Vinicius Junior, Haaland, Estevao... Les 13 joueurs qui ont le plus à prouver lors de la Coupe du monde des clubs 2025

Difficile de dire que Vinicius Junior a répondu aux attentes cette saison. L’ailier brésilien, pressenti pour le Ballon d’Or 2024, a finalement dû se contenter d’une deuxième place — un déclassement qui a marqué le début d’une campagne décevante, conclue sans le moindre titre avec le Real Madrid.

Pour autant, dire qu’il a été mauvais serait injuste. En Liga, il a tout de même cumulé 20 contributions décisives, et en Ligue des champions, il a été décisif à 11 reprises en 12 matches. Mais il n’a jamais vraiment assumé ce rôle de leader technique, de figure centrale, que l’on exige d’un joueur censé incarner l’après-Benzema à Madrid.

À l’approche de la Coupe du monde des clubs, les attentes autour du Real Madrid seront immenses, et Vinicius n’aura plus le droit au moindre relâchement. Aux côtés de Kylian Mbappé, il devra prouver qu’il peut être l’un des piliers d’un sacre mondial. Pour redorer son statut, c’est maintenant ou jamais.

La seconde moitié de saison a été plus difficile pour Cole Palmer. Révélation de l’exercice 2023-24 à Chelsea, l’international anglais a traversé une période compliquée, marquée par une disette de 18 matches sans le moindre but entre janvier et mai. Un coup d’arrêt brutal après des débuts fracassants, qui a coïncidé avec un net ralentissement de sa production offensive.

Chelsea, de son côté, continue de décevoir. Depuis leur sacre en Ligue des champions en 2021, les Blues n’ont remporté aucun trophée, et s’apprêtent à disputer une finale de Ligue Europa Conférence qui, bien qu’importante, ne suffit pas à masquer l’érosion du prestige du club ces dernières années.

Lors de la Coupe du monde des clubs, Palmer aura une grande responsabilité : incarner le renouveau de Chelsea et porter l’animation offensive des Londoniens. Attendu au tournant après une fin de saison en demi-teinte, il devra signer un tournoi plein pour prouver qu’il peut assumer ce nouveau statut et véritablement s’imposer comme le patron de cette équipe.

La campagne 2024 en MLS d’Inter Miami a tourné au fiasco. Équipe numéro 1 de la Conférence Est et grandissime favorite pour décrocher la MLS Cup, la franchise floridienne a été éliminée dès le premier tour des play-offs, battue par Atlanta United dans une série au meilleur des trois manches. Rebelote en 2025 : la première opportunité de titre s’est envolée avec une élimination en demi-finale de la Ligue des champions de la CONCACAF face aux Vancouver Whitecaps.

Et forcément, c’est vers Lionel Messi que tous les regards se tournent. L’octuple Ballon d’Or a été recruté pour faire la différence dans ces moments-là. Et si son entourage n’est pas exempt de responsabilités, c’est bien lui qui symbolise, à tort ou à raison, ces revers successifs.

Mais la Coupe du monde des clubs lui offre une occasion en or de rédemption. Inter Miami a hérité d’un tirage plutôt favorable, avec Palmeiras, le FC Porto et Al Ahly dans son groupe. Une qualification pour les phases à élimination directe est à portée de main. A condition de ne pas rater le coche.

Et c’est bien Messi, encore et toujours, qui sera attendu pour montrer la voie.

Pour la deuxième saison consécutive, le rendement d’Erling Haaland en Premier League est en baisse. Après ses 36 buts inscrits en 2022-23, le buteur norvégien en avait marqué 27 la saison suivante. Cette année, il en est à 21 réalisations. Un total honorable, certes, mais qui reste en deçà des attentes placées en lui — surtout pour un attaquant de sa trempe.

Il faut néanmoins préciser qu’Haaland a été écarté des terrains pendant sept semaines, ce qui a clairement nui à sa régularité au printemps. Mais malgré cette circonstance atténuante, le sentiment demeure : le cyborg de Manchester City semble un peu moins tranchant qu’à ses débuts tonitruants en Angleterre.

Et il n’est pas le seul à marquer le pas. Les Citizens ont perdu leur titre de champion d’Angleterre après une mauvaise passe en début d’année, laissant Liverpool s’envoler vers un sacre mérité.

L’été prochain, Haaland devra prouver qu’il reste bien le meilleur attaquant du monde. Quant à Manchester City, ils tenteront de défendre leur couronne lors de la Coupe du monde des clubs après leur triomphe de 2023 dans la compétition.

Harry Kane a enfin soulevé un trophée : le titre de champion d’Allemagne. Et que dire, sinon qu’il l’a amplement mérité. L’attaquant anglais a dû patienter plus d’une décennie, à Tottenham comme en sélection, pour monter sur la plus haute marche du podium. Une seule saison au Bayern Munich a suffi à briser cette malédiction.

Mais attention : ce trophée est aussi le seul que le Bayern a remporté cette année, alors qu’il en visait trois au début de la saison. En somme, malgré cette Bundesliga, le bilan collectif reste décevant à Munich.

Alors, que reste-t-il à jouer pour Kane ? Répondre présent quand ça compte vraiment.

La Coupe du monde des clubs représente une opportunité idéale pour prouver qu’il peut guider une grande équipe vers un sacre international. Jusqu’ici, l’Anglais a souvent échoué dans les tournois à élimination directe, que ce soit en club ou en sélection. Mais avec la dynamique actuelle et un titre dans la poche, Kane peut faire mentir son passé et marquer l’histoire cet été aux États-Unis.

Être désigné comme le « nouveau Neymar » est un fardeau aussi lourd que prestigieux. Neymar, désormais de retour à Santos, reste le cœur battant de la Seleção, et ses années à Barcelone avaient ravivé l’espoir d’un Brésil conquérant. Pour Estevão, 18 ans à peine, c’est ce même genre d’attentes qui l’entoure — à tel point que Chelsea s’apprête à le recruter définitivement après la Coupe du monde des clubs, dans un transfert estimé à 71 millions d’euros.

Le talent du jeune ailier de Palmeiras est indéniable. Déjà appelé en équipe nationale A, il a prouvé ces derniers mois qu’il possède toutes les qualités pour devenir un joueur de classe mondiale : dribble, explosivité, intelligence dans le dernier geste… tout y est.

Mais voilà : en dehors de ses apparitions sous le maillot du Brésil, Estevão n’a encore jamais affronté de club non brésilien au niveau professionnel. Le tournoi mondial organisé cet été aux États-Unis sera donc sa véritable vitrine : l’occasion de montrer à la planète qu’il est bien plus qu’un surnom flatteur, bien plus qu’un espoir. Le moment de démontrer qu’il est prêt à écrire sa propre légende.

Son départ de Fulham vers Al-Hilal, en Arabie saoudite, avait suscité de nombreuses critiques. Certains y voyaient un choix financier, un exil prématuré pour un attaquant encore capable d’évoluer au plus haut niveau européen. Pourtant, Aleksandar Mitrovic a prouvé qu’il n’était pas venu au Golfe pour prendre sa retraite anticipée.

Depuis son arrivée avant la saison 2023-2024, l’international serbe a empilé les buts avec une régularité impressionnante : 44 réalisations en 46 titularisations en championnat, auxquels s’ajoutent six passes décisives. Il est devenu l’arme offensive numéro un d’Al-Hilal, et sans conteste l’un des joueurs les plus redoutés du Moyen-Orient.

Le Mondial des clubs sera pour lui une formidable opportunité : celle de faire taire les sceptiques qui doutaient de son choix, et de démontrer qu’il peut aussi briller face à des adversaires venus d’Europe, d’Amérique du Sud ou d’Asie. À 30 ans, Mitrovic a encore beaucoup à offrir. À lui de le prouver, sur la plus grande scène intercontinentale du football de clubs.

La saison de Tim Weah à la Juventus a été faite de hauts et de bas. L’Américain a été utilisé un peu partout : ailier, piston, latéral... des deux côtés du terrain. Une polyvalence précieuse, certes, mais qui ne l’a jamais vraiment aidé à s’imposer durablement à un poste. Weah est peu à peu devenu une solution de dépannage fiable – utile pour l’équipe, mais insuffisant pour son propre développement.

Ce Club World Cup 2025 arrive donc à un moment charnière. Weah doit prouver qu’il peut exceller dans un rôle précis, et ne pas être cantonné à celui du joueur "multi-usage". Des rumeurs ont circulé en janvier au sujet d’un éventuel transfert à Everton, mais rien ne s’est concrétisé. Il a choisi de se battre à Turin, et le tournoi mondial lui offre une vitrine idéale pour montrer qu’il peut devenir un vrai titulaire à la Juve, notamment sur l’aile où ses qualités de percussion, de vitesse et de projection peuvent faire la différence.

Pour cela, il devra gagner sa place dans le XI de départ, puis se montrer décisif. Pour Weah, l’heure est venue de ne plus simplement être un atout polyvalent, mais un maillon essentiel dans le dernier tiers du terrain. Une opportunité à ne surtout pas manquer.

Jamie Gittens, révélation de la saison 2024-25 du côté du Borussia Dortmund, sera l’un des jeunes à suivre de près lors du Club World Cup cet été. À seulement 20 ans, l’ailier anglais suscite déjà l’intérêt de plusieurs grands clubs européens, notamment Chelsea et Arsenal, qui aimeraient s’attacher ses services.

Dortmund a souvent servi de tremplin pour les jeunes talents britanniques – on pense bien sûr à Jadon Sancho ou Jude Bellingham – et Gittens semble bien placé pour marcher dans leurs pas. Mais le joueur reste encore très inexpérimenté au plus haut niveau : il n’a toujours pas été appelé en sélection A avec l’Angleterre et n’a jamais disputé un tournoi international majeur comme celui-ci.

S’il veut franchir un cap dans sa jeune carrière, c’est maintenant. Ce Mondial des clubs est une vitrine idéale pour démontrer qu’il est capable de briller face aux meilleurs joueurs de la planète. Et avec de solides performances, un transfert de rêve pourrait vite se concrétiser.

Il ne fait aucun doute qu’Ousmane Dembélé a été le meilleur joueur de Ligue 1 lors de la saison 2024-2025. Certains n’hésitent même plus à dire qu’il a été le joueur le plus en forme d’Europe, alors qu’il reste encore à disputer une finale de Ligue des champions. Pourtant, malgré des prestations exceptionnelles avec le PSG, son passage en dents de scie au Barça continue, à tort, de hanter sa réputation.

Il a été tellement brillant cette saison qu’il fait désormais partie des candidats crédibles au Ballon d’Or 2025. Et honnêtement, pourquoi pas ? S’il parvient à briller au Mondial des clubs, ses chances pourraient encore grimper.

Mener le PSG vers un titre, lutter pour le Soulier d’or du tournoi et prouver à la planète football que sa saison n’a rien d’un feu de paille : voilà ce qui attend Dembélé cet été. Le club parisien a les armes pour remporter la compétition, et lui ? Il a tout pour en être le héros.

Difficile de dire que le transfert de Jesús Ferreira aux Seattle Sounders, avant le début de la saison 2025 de MLS, a porté ses fruits… du moins pour l’instant. L’international américain, ancien pilier du FC Dallas, a troqué le Texas pour le nord-ouest du pays, mais après 11 apparitions (dont huit titularisations), il n’a toujours pas inscrit le moindre but en championnat avec sa nouvelle équipe.

À 24 ans, Ferreira peine à peser dans le jeu des Sounders. Pourtant, le Mondial des clubs représente une opportunité en or pour inverser la tendance. Seattle abordera le tournoi en véritable outsider, mais un coup d’éclat individuel pourrait non seulement changer la perception de son début de saison, mais aussi relancer totalement sa dynamique sous ses nouvelles couleurs.

Jude Bellingham a connu un net ralentissement sous le maillot du Real Madrid lors de la saison 2024-2025. Troisième du Ballon d’Or 2024, il ne devrait même pas figurer dans le top 20 cette année, tant sa campagne actuelle s’avère en retrait par rapport à son exercice précédent. Ce n’est pas entièrement de sa faute, bien sûr, mais le milieu anglais n’a pas retrouvé l’impact ni l’efficacité qui avaient marqué ses débuts étincelants à la Casa Blanca.

Il n’a pas atteint les 10 buts ni 10 passes décisives en Liga cette saison, et à deux journées de la fin du championnat, il affiche 10 réalisations de moins que ses 19 buts inscrits en 2023-2024 en championnat.

Tous les regards se tournent désormais vers le prochain entraîneur du Real Madrid, alors que Carlo Ancelotti a confirmé son départ en fin de saison. Et Bellingham aura tout intérêt à marquer des points lors de ce Mondial des clubs pour séduire son futur coach et reprendre de l’élan avant une saison 2025-2026 qui pourrait s’annoncer décisive pour sa trajectoire.

La saison 2024-2025 de Nicolas Jackson en Premier League est déjà terminée. L’attaquant sénégalais sera bien éligible pour disputer la finale de la Ligue Europa Conférence face au Real Betis, mais sa suspension pour conduite violente après un carton rouge direct contre Newcastle le prive des derniers matchs de championnat – ainsi que de la première journée de Premier League 2025-2026.

Un coup dur pour Chelsea, qui lutte pour arracher une place dans le top 5 et retrouver la Ligue des champions. Et une faute qui pourrait lui coûter cher personnellement, alors que les Blues envisagent de recruter un concurrent au poste de numéro 9 dès l’ouverture du mercato estival.

Le Mondial des clubs arrive donc à point nommé pour Jackson : une chance de se racheter avant de tirer le rideau sur sa saison. À 23 ans, il reste le titulaire en pointe, mais il devra convaincre Enzo Maresca qu’il peut continuer à porter l’attaque de Chelsea, tout en regagnant la confiance d’un vestiaire sans doute ébranlé par sa récente expulsion. L’enjeu est clair : il doit frapper fort cet été, sous peine de voir sa place remise en question.