Désigné arbitre du Classique entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, François Letexier a été au cœur d’énormes critiques après son match du dimanche au Stade Orange Vélodrome. L’homme en noir a tué le match, selon certains observateurs du cuir rond, en attribuant un carton rouge à Amine Harit après une faute sur le défenseur brésilien du PSG, Marquinhos. Il revient sur sa décision quelques jours après le duel.
GettyUn rouge qui a tout changé
Le premier Classique français de la saison a livré son verdict, dimanche soir, au Stade Orange Vélodrome. Un duel remporté par le Paris Saint-Germain face à l’Olympique de Marseille (0-3). Logiquement dominateur dès le début de la rencontre, le PSG a encore eu plus de faveur après l’expulsion du milieu de terrain marocain de l’OM, Amine Harit (20e). L’ancien Nantais a été auteur d’une faute sur le Brésilien. Alors que l’arbitre a constaté une trace sur le corps de Marquinhos, le juge central a jugé bon d’expulser le Lion de l’Atlas. Ce qui permettra aux Franciliens de marquer deux autres buts, s’imposant finalement 0-3.
GettyLetexier avait justifié sa décision
« Je vois Amine Harit arriver avec la jambe tendue en direction du torse de son adversaire. C’est le premier élément que je distingue à vitesse réelle. Dès le départ, j’ai le sentiment que ce geste met en danger l’intégrité physique de son adversaire. Je prends malgré tout le temps de la réflexion. Très rapidement, Marquinhos enlève son tee-shirt et je vois la trace des crampons au niveau du sternum. Ces deux éléments, à la fois ce que j’ai perçu à vitesse réelle et les conséquences du geste, qui me décident à exclure monsieur Harit. (…) Je sais par expérience que ce type de gestes, quand ils sont commis, génèrent forcément une conséquence sur le corps de l’adversaire. Si je dois juger de la mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, je dois voir l’endroit du contact et si les conséquences sont visibles. On est particulièrement vigilant parce que c’est notre travail de protéger les joueurs. La mise en danger de l’intégrité physique de l’adversaire, même lorsqu’elle n’est pas générée par une action délibérée et volontaire du joueur, mérite une exclusion. Le caractère délibéré du geste ne change en rien la sanction disciplinaire qui doit être donnée », a confié l’arbitre sur DAZN, diffuseur de Ligue 1, après le match.
L’arbitre dit avoir eu l’avis de la VAR
Alors qu’il était critiqué de ne pas avoir fait recours à la VAR avant de prendre une décision définitive, l’arbitre international français a confirmé avoir bien communiqué avec ses homologues, qui étaient devant les écrans. « Sur chaque situation de rouge notamment, l’assistance vidéo regarde. Là, le VAR ne considère pas que ma décision est une erreur manifeste. Au contraire, ils me confirment qu’il y a contact de la semelle au niveau du torse, avec un angle qui n’a pas été diffusé par la réalisation, qui permet de voir le duel de profil. Sur l’arrêt sur image qui m’a été fourni a posteriori, on constate clairement le contact de la semelle au niveau du sternum. Je ne pouvais pas en douter puisque j’ai vu les conséquences du geste », avait-il ajouté.
Letexier se confesse et reconnaît avoir gâché la fête
Même si l’arbitre a confirmé avoir discuté avec la VAR avant l’expulsion de Harit, beaucoup d’observateurs du cuir rond, dont Daniel Riolo, pensent qu’il a gâché la belle fête que réserve un Classique. Une hypothèse que l’arbitre aurait confirmé à Florent Gautreau, journaliste de RMC. « Je sais très bien que j’ai gâché le spectacle. Je ne regrette rien, mais je sais que, de fait, factuellement, j’ai gâché le spectacle, c’est sûr », aurait reconnu Letexier auprès du journaliste après le match.



