Luis Enrique avant PSG-Strasbourg : entre sérénité, prudence et petites piques

Avant même de s’installer en conférence, l’entraîneur parisien s’est exprimé sur PSG TV. Avec son ton calme et réfléchi, il a planté le décor de la rencontre. « C’est le premier jour où on a tous les joueurs. Vous connaissez la difficulté qu’on a quand on revient de la trêve internationale… On parle de l’une des meilleures équipes de la Ligue 1. C’est motivant, on peut voir un très bon match. On connaît leur niveau, il faut être prêt pour avoir quelques complications car ça sera serré », a-t-il lancé.

Entre deux analyses sportives, Luis Enrique a tenu à évoquer Octobre Rose, une cause chère au club. « Le sport et le football ont cette capacité de fédérer autour d’une cause. Le PSG est un club spécial, avec une sensibilité particulière, toujours prêt à aider ». Une phrase simple, mais qui en dit long sur l’engagement du coach et sur l’image d’un Paris Saint-Germain conscient de son influence sociale.

Lorsqu’on évoque le retour des internationaux, l’ancien sélectionneur de la Roja reste prudent. « Ce sont toujours des surprises avec une trêve internationale. Il faut attendre quand arrivent les joueurs et voir comment ils vont. Il y a différentes situations personnelles qu’il faut analyser de manière individuelle », a déclaré Lucho en conférence de presse.

Entre fatigue accumulée, blessures légères et rythmes différents, Luis Enrique se méfie toujours de ce genre de périodes. C’est pourquoi il n’a pas encore confirmé la présence de certains cadres. À la question sur Marquinhos et Désiré Doué, il répond simplement : « Je ne sais pas. On va faire le premier et le dernier entraînement de la semaine aujourd’hui, il faut parler avec les joueurs pour parler de leur feeling ».

Une réponse qui montre bien que rien n’est arrêté. Si le retour de Désiré Doué semble probable, Marquinhos inquiète encore. Le défenseur brésilien devrait encore attendre quelques jours. Le coach se laisse le temps d’évaluer les états de forme avant de trancher.

Comme souvent, Luis Enrique a dû faire face à une longue série de questions sur la santé de ses joueurs. Concernant Bradley Barcola, blessé et écarté lors du dernier rassemblement en équipe de France, le technicien n’a pas souhaité polémiquer. « Ça ne m’intéresse pas. Autour d’une équipe de haut niveau, il y a tout le temps du bruit. Beaucoup de gens ont parlé sur ça. Je parle de l’équipe et ce que je veux dire c’est que les complications ne m’intéressent pas. Ce qui m’intéresse et le niveau de l’équipe et la santé des joueurs ».

Un ton ferme, qui tranche avec certaines rumeurs circulant dans la presse espagnole et française. Le coach préfère se concentrer sur le concret, loin des débats extérieurs.

À propos du retour progressif d’Ousmane Dembélé et des autres blessés, Luis Enrique garde sa ligne de conduite. « Je ne sais pas combien de jours il va être blessé. Je peux voir le niveau des joueurs aux entraînements. On cherche à ne pas prendre de risque avec la santé des joueurs. Les blessures font partie du foot du haut niveau. On cherche à améliorer la santé des joueurs. Quand on récupère des joueurs et qu’ils commencent à s’entraîner, c’est facile pour moi de voir comment ils vont et s’ils sont prêts. Pour voir si un joueur est prêt, il faut attendre le voir sur la pelouse », a-t-il souligné.

Le coach parisien sait que la préparation avant le choc de vendredi sera courte. Mais pas de panique. « Ça ne change rien, on est habitués, on va faire un entraînement avant le match de demain. Après, ça sera un entraînement de récupération puis de préparation, ce ne sont pas des entraînements où tu peux travailler tactiquement. On est habitués à préparer des matchs de cette manière », a rassuré l’ancien coach du Barça.

Rien d’étonnant donc pour un groupe habitué à jongler entre championnats, coupes et Ligue des Champions. Malgré cette logistique serrée, le technicien espagnol garde confiance.

Interrogé sur les rumeurs et le temps de jeu de Gonçalo Ramos, Luis Enrique a balayé les doutes autour du Portugais. « C’est un joueur important pour nous, peu importe son temps de jeu. On est très contents de ses performances. On le juge sur son rendement. On a confiance en sa capacité et on est contents de lui », a-t-il indiqué.

Pas question de pointer du doigt un joueur. L’Espagnol préfère parler collectif et progression continue. D’autant que l’attaque parisienne reste productive, même en l’absence de certains cadres.

Souriant, Luis Enrique n’a pas oublié une touche d’humour sur sa propre forme physique. « Je ne peux pas m’entraîner comme un sportif de haut niveau car j’ai 55 ans et je suis plus un grand-père qu’un sportif de haut niveau. Je suis actif et j’aime faire du sport, c’est important pour moi », a ironisé le technicien espagnol.

Entre lucidité, légèreté et sérieux, le coach du PSG reste fidèle à lui-même. Il ne dramatise rien, avance sereinement, et gère les imprévus avec méthode. Avant le duel contre Strasbourg, il garde le cap. Son objectif est clair, poursuivre la série positive et maintenir le PSG en tête d’un championnat plus disputé qu’il n’y paraît.