Rudi Garcia OM Marseille

Europa League - Marseille-Braga : l'OM va-t-il tout jouer à fond ?

C'est un mini-marathon qui débute pour l'Olympique de Marseille. A son terme, le club y verra beaucoup plus clair sur sa fin de saison et les ambitions qu'il pourra nourrir. Entre 15 février au 4 mars, l'OM va enchaîner six matchs dans trois compétitions. Les Marseillais vont disputer un 16e de finale d'Europa League aller-retour contre le Sporting Braga. Entre les deux, ils vont recevoir les Girondins de Bordeaux en Ligue 1 (26e journée). Ensuite, l'OM va affronter deux fois le PSG au Parc des Princes en trois jours, d'abord en Ligue 1 (27e journée) puis en quart de finale de Coupe de France. Enfin ils termineront par la réception du FC Nantes (28e journée). L'OM a-t-il les moyens de sortir indemne de cette série ? Doit-il choisir ses matchs en se fixant des priorités ?

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Faire l'impasse sur une compétition n'est pas dans l'ADN de l'OM qui demeure invaincu en 2018 (9 matchs consécutifs). Mais la sélection se fera peut-être naturellement... Troisième du championnat avec quatre points d'avance sur l'Olympique Lyonnais, l'OM sait que le podium, sur la seconde marche si possible, reste sa priorité absolue. Pour le projet McCourt, ce serait un coup d'accélérateur. Il reste 13 journées pour accrocher cet objectif. Malgré l'importance de l'Europa League et de la Coupe de France, on peut imaginer que lors des trois rencontres de L1 face à Bordeaux, Paris et Nantes, Rudi Garcia alignera son onze le plus compétitif. "On commence à peine la série donc il n'y a pas de problème particulier dans les choix, assure Garcia. Si on se qualifie, ce sera comme ça jusqu'à la mi mars. On s'attendait à jouer beaucoup de matchs. Il faut que l'infirmerie reste vide. Il ne faut pas qu'il y ait de pépins et il faudra un peu de réussite."

Face au Sporting Braga, l'entraîneur fera probablement tourner mais sans affaiblir son équipe. Ces changements se feront à la marge sur 3-4 postes. En effet, depuis le début de la saison, Garcia a réussi un tour de force en parvenant à concerner tout son effectif. L'OM a disputé 39 rencontres officielles. Douze joueurs ont été titularisés sur plus de la moitié des matchs. Douze (pas forcément les mêmes) ont participé à deux tiers des matchs. Preuve que Rudi Garcia a confiance en l'ensemble de son groupe. Seul bémol; il est assez restreint. Avec les départs de Patrice Evra et la blessure de Grégory Sertic, Garcia s'appuie sur 18 joueurs (en comptant Yohann Pelé). Deux exemples démontrent la justesse de ses choix. Clinton Njie (24 matches, 12 titularisations) a inscrit trois de ses sept buts en sortant du banc. Malgré sa perte d'influence par rapport à la saison dernière, Maxime Lopez a été titularisé à 18 reprises sur 25 matchs disputés. Onze joueurs de l'effectif ont déjà marqué. Six d'entre eux affichent un total supérieur à 7 réalisations. Garcia peut donc compter sur une palette large au moment de composer ses équipes. Plusieurs schémas, plusieurs charnières, plusieurs duos défensifs, plusieurs attaquants.

Cette variété devrait permettre à l'OM de franchir cette période surchargée. Mais avec quel résultat ? En championnat, le club marseillais a très peu de marge d'erreur puisque Monaco et Lyon lui livrent bataille à distance. L'Europa League n'est pas la priorité. On se souvient qu'en 2010, Didier Deschamps avait estimé que l'élimination de son équipe en 8es de finale de l'Europa League dès le mois de mars lui avait permis d'aller au bout en championnat. La fraîcheur étant un élément primordial dans le sprint final de la Ligue 1. Garcia partage-t-il cet avis ? Sans doute. Car avec Braga, c'est un adversaire coriace qui se présente. Finaliste de la coupe d'Europe en 2011, le club portugais la joue à fond et ne permettra pas à l'OM de prendre l'obstacle à la légère sinon il sera immédiatement sanctionné. L'aller devrait se jouer dans un Vélodrome clairsemé, un indice supplémentaire que cette épreuve n'arrive pas tout en haut de la hiérarchie même chez les supporters...

Et la coupe de France dans tout ça ? Un quart de finale au Parc des Princes ne peut se jouer dans la demi-mesure. Surtout qu'il interviendra après le choc disputé en Ligue 1 durant lequel l'OM aura mis toutes ses forces. Au moment d'aborder ce rendez-vous, l'OM saura également s'il est toujours en course en Europa League. Une donnée cruciale pour la fin de saison. Et puis à deux marches du Stade de France, pas question de mépriser cet événement. Cet enchaînement de clasicos pourrait laisser plus de traces qu'on le croit. Si l'OM parvient à réaliser un résultat positif sur deux, cela peut changer la face de sa fin de saison. L'ère McCourt entame probablement sa première période décisive. Et si le printemps commençait en février ?

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