Avant le dernier entraînement de son équipe sur la pelouse du Stade national Vassil-Levski (19h00 heure locale, 20h heure française), Didier Deschamps a répété une dernière fois tout l'enjeu de la confrontation face à la Bulgarie (samedi, 20h45). Le sélectionneur a affiché une certaine sérénité en dépit de la pression qui entoure les Bleus.
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Quelque chose vous a-t-il fait sentir que c'était un match particulier cette semaine à Clairefontaine ?
Didier Deschamps : Non rien de particulier parce que je le savais avant d'aller à Clairefontaine. C'est un match très important, il n'y a rien de plus ni de moins qui a modifié le cours de la semaine.
Mbappé a dit qu'il aimait la pression, comment expliquer que ce gamin prenne tout avec autant de facilité ?
Je pense qu'il n'a pas un environnement négatif autour de lui, même avec tout ce qu'il s'est passé cet été. Il est compétitteur comme les autres, on se nourrit de ça et ce n'est pas parce qu'il est jeune qu'il doit ressentir les choses différemment des autres, bien au contraire.
Est-il trop tôt pour articuler l'équipe autour de lui ?
Qu'est-ce que cela veut dire, articuler ? Il fait partie d'une équipe, il se fond dans un collectif avec des qualités qui lui sont propres. Et il en a beaucoup, il n'y a aucun doute là-dessus.
Vous avez eu un peu plus de temps que la dernière fois pour travailler cette semaine, dans quel système vos joueurs sont-ils le plus à l'aise ?
C'est vrai que j'ai eu un peu plus de temps. On a bien récupéré et on a eu de bonnes séances. Sincèrement, il n'y a pas qu'un système. Je fais en sorte avec toutes les données que j'avais avant, celles que j'ai eu cette semaine, de faire des choix pour être le plus performant. Je ne dis pas ça par rapport à l'adversaire, plus par rapport à nous. Peu importe le système, je peux en avoir plusieurs et changer en cours de route.
Getty ImagesRessentez-vous une pression à titre personnel ?
Sincèrement, non. Je ne m'occupe jamais de moi et je ne pense pas à moi. Je me concentre sur les joueurs, mon cas personnel ne m'a jamais préoccupé. Je fais tout avec mon staff pour mettre les joueurs dans les meilleurs conditions pour atteindre notre objectif.
Vous sentez-vous un peu plus mis en cause ces derniers temps et prendriez-vous une non qualification éventuelle comme un échec personnel ?
À chaque match il y a des choix, une composition. je suis dans ma bulle, j'y suis très bien et je ne vais pas changer. Penser à ce qui se passerait au cas où, ça n'occupe pas mon esprit. Mon énergie est focalisée uniquement sur l'objectif. Après, qu'il y ait des débats, ça a toujours fait partie de l'environnement mais ça ne va pas changer ma façon d'être ou me rendre plus tendu. Je fais en sorte de rassurer tout le monde et que tout le monde ait bien conscience de l'importance du match de demain.
Si on vous dit Mbappé ou Giroud, lequel mettez-vous en premier sur la feuille de match ?
Je ne sais pas quoi répondre (rires). Je peux mettre les deux, aucun souci !
Que faudra-t-il mieux faire que face au Luxembourg dans un match qui devrait lui ressembler ?
Ils ne se ressembleront peut-être pas forcément. Il faudra qu'on soit meilleur dans la finition. Demain, meilleure sera notre efficacité et mieux ce sera.
Julien Quelen, au Stade national Vassil-Levski (Sofia).