Jude Bellingham a peut-être dit « va te faire foutre ». Il a peut-être aussi dit « va te faire voir ». Ni l’un ni l’autre n’est une bonne chose à dire à un arbitre. Tous ceux qui ont joué au football, à n’importe quel niveau, savent que ce genre de mots peut s’échapper sous l’effet de la tension. Il y a bien sûr des limites, et il doit toujours y en avoir, mais le tempérament bouillant de Bellingham a été scruté, analysé, et même sur-analysé.
C’est sur ce même principe qu’il est essentiel d’évaluer son impact sur le Real Madrid – ou plutôt de mesurer ce qui manque en son absence. Pendant longtemps, on a cru que la présence de Vinicius Jr et de Kylian Mbappé suffirait à dominer les adversaires. Après tout, les milieux de terrain vont et viennent, mais les attaquants capables de remporter un Ballon d’Or et de faire basculer un match sont une rareté.
La réalité est plus complexe. Ces derniers mois, on a vu Madrid tenir le coup sans Vinicius, s’adapter sans Rodrygo et même puiser dans son centre de formation pour pallier des absences en défense. Ce que l’équipe ne semble toujours pas savoir faire, en revanche, c’est gagner sans Bellingham. Et alors qu’il est à nouveau suspendu pour l’aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions face à l’Atlético – cette fois pour accumulation de cartons jaunes et non pour insultes envers un arbitre –, il est impératif que Madrid brise cette malédiction.







