El Shaarawy Parolo Italy

Impuissante de bout en bout, l'Italie n'a pu éviter le fiasco

L'Italie toute entière est sous le choc. Pour la première fois depuis 1958, il n'y aura pas de Squadra Azzura en phase finale de Coupe du Monde. Quelle désillusion et surtout quel gâchis ! Tels sont les sentiments qui prédominent à l'issue de cette campagne qualificative qui aura vu les quadruples champions du monde espérer d'abord l'exploit de finir devant l'Espagne avant de redescendre sur terre et vivre l'humiliation ultime, à savoir une défaite en barrage face à une sélection plus faible sur le papier.

L'Italie dit adieu à la Coupe du Monde

Oui, la Suède était bien inférieure techniquement à la Nazionale et ce n'est pas le succès 1-0 sur l'ensemble des deux matches qui peut faire croire le contraire. Mais, les Scandinaves sont passés en bataillant avec leurs armes. Chose que les Transalpins n'ont pas su faire. Réputés pour leur réalisme et leur sang-froid lors des matches à grands enjeux, ils ont, cette fois, surtout affiché une terrible impuissance. Une incapacité à forcer le destin en poussant l'adversaire à la faute ou en trouvrant la faille au prix d'une belle action collective ou d'un exploit individuel.

Ventura s'est loupé sur toute la ligne

Il y a eu vingt-cinq frappes au but côté italien lors de ce barrage retour, mais aucune n'a fini au fond. La réussite a donc clairement fui les hommes de Giampero Ventura, mais mettre en avant la malchance pour expliquer cette élimination serait trop facile. Et il n'est pas sûr que le peuple italien accepte cette argumentation. L'échec est aussi imputable au jeu proposé par l'équipe, et en particulier lors du match aller. À Solna, les Azzurri ont fait preuve de trop de lenteur et d'errances pour pouvoir signer un résultat positif. À Milan, il y a eu du mieux dans la productivité collective, mais cette fois c'est le manque de tranchant en phase offensive et la précipitation dans le dernier geste qui ont causé la perte des Italiens.

Le plan tactique mis en place est aussi à montrer du doigt. Et pour cela, Ventura aura assurément à rendre des comptes. En préservant un 3-5-2 au détriment d'un système qui aurait permis de plus contrecarrer le jeu adverse, l'ancien coach de Torino s'est presque expressément tiré une balle dans le pied. Son équipe n'a pu mettre à profit ses points forts, pas plus qu'elle n'a été capable de surprendre son adversaire sur les coups de pied arrêtés. Durant la dernière demi-heure du match, peut-être en désespoir de cause, elle a abusé de centres aériens dans la surface. Or, il n'est pas besoin d'être un génie pour comprendre que c'est la dernière chose à faire face à une équipe aussi robuste et athlétique que la Suède.

Une élimination qui va faire grand bruit

Et que dire du choix des hommes ? Après le match aller, on s'attendait à voir Lorenzo Insigne démarrer la partie. Or, le Napolitain a débuté sur le banc et n'en est jamais sorti. Son coach lui a préféré Manolo Gabbiadini, un attaquant aux qualités techniques discutables et qui a erré sur le terrain tel un fantôme. Alessandro Florenzi n'a pas non plus été mis dans les meilleures conditions alors qu'il était censé apporter un plus en phase de construction. Enfin, Stephen El Shaarawy a pris place au milieu après être entré de jeu. L'ancien monégasque a eu la bonne idée de dézoner vers la fin, mais pour se créer une seule et unique occasion et sans succès.

L'ombre d'Ancelotti plane sur Ventura

Il y aura tant à redire sur ce que les Italiens ont fait mal durant cette double confrontation, voire depuis leur cinglante défaite en Espagne en septembre dernier (0-3). Mais l'heure n'est pas encore au lynchage et au règlement de compte. Les larmes versées par Gianluigi Buffon au coup de sifflet final invitent plutôt à la compassion et à la tristesse. La tristesse de voir une grande nation de football toucher le fond en loupant le plus prestigieux des tournois. C'est la loi du football et c'est ce qui fait sa beauté mais il y a des chutes de géants qui sont plus retentissantes que d'autres.

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