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Lamine Yamal : À 17 ans, est-il DÉJÀ le meilleur joueur du monde ? (OUI, et voici pourquoi !)

Denzel Dumfries a été absolument exceptionnel pour l'Inter Milan la semaine dernière, lors du choc de Ligue des Champions face au FC Barcelone. Auteur de deux buts et d'une passe décisive lors d'un match nul spectaculaire et absorbant (3-3), le Néerlandais méritait amplement son titre d'homme du match. Mais, aussi brillant fût-il, il n'était pourtant pas LA star incontestée de la soirée. Car après la rencontre, un seul nom était sur toutes les lèvres, celui de Lamine Yamal. Une nouvelle fois, le prodige barcelonais de 17 ans a livré une démonstration de qualité et de maturité défiant toute logique, éblouissant la planète football.

« Ce gamin est tout simplement incroyable », s'est même exclamé l'attaquant de Manchester City, Erling Haaland, sur son compte Snapchat. Bukayo Saka, l'ailier d'Arsenal, peinait quant à lui à trouver les mots justes pour décrire la performance et le talent de Yamal : « Honnêtement, faire ce qu'il fait à son âge... que peut-on dire de plus ? C'est irréel. Ce n'est absolument pas normal. Personne ne fait ça à 17 ans. »

Et Bukayo Saka a parfaitement raison : Lamine Yamal est, sans l'ombre d'un doute, le plus grand et le plus impressionnant talent adolescent que le monde du football ait jamais vu. Personne, absolument personne, n'a jamais été aussi fort, aussi influent, aussi décisif, aussi jeune. Ni Lionel Messi à ses débuts. Ni Cristiano Ronaldo au même âge. Et pas même la légende brésilienne Pelé.

Lamine Yamal avait déjà illuminé de sa classe une demi-finale de l'Euro 2024 avec l'Espagne alors qu'il n'avait que 16 ans. Aujourd'hui, à 17 ans, il prend littéralement la Ligue des Champions d'assaut, match après match. Par conséquent, la question n'est désormais plus de savoir si Yamal est le meilleur jeune joueur du monde – cela semble être une évidence pour beaucoup. La vraie question, celle qui commence à agiter sérieusement les débats, est de savoir s'il n'est pas déjà, tout simplement, le meilleur joueur du monde. Point final.

  • Lamine Yamal Barcelona 2025Getty

    Les gens du métier sont unanimes : Yamal est injouable !

    Avant le choc de Ligue des Champions de la semaine dernière en Catalogne, le défenseur central de l'Inter Milan et de la sélection italienne, Alessandro Bastoni, s'était vu interroger par la presse sur la manière dont lui et ses coéquipiers comptaient s'y prendre pour tenter de stopper Lamine Yamal. Sa réponse, désarmante de franchise, en disait long : « Pour être honnête, je ne sais pas du tout », avait alors admis le rugueux défenseur transalpin à la Gazzetta dello Sport. Avant d'ajouter, avec une pointe d'appréhension : « Parce que la dernière fois que nous l'avons affronté, lors de l'Euro [2024], ça ne s'était vraiment pas très bien passé pour nous... » C'était un euphémisme, bien évidemment. Bastoni et son coéquipier en club et en sélection, Federico Dimarco, faisaient en effet partie d'une défense italienne qui avait été littéralement et incessamment tourmentée, martyrisée par les dribbles et les accélérations de Yamal et de son pendant sur l'autre aile de l'attaque espagnole, Nico Williams. Ce match, bien que conclu sur un score étriqué de 1-0 en faveur de l'Espagne, reste dans les mémoires comme l'une des démonstrations de domination les plus complètes de l'histoire récente du football international.

    Mercredi dernier, lors du match nul (3-3) au stade Montjuïc, ce fut une soirée encore plus éprouvante pour le duo défensif de l'Inter. Car si leur équipe a finalement réussi à arracher un match nul mérité, notamment grâce à un Denzel Dumfries des grands soirs, Bastoni et Dimarco ont, de leur côté, souffert mille morts face à un Lamine Yamal déchaîné, particulièrement lors d'une première mi-temps absolument éblouissante de la part du jeune prodige. L'adolescent barcelonais a quasiment à lui seul ramené son équipe dans le match en inscrivant un but en solo "Messiesque", d'une pureté technique folle, avant de toucher quelques minutes plus tard la barre transversale au terme d'un nouveau slalom où il avait laissé sur place plusieurs défenseurs intéristes. Une performance individuelle tellement bluffante qu'elle a laissé pantois l'ancien attaquant écossais Ally McCoist, aujourd'hui consultant pour TNT Sports: « Je ne pense pas avoir déjà vu 45 minutes d'un tel niveau, d'une telle démonstration individuelle, de la part d'un seul joueur, de toute ma vie », a-t-il avoué, sidéré, à l'antenne. « C'est absolument incroyable, irréel. »

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  • FBL-EUR-C1-BARCELONA-INTER MILANAFP

    Inzaghi sous le charme : "Un talent qu'on voit tous les 50 ans"

    L'influence de Lamine Yamal sur le jeu a certes pu sembler légèrement moindre en seconde période face à l'Inter. Mais cette apparente baisse de régime s'explique uniquement par le fait que Simone Inzaghi, l'entraîneur des Nerazzurri, s'est senti contraint, face au danger permanent représenté par l'adolescent, de tripler, voire parfois de quadrupler le marquage sur lui ! Une mesure défensive extrême, rarement vue à ce niveau. « Lamine est le genre de talent brut que l'on ne voit émerger que tous les 50 ans, peut-être plus », a d'ailleurs confié, admiratif, le coach de l'Inter au micro d'Amazon Prime Italia après la rencontre.« Le voir de si près sur le terrain m'a vraiment, vraiment impressionné. Il nous a causé d'énormes problèmes tout au long du match. Nous avons dû constamment doubler le marquage sur lui, mais même cela, ce n'était pas suffisant pour le contenir. Nous avons donc fini par devoir mettre trois joueurs quasiment en permanence sur son dos. Évidemment, cela a inévitablement ouvert des espaces ailleurs sur le terrain pour ses coéquipiers et nous a forcés à défendre beaucoup plus bas que nous l'aurions souhaité. » Un hommage appuyé de la part d'un entraîneur adverse réputé.

    Malgré cette attention défensive ultra-resserrée et cette prise à trois quasi constante, Lamine Yamal a tout de même terminé la rencontre avec un total de 102 ballons touchés. C'est plus que n'importe quel autre joueur présent sur la pelouse ce soir-là, à l'exception notable du duo de métronomes du milieu de terrain du Barça, Pedri (107 ballons) et Frenkie de Jong (112 ballons) ! Plus impressionnant encore, il a également réussi le plus grand nombre de dribbles de la partie (6 dribbles réussis) et a distillé à lui seul plus de centres (10) que toute l'équipe de l'Inter Milan réunie lors de ce match (seulement 6 centres au total pour les Italiens). Des statistiques absolument ahurissantes qui illustrent son omniprésence, son activité incessante et son impact constant sur le jeu, même lorsqu'il est soumis à une surveillance défensive des plus strictes.

  • FC Barcelona v FC Internazionale Milano - UEFA Champions League 2024/25 Semi Final First LegGetty Images Sport

    Yamal, meilleur du monde ? Pas pour Thuram (mais...)

    Marcus Thuram, l'attaquant français de l'Inter, qui avait pourtant brillamment ouvert le score d'une magnifique talonnade au Montjuïc, s'est même vu poser la question fatidique après la rencontre : Lamine Yamal est-il désormais le meilleur joueur du monde ? « Non », a-t-il répondu avec un sourire en coin au micro de Canal Plus. « Le meilleur joueur du monde est Français, et le deuxième meilleur joueur du monde est Français aussi ! Il s'agit d'Ousmane Dembélé et de Kylian Mbappé. Après ces deux-là, oui, vient Lamine Yamal. » Une boutade que Thuram ne souhaitait sans doute pas voir prise trop au premier degré – c'était visiblement plus une manifestation amusante de patriotisme qu'une analyse footballistique objective.

    Il n'empêche que, boutade ou pas, Lamine Yamal possède aujourd'hui des arguments tout à fait légitimes et de plus en plus solides pour prétendre à ce titre honorifique de meilleur joueur de la planète. Son importance cruciale pour le FC Barcelone, en particulier, ne peut absolument pas être minimisée ou sous-estimée, c'est une certitude. L'équipe actuelle de Hansi Flick regorge pourtant de talents de classe mondiale à tous les postes. Le Brésilien Raphinha, par exemple, impliqué sur plus de buts que n'importe quel autre joueur en Ligue des Champions cette saison (pas moins de 20 contributions directes, buts et passes décisives confondus !), fait logiquement partie des grands favoris dans la course au Ballon d'Or cette année. Son coéquipier au milieu, Pedri, devrait également figurer en très bonne place dans ce classement, tant il "patronne" les matchs du Barça par sa vision et sa justesse technique.

    Pourtant, malgré la présence de ces autres stars, une évidence s'impose à chaque sortie des Blaugrana : l'équipe n'est tout simplement pas la même, n'a pas le même visage ni le même impact, lorsque Lamine Yamal n'est pas aligné d'entrée sur le terrain. Il est devenu indispensable.

  • FC Barcelona v FC Internazionale Milano - UEFA Champions League 2024/25 Semi Final First LegGetty Images Sport

    Le Barça déjà accro à son prodige de 17 ans ?

    Les chiffres parlent d'eux-mêmes et illustrent l'influence déjà considérable de Lamine Yamal sur les résultats du FC Barcelone. L'ailier espagnol a manqué trois matchs de Liga cette saison en raison de blessures. Le bilan du Barça lors de ces trois rencontres ? Trois contre-performances notables : une défaite à l'extérieur sur la pelouse de la Real Sociedad, une autre défaite, à domicile cette fois, face à l'Atlético Madrid, et enfin un match nul (2-2) concédé sur le terrain du Celta Vigo. Un constat accablant. De plus, sur les quatre matchs de championnat où Lamine Yamal a débuté sur le banc des remplaçants cette saison, le Barça n'est parvenu à s'imposer qu'à deux reprises. Et même lors de ces deux victoires, les Catalans étaient menés au score avant que leur jeune prodige n'entre en jeu pour changer le cours des choses – y compris pas plus tard que samedi dernier, sur la pelouse du Real Valladolid, une équipe pourtant déjà officiellement reléguée en deuxième division.

    Dès lors, et de manière tout à fait légitime, la question d'une éventuelle "Yamal-dépendance" au sein de l'effectif blaugrana a déjà été soulevée à plusieurs reprises cette saison par les observateurs et les médias. Un débat qui n'est pas sans rappeler celui, interminable, qui entourait la fameuse "Messidependencia" au Camp Nou durant les grandes années de l'Argentin. Bien sûr, Lamine Yamal n'a pas encore atteint le niveau de leadership et d'influence globale de son illustre prédécesseur. Mais le simple fait que cette comparaison soit déjà un sujet de discussion aussi tôt dans sa carrière est en soi absolument stupéfiant et en dit long sur son talent hors norme. D'autant plus qu'en marquant la semaine dernière contre l'Inter Milan, Lamine Yamal est devenu le plus jeune joueur de toute l'histoire à inscrire un but en demi-finale de la Ligue des Champions, à l'âge incroyable de 17 ans et 291 jours. À titre de comparaison, Lionel Messi, au même âge, ne comptait qu'une seule et unique apparition dans la compétition reine...

  • FBL-EURO-2024-MATCH51-ESP-ENGAFP

    Plus précoce que Messi, mais aussi régulier ?

    Bien entendu, le défi absolument colossal qui attend désormais Lamine Yamal est de parvenir à atteindre le même niveau de régularité ahurissante, stratosphérique, que celui affiché par Lionel Messi tout au long de son illustre carrière. Car c'est bien cette excellence exceptionnelle, maintenue au sommet sur une période aussi longue, qui distingue l'Argentin et en fait pour beaucoup le plus grand joueur de tous les temps. « Messi est resté à un niveau incroyable pendant dix, douze, voire treize saisons consécutives », soulignait d'ailleurs récemment l'ancienne star du FC Barcelone et des Pays-Bas, Ronald De Boer, sur les ondes de talkSPORT. « La question est : Lamine Yamal pourra-t-il faire de même ? Parviendra-t-il à conserver cette faim de victoires et de progrès ? Réussira-t-il à rester épargné par les grosses blessures ? Et surtout, saura-t-il garder les deux pieds bien sur terre malgré la pression et les attentes ? »

    L'ancien international néerlandais poursuivait son analyse comparative : « Pour moi, Messi reste le meilleur joueur que j'aie jamais vu évoluer. Mais il faut reconnaître que Yamal, lui, est déjà une menace constante, un danger quasi permanent pour l'adversaire à quasiment chacun de ses matchs. Et être aussi performant, aussi décisif à son âge [17 ans], c'est tout simplement exceptionnel. Sur ce plan-là, il est même plus en avance que ne l'était Messi au même âge, lui qui n'a véritablement commencé à "voler" sur les terrains et à exploser aux yeux du monde que vers l'âge de 21 ans. » Il reste également à voir, sur le long terme, si Yamal sera capable de faire évoluer son jeu et d'élargir sa palette de la même manière que l'a fait Messi au fil des ans. Le champion du monde argentin est en effet passé du statut d'ailier aux dribbles chaloupés et dévastateurs à celui de "faux numéro 9" ultra-prolifique devant le but, capable tout autant de démarrer les actions que de les conclure avec une efficacité redoutable.

    Lionel Messi lui-même, interrogé par la chaîne argentine Simplemente Futbol, ne tarit d'ailleurs pas d'éloges sur son lointain et potentiel successeur au Barça. « Il n'a encore que 17 ans, il est toujours en plein processus de croissance et de développement. Il va continuer à grandir en tant que joueur et à ajouter de nouvelles choses à son jeu, de nouvelles cordes à son arc, exactement comme j'ai pu le faire moi-même à mes débuts », a ainsi déclaré l'octuple Ballon d'Or. Avant de conclure : « Il possède des qualités techniques absolument incroyables et il fait d'ores et déjà partie, selon moi, des meilleurs joueurs du monde. » Une reconnaissance de poids. Mais est-il pour autant déjà LE meilleur, devant tous les autres ? La question reste posée...

  • FC Barcelona v FC Internazionale Milano - UEFA Champions League 2024/25 Semi Final First LegGetty Images Sport

    Sans peur et redoutable : la marque des grands

    Lamine Yamal a déjà accumulé un total impressionnant de 35 contributions directes (buts et passes décisives combinés) toutes compétitions confondues cette saison. Certes, sur le papier, neuf autres joueurs en Europe affichent des statistiques encore supérieures, notamment Mohamed Salah de Liverpool, qui mène actuellement la danse avec 56 contributions, soit trois de plus que le coéquipier de Yamal au Barça, Raphinha. En Ligue des Champions, le jeune prodige barcelonais pointe actuellement au dixième rang de ce classement spécifique. Mais ce qui est particulièrement intéressant et révélateur, c'est que la moitié de ses huit contributions décisives en C1 (soit quatre : des buts ou des passes) sont intervenues lors de ses quatre dernières sorties, toutes en phase à élimination directe. Cela suggère une montée en puissance et une capacité à être décisif au moment crucial, une fin de saison en véritable apothéose qui pourrait bien le propulser de manière inattendue en tête de la course au Ballon d'Or.

    Comme l'a d'ailleurs souligné à maintes reprises son entraîneur Hansi Flick, plus l'enjeu du match est grand, plus la pression est forte, et meilleur semble jouer Lamine Yamal. Une affirmation étayée par les faits : il a été directement décisif (par un but ou une passe décisive) lors des trois Clasicos disputés contre le Real Madrid cette saison. Un avertissement sans frais pour les Madrilènes avant le match de dimanche prochain au Montjuïc, qui pourrait bien s'avérer décisif pour l'attribution du titre en Liga. Et c'est peut-être ça, finalement, qui ressort le plus et qui impressionne le plus chez ce joueur hors norme : alors que tout le monde sur le terrain semble le craindre et adapter sa stratégie en fonction de lui, lui, Lamine Yamal, ne semble avoir peur d'absolument rien ni personne. Comme il l'a lui-même déclaré un jour, avec une maturité désarmante pour son âge, la peur, il l'a laissée derrière lui depuis bien longtemps, dans le parc de son quartier natal de Mataro.

    Par conséquent, aujourd'hui, Yamal ne ressent plus la pression négative, seulement la motivation positive de se surpasser. Il aborde donc la demi-finale retour de Ligue des Champions de ce mardi soir [aujourd'hui même] à San Siro face à l'Inter Milan avec une détermination et une confiance maximales. Une perspective qui doit certainement donner des sueurs froides à Alessandro Bastoni et à toute la défense intériste. Alors, pour conclure, est-il encore trop tôt pour affirmer sans l'ombre d'un doute que Lamine Yamal est LE meilleur joueur du monde actuellement ? Peut-être. Mais il est certainement, et sans aucune contestation possible, l'attaquant le plus craint et le plus redouté de la planète football à l'heure actuelle.