La polémique enfle après le classique PSG-OM (3-1), où des banderoles insultantes ont visé Adrien Rabiot et sa famille. Face à cette controverse, Patrice Evra, ancien international français et capitaine des Bleus, a pris la parole dans "Rothen s'enflamme" sur RMC. Connu pour son franc-parler, il n’a pas mâché ses mots en défendant les familles et en évoquant ses propres expériences avec les supporters.
Getty Images EntertainmentPSG-OM : La réaction inattendue de Patrice Evra aux banderoles contre Adrien Rabiot
AFP"Les mamans, tu les touches pas"
Lors de son intervention, Patrice Evra a immédiatement condamné les banderoles visant Rabiot et ses proches. Toutefois, il a nuancé son propos en expliquant ne pas être surpris : « Je ne suis pas choqué parce qu'à la base le Français est vulgaire », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Après, les banderoles, je pense qu'il y a de l'abus ».
S’il juge les propos déplacés et condamnables, il estime néanmoins que la réaction ne doit pas être disproportionnée : « Je condamne ces banderoles, mais de là à faire tout un plat, à dire 'faut prendre des sanctions', c'est du chambrage ».
AFP"Moi, j’ai mis un high kick au supporter"
La prise de position d’Evra intervient après la déclaration de Kylian Mbappé, qui a défendu son coéquipier en équipe de France en affirmant que « certaines limites ne doivent pas être franchies ». Le capitaine des Bleus a dénoncé une « fâcheuse manie » de s’attaquer aux familles des joueurs.
Si Evra partage en partie cet avis, il y apporte une distinction importante : « Kylian dit 'on ne s'attaque pas aux familles', mais quand ta mère ou ton père commence à être trop médiatisé, à un moment ils appartiennent au public ».
L’ancien joueur de Manchester United a ensuite évoqué un épisode marquant de sa carrière, en novembre 2017, lorsqu’il avait asséné un coup de pied à un supporter marseillais lors d’un match de Ligue Europa. Il explique que ce n’est pas une insulte raciste qui l’a fait réagir, mais une menace à l’encontre de ses proches :
« Ce n'est pas quand il m'a dit 'arrête de t'agiter comme un singe' qu'il m'a fait réagir, c'est quand il m'a dit 'on va égorger ton ex-femme et tes deux enfants' ».
AFP"Si j'étais Rabiot, je serais allé vers le kop"
Se mettant à la place d’Adrien Rabiot, Evra explique qu’il aurait eu une réaction bien différente face aux banderoles insultantes : « Moi si j'étais Rabiot et avais vu ces banderoles, je serais allé tout droit vers le kop. Je serais resté là-bas, je les aurais regardés. Le premier qui descend, il en prend un ».
Bien conscient des risques d’une telle confrontation, il insiste sur l’importance de « marquer le coup », soulignant que les attaques contre les mères sont inacceptables : « Les mamans, tu les touches pas, elles t'ont porté neuf mois ».
Pour conclure, l’ancien joueur de l’AS Monaco ou encore de la Juventus a rappelé son propre exemple pour justifier sa position : « Moi j'ai réagi différemment, j'ai mis un high kick au supporter, parce que pour moi t'es pas un vrai supporter dès que tu veux t'attaquer à ma famille ».
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