Alisson Ramsés BeckerGetty

Brésil – Paulinho, Alisson, Renato Augusto … Les soldats de Tite

Sans être les plus techniques ou les plus connus, ces Brésiliens ont su convaincre dans une sélection qui sortait de deux Copa America infructueuses et d’une nouvelle ère Dunga où la Seleção n’était plus que l’ombre d’elle-même. La fédération s’est alors tournée vers un technicien avec moins de notoriété à l’international, mais qui connait parfaitement son pays. Adenor Leonardo Bacchi, dit Tite, dirige des équipes auriverde depuis près de 30 ans. Avec son expérience et sa connaissance du vivier brésilien, il a ainsi pu former une équipe plus équilibrée avec des joueurs de devoir.

Blaise Matuidi, l'insubmersible machine des Bleus

L’alchimie a rapidement pris : en 16 rencontres de qualification dans la zone AmSud, le Brésil s’est imposé à 11 reprises et n’a perdu qu’une seule fois. À deux journées de la fin, le pays quintuple champion du monde compte dix points d’avance sur l’Uruguay, étant ainsi l’une des premières sélections à avoir assuré très rapidement sa place en Russie. Si des joueurs de talent comme Firmino, Coutinho ou Neymar ont participé activement à cette probante qualification, Tite a pu compter sur d’autres profils pour transformer le Brésil en l’espace d’un an.

Paulinho, ressucité au sein de la sélection

Si le milieu de 29 ans est aujourd’hui à Barcelone, il le doit en grande partie à ses prestations en sélection. Parti en Chine lors de l’été 2015, on pensait que Paulinho faisait avant tout un choix financier plutôt que sportif. Le temps lui a donné raison puisque Tite en a fait un de ses hommes de base. Placé en relayeur dans un 4-3-3, le natif de Sao Paulo est volontaire comme jamais. Actif à la récupération, il n’hésite pas à se projeter pour apporter le surnombre dans la surface adverse.

Après son passage catastrophique du côté de Tottenham (élu pire joueur de l’histoire du club par les supporters), Paulinho a su se remettre en question pour épurer son jeu et redevenir un cadre de la Seleção. Titulaire lors du mondial 2014, dans son pays natal, le milieu de terrain a su rebondir et retrouver sa place après deux ans d’absence. Preuve de cette confiance en lui, sa grosse prestation contre l’Uruguay en mars dernier avec un triplé. Sauf pépin physique, il devrait bien être de l’aventure russe et encore mieux : un titulaire indiscutable aux yeux de son sélectionneur.

Alisson, le gardien du temple

À part la première rencontre de qualification disputée au Chili (défaite 2-0) où il était sur le banc, le portier d’1m91 a disputé l’intégralité des matches du Brésil dans ces éliminatoires. C’est ce qui s’appelle être indéboulonnable. Du haut de ses 26 ans, Alisson Becker a participé au redressement de la Seleçao en étant décisif et régulier lors des rendez-vous sud-américains. Au final il n’a encaissé que neuf buts en quinze rencontres et a participé ainsi activement à la solidité de la défense brésilienne, la meilleure des qualifications.

Alisson Ramsés BeckerGetty

Être titulaire l’a ainsi aidé à être repéré en Europe. C’est du côté de la Roma qu’il finit lors de l’été de 2016, en échange d’un chèque de huit millions d’euros, versé à son club formateur, l’Internacional de Porto Alegre. Dans la capitale italienne, il a d’abord été confronté à la concurrence de Wojciech Szczęsny avant de devenir définitivement le titulaire numéro 1, avec le départ du Polonais à la Juventus. Alisson a impressionné récemment les observateurs avec sa grosse prestation contre l’Atlético Madrid en Ligue des Champions avec ses neuf arrêts, le plus gros total cette saison dans la compétition européenne.

Renato Augusto, un exil peu contraignant

Comme Paulinho, ce milieu de terrain a fait le choix il y a un an et demi de rejoindre la Chine. Passé un temps par l’Europe, au Bayer Leverkusen, Renato Augusto avait privilégié un retour au pays (Corinthians) avant de céder aux sirènes de l’Empire du Milieu, à Pékin. Malgré son départ loin de la contrée auriverde, le milieu a su conserver sa place au sein de la Seleçao alors qu’il n’avait plus était appelé depuis 2011, soit quatre ans sans goûter à la joie d’être retenu dans la sélection.

Tite va rapidement en faire un pilier de la réconquête du Brésil, sur le plan des résultats mais aussi dans l’affection des supporters. Régulièrement titulaire dans l’entrejeu avec Paulinho et Casemiro, le milieu de 28 ans a prouvé petit à petit que sa place n’est pas usurpée. Sa qualité de passe sert à fluidifier le jeu auriverde tandis que ses efforts contribuent à faire de la Seleção une équipe difficile à manœuvrer. Pour mettre en valeur son apport à la sélection, Tite n’a pas hésité à lui confier le brassard de capitaine. C’était lors du succès 5-0 contre la Bolivie, en octobre 2016.

Publicité

ENJOYED THIS STORY?

Add GOAL.com as a preferred source on Google to see more of our reporting

0