Le Real Madrid a fait un premier pas vers la qualification en s’imposant face à l’Atlético (2-1) dans un derby madrilène intense et tactique. Dans une rencontre où chaque détail comptait, les hommes de Carlo Ancelotti ont su se montrer plus efficaces, malgré un Atlético dominateur par séquences. La victoire madrilène porte la marque d’un homme inattendu : Brahim Diaz, auteur du but décisif et véritable dynamiteur du jeu merengue en l’absence de Jude Bellingham.
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Getty Images SportUn Real pragmatique et létal
Dans ces rendez-vous où la tension est à son comble, le Real Madrid a fait ce qu’il sait faire de mieux : frapper au bon moment. Rodrygo, dès la 4e minute, a lancé les hostilités avec une action d’école. Servi par une passe subtile de Valverde, le Brésilien a accéléré sur le côté droit, pris de vitesse son vis-à-vis avant de repiquer dans l’axe et décocher une frappe imparable du gauche. Un but d’un pur attaquant, qui prouve une fois de plus la capacité du talentueux ailier à briller dans les grands rendez-vous.
Mais comme souvent dans ces confrontations entre voisins madrilènes, l’Atlético n’a pas tardé à réagir. Julián Álvarez, fidèle à son talent d’équilibriste dans la surface, a signé un chef-d’œuvre pour ramener les siens dans la partie. Un dribble sur Eduardo Camavinga suivi d’une frappe chirurgicale dans la lucarne de Courtois : une action de classe qui a redonné de l’élan aux Colchoneros (32e).
Getty Images SportBrahim Diaz en facteur X, Mbappé discret
Si l’Atlético a gagné en confiance après son égalisation, c’est au moment où il semblait le plus menaçant que le Real a frappé de nouveau. Brahim Diaz, aligné en l’absence de Bellingham, a profité d’un bon relais avec Ferland Mendy pour s’engouffrer dans la surface. Une série de feintes déroutantes lui a permis de se frayer un chemin avant de décocher une frappe croisée imparable à la 55e minute. Un geste technique aussi inspiré qu’efficace, digne des plus grands finisseurs.
Dans l’ombre de ce succès, Kylian Mbappé est resté étonnamment discret. Pris dans l’étau défensif de l’Atlético, l’attaquant français n’a eu qu’une seule réelle opportunité : une frappe écrasée à la 47e minute, captée sans difficulté par Oblak. Un match sans éclat pour lui, tout comme pour Eduardo Camavinga, qui n’a jamais réellement pesé sur le jeu madrilène.
AFPUne fin de match sous contrôle malgré une frayeur
Malgré cette avance, le Real Madrid n’a pas connu une fin de match totalement tranquille. Antoine Griezmann, à la 60e minute, a bien failli ramener l’Atlético à hauteur avec une frappe lourde, mais Courtois, impeccable, a sorti une parade réflexe pour préserver l’avantage des siens. L’Atlético a essayé de réagir, mais sans véritablement se montrer dangereux, tandis que le Real Madrid a géré intelligemment, jouant avec l’expérience de ses cadres. Modric, entré en jeu en fin de rencontre, a même eu une dernière opportunité dans le temps additionnel, mais sa frappe lointaine a été bien neutralisée par le dernier rempart colchonero.
AFPUne courte avance, mais un avantage précieux
Ce succès met fin à une série de trois matchs nuls entre les deux clubs et offre au Real un léger avantage avant le match retour. L’Atlético n’a pas dit son dernier mot, et le Metropolitano sera le théâtre d’une bataille sans merci. Le suspense reste entier, mais le Real a frappé le premier.



