Ce mardi 24 juin, le propriétaire et président de l’Olympique Lyonnais, John Textor sera à Paris devant la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) pour défendre les finances de la formation rhodanienne. Mais à la veille d’une telle réunion, une excellente nouvelle tombe du ciel pour les supporters de l’OL, qui s’inquiétaient d’une probable rétrogradation de leur club de cœur.
AFP
AFPTextor cède ses parts de Crystal Palace
Le timing intrigue. Dimanche, John Textor a vendu ses 45 % de Crystal Palace à Robert Wood “Woody” Johnson, propriétaire des New York Jets. Selon L’Equipe, l’homme d’affaires américain a cédé pour un peu plus de 200 millions d’euros. Cet argent n’apparaîtra pas mardi devant la DNCG, mais il change déjà l’atmosphère autour de Décines. Les négociations traînaient depuis plus d’un an. Elles se concluent enfin, sous réserve d’aval de la Premier League et de la Super League féminine. Textor tourne une page londonienne pour se concentrer sur son empire Eagle Football : Lyon, Molenbeek, Botafogo.
L’OL se présente mardi à Paris avec un dossier financier déjà ficelé ; l’entrée d’argent arrive trop tard pour figurer dans les tableaux prévisionnels. Reste qu’elle offre un matelas confort pour la paie, le recrutement et la trésorerie courante. Le club pourra négocier plus sereinement ses lignes de crédit ou sécuriser des avances sur droits TV.
AFPLa DNCG toujours le juge, Palace se frotte les mains
Depuis l’an dernier, l’instance pousse Lyon à réduire son déficit. Les dirigeants présentent un plan fondé sur les ventes ciblées et la maîtrise de la masse salariale. La manne venue d’Angleterre ne figurera peut-être qu’en note d’intention, mais elle crédibilise la parole de Textor : l’Américain dispose de liquidités et peut soutenir son projet sans recours systématique à la dette.
Libéré de la coparticipation d’Eagle Football, le club du sud de Londres jouera l’Europa League sans contrainte de multipropriété. Les Eagles attendaient ce feu vert pour planifier un mercato ambitieux.
AFPLes Gones attendent la DNCG
Les joueurs suivent l’histoire de loin, mais l’enjeu se lit sur les sourires : plus de stabilité financière signifie salaires sécurisés, projet sportif clarifié, et, peut-être, renforts estivaux plutôt que soldes de dernière minute.
Validation réglementaire à Londres, communication de Johnson dans les heures à venir, puis fonds transférés. À Décines, on garde les pieds sur terre : la DNCG doit d’abord lever ses restrictions. Mais cette vente ressemble à un joker inattendu, presque salvateur.



