Diego Maradona a quitté ce monde en novembre 2020, laissant derrière lui des millions d'admirateurs... et une affaire judiciaire tentaculaire. Si l’enquête semblait avoir pris un tournant décisif en début d’année, un nouveau rebondissement vient rappeler à quel point ce procès est encore loin d’avoir livré toutes ses vérités. Mercredi, la justice argentine a tranché : la récusation de deux juges, réclamée par la défense, ne passera pas.
Getty
AFPLe tribunal résiste aux pressions de la défense
Mercredi, la juridiction en charge du second procès a refusé de se dessaisir de deux de ses magistrats, comme l’exigeaient les avocats de Leopoldo Luque. Ce dernier, médecin personnel de Maradona, figure parmi les accusés. Ses conseils ont motivé leur demande en évoquant une « crainte certaine qu’ils ne soient pas impartiaux ».
Mais les juges ont tenu bon, estimant que cette tentative « montre un objectif purement dilatoire reposant sur des appréciations personnelles, des conjectures et des spéculations dépourvues de fondement juridique ». La partie défenderesse, visiblement peu disposée à baisser les bras, entend faire appel.
AFPSept professionnels de santé dans le viseur
L'affaire prend racine dans les derniers instants de Maradona. Le 25 novembre 2020, il décède à l’âge de 60 ans, victime d’une crise cardiorespiratoire et d’un œdème pulmonaire, dans une maison située à Tigre, près de Buenos Aires. Il s’y remettait d’une opération au cerveau.
Selon l’accusation, l’agonie aurait duré plusieurs heures. Sept membres du corps médical - dont médecins, psychologue et infirmiers - sont aujourd’hui poursuivis pour « homicide avec dol éventuel », une qualification argentine qui implique une négligence en toute connaissance du danger. Les peines encourues varient entre 8 et 25 années d’emprisonnement.
AFPUn premier procès annulé dans la tourmente
Le premier procès, pourtant bien entamé avec plus de 40 témoins appelés, a été annulé fin mai. En cause : l'implication controversée d’une juge dans une série documentaire sur l’affaire. Le nouveau tribunal, mis en place en juillet, tente désormais d’éviter les écueils.