'il ne ferait pas offense comme un complément pour les équipes d'élite", juge-t-il, estimant que le joueur a offert son rendement quasi maximum : "Mertens a toujours été un ailier avec un bon débordement et une grande frappe, et a maintenant ajouté à ses capacités une mobilité de premier ordre pour la position de neuf, à la fois pour se déplacer verticalement et pour fournir des mouvements de soutien. Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de place pour l'amélioration."
Attaque la plus productive de Serie A depuis le début de la saison avec 26 buts inscrits, Naples a trouvé en Dries Mertens son attaquant idéal. L'évolution du natif de Louvain est une ressource favorable au développement du football prôné par Maurizio Sarri, qui voit le joueur prendre un impact de plus en plus prépondérant dans le jeu. Si Naples est aussi séduisant, c'est aussi grâce à Mertens et face à l'Inter, ce samedi au San Paolo, il aura une nouvelle opportunité de le démontrer.