PSG : la sortie inattendue de Luis Enrique sur Lucas Chevalier après Lille

Pour Lucas Chevalier, la rencontre contre Lille ne ressemblait pas aux autres. Formé au LOSC et parti cet été pour Paris contre un chèque avoisinant les 40 millions d’euros, le gardien retrouvait son ancien public. Ce retour était chargé de symboles et d’émotions. S’il a longtemps tenu son rang, il s’est retrouvé pris dans la tourmente après l’égalisation signée Ethan Mbappé à la 85^e minute.

La frappe du jeune milieu lillois, placée à ras de terre, a surpris Chevalier. D’abord masqué par Lucas Beraldo, le ballon a ensuite filé entre les jambes du défenseur avant de tromper le portier parisien. Un scénario cruel qui a rapidement alimenté les critiques sur les réseaux sociaux.

Face aux interrogations, Luis Enrique n’a pas hésité à rétablir les choses en conférence de presse. Avec une sérénité habituelle, il a livré son sentiment :

« Le but qu'il a encaissé a été marqué par Ethan Mbappé, je suis content pour lui. C'est un très bon joueur avec une très bonne frappe. Elle est passée entre les jambes de Beraldo, elle était un peu difficile pour Lucas. Sur le plan sentimental, ça été un match très intense pour Lucas. Il a fait comme d'habitude, il a été concentré tout le temps mais, on a beaucoup de confiance dans Lucas. Il n'y a rien », a fait savoir l’ancien sélectionneur de la Roja.

Des propos clairs qui témoignent de la volonté du coach de protéger son gardien face à la pression médiatique et aux comparaisons inévitables.

Le contexte rend la mission encore plus lourde pour Chevalier. Arrivé avec l’étiquette de successeur de Gianluigi Donnarumma, héros du triomphe parisien en Ligue des champions, il savait qu’il serait attendu au tournant. L’Italien, écarté par le staff puis transféré à Manchester City, avait laissé une empreinte forte avec ses performances dans la deuxième partie de saison.

Luis Enrique a justifié ce choix assumé depuis des mois : « Ce sont toujours des décisions difficiles à prendre, je le sais. Je ne peux que parler en bien de Gigio Donnarumma. C'est l'un des meilleurs joueurs à son poste, sans aucun doute. Et il est encore mieux comme personne. Mais on cherchait un profil de gardien différent. Je le répète, mais c'est toujours difficile de décider ce genre de situations », expliquait Lucho après l’écart de Donnarumma pour la Supercoupe d’Europe.

Si le jeune portier français a montré qu’il pouvait répondre aux attentes, il n’a pas échappé à quelques erreurs depuis son arrivée. En Supercoupe d’Europe, il avait d’abord vacillé avant de se racheter en devenant décisif lors de la séance de tirs au but contre Tottenham. Plus récemment, il avait coûté un but au PSG lors de la défaite à Marseille (1-0), en manquant une sortie aérienne.

Chaque prestation est donc scrutée avec minutie, renforçant la pression autour de lui. Malgré cela, le staff continue de lui faire confiance et mise sur sa progression pour franchir un cap au plus haut niveau.

Au-delà du cas Chevalier, l’entraîneur espagnol s’est dit satisfait du point pris à Lille et de la position du club. Il en profite pour féliciter le jeune Quentin Ndjantou, qui a disputé l’intégralité de la rencontre.

« Le bilan est comme d’habitude : nous sommes premiers de notre championnat, nous sommes bien classés en Ligue des champions. Pendant toute la saison, tu dois maintenir ce niveau pour gagner les trophées. Ce sera la dernière partie de la saison qui comptera. On est contents. Avec cette équipe très jeune, il faut féliciter tout le monde, surtout Quentin (Ndjantou), il a été sensationnel. Il a montré du caractère, une personnalité forte », a-t-il déclaré.

Des déclarations qui rappellent que, malgré quelques accrocs, Paris reste leader en Ligue 1 et bien placé en Europe.

Entre critiques, attentes et comparaisons, Lucas Chevalier doit encore prouver qu’il peut incarner le futur du PSG. Mais Luis Enrique se montre ferme : pour lui, le gardien est déjà une pièce maîtresse de son projet. Soutenu publiquement, l’ancien portier lillois sait qu’il aura d’autres occasions pour faire taire les doutes.