Edito Marc Mechenoua Monaco PSGGOAL/Getty Images

EDITO - Au PSG, il est l'heure de (se) dire les choses

Les zones mixtes ou les conférences d'après-match sont souvent des lieux de réponses convenues voire toutes faites. Au PSG, elles ne sont généralement que langue de bois ou longs silences, sauf quand Kylian Mbappé s'y présente. Dimanche, le meilleur buteur parisien a amorcé un changement de ton.

Quelques secondes après le coup de sifflet final, celui qui retrouvera les Bleus ce lundi a sprinté aussi rapidement qu'après un ballon en profondeur. Sauf que cette fois, c'était pour se précipiter au micro du diffuseur Amazon Prime Video et prendre la parole après la débâcle parisienne à Monaco.

Chez nos confrères, l'international français a parlé de respect. De soi, des supporters et de l'institution. Une notion sur laquelle beaucoup de membres de l'effectif et du club semblent s'être assis. Dans la foulée, Pochettino a lui aussi employé des mots bien plus forts qu'à l'accoutumée, parlant de « honte sportive », d'absence « d'esprit de bataille ».

Il s'en est tenu à ça et a continué à protéger son groupe, alors qu'une question sur la relation technique compliquée entre Neymar et Mbappé lui était posée. Affirmant que la responsabilité de cette sombre défaite était collective.

Dans son sillage, le capitaine Marquinhos a pris ses responsabilités en venant parler à la presse. Un fait rare cette saison en dehors des obligations des diffuseurs. Lui aussi a pointé le danger qui guette le PSG, celui de perdre le titre alors qu'il dispose d'un matelas confortable sur la concurrence.

Mais dans leur manière de souligner le problème, aucun n'a réussi à évoquer les solutions concrètes qui permettraient à cette équipe de relever la tête. Et lorsque le capitaine parisien affirme que les joueurs se parlent, on a du mal à y croire. Ou on se demande bien ce qu'ils se disent. Et s'ils se disent bien ce que nous rapportent certains de leurs proches…

Car depuis le début de saison, certaines choses ne changent pas. Neymar est toujours aussi décevant, Paredes ne court pas et Hakimi est loin du niveau qu'il affichait au mois de septembre. La réalité c'est que le vestiaire vit sur des non-dits criants entre certains groupes et qu'il est temps de s'engueuler une bonne fois pour toute. « De se dire les choses » comme on dit dans le langage convenu des zones mixtes.

Pour ce PSG, on espère que ces prises de parole n'en resteront pas là et qu'elles iront plus loin que ce qui a été dit aujourd'hui. Il faut désormais espérer que la trêve internationale qui s'avance leur permettra de prendre un bon bol d'air et de se parler avec franchise après. Et non pas d'oublier et de tout mettre sous le tapis.

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