FC Barcelona v FC Internazionale Milano - UEFA Champions League 2024/25 Semi Final First LegGetty Images Sport

Barça-Inter (3-3) : Six buts, un chaos total et une leçon de football moderne

Il y a des soirées où le football vous emporte, vous dépasse, vous essouffle. Ce Barça-Inter a coché toutes les cases du grand spectacle. Trois buts partout, six renversements de situation, des chefs-d’œuvre individuels, des erreurs collectives, et une folie qui n’a jamais cessé de vibrer. Une demi-finale aller de Ligue des champions comme rarement on en voit. Barcelone aurait pu sombrer, l’Inter aurait pu tout rafler. À la fin, personne ne repart avec la victoire, mais tout le monde y a laissé quelque chose.

Thuram lance le feu d’artifice, Yamal répond

Il n’a fallu que 40 secondes à Marcus Thuram pour faire taire le public de Montjuïc. Une talonnade inspirée sur un centre de Dumfries, et déjà l’Inter menait (0-1). À la 21e minute, Dumfries doublait la mise lui-même, d’un geste acrobatique (0-2). Un break glacial… et pourtant le match n’était même pas lancé. Il le fut, dès l’instant où Lamine Yamal, 17 ans et des jambes de feu, décidait de prendre les choses en main. Une slalom génial et un tir placé (1-2, 24e), puis un second essai sur la barre dans la foulée. Ferran Torres égalisa à la 38e à l’issue d’une séquence collective d’école (2-2).

Dumfries croit plier le match, Rafinha lui répond

En seconde période, après un moment de flottement, l’Inter reprenait l’avantage à la 64e minute grâce à Dumfries encore, d’une tête sur corner (2-3). Mais l’euphorie milanaise ne dura pas : à la 65e, Rafinha décochait une frappe magistrale. Le ballon heurtait la barre, rebondissait sur Sommer… et rentrait (3-3). L’UEFA l’attribue au gardien suisse, mais c’est bien le Brésilien qui avait illuminé l’action.

Un final plus sage, après la tempête

À 3-3, le match aurait encore pu basculer. Mkhitaryan crut inscrire le but du 4-3 à la 75e, mais la VAR signalait un hors-jeu millimétrique. Puis Yamal, encore lui, fracassa la barre à la 88e minute. La fin de match fut plus contenue. Peut-être trop d’émotions, trop d’efforts. Peut-être aussi la peur de tout perdre après avoir tant donné. Ce match, immense, appelle une suite à sa hauteur. Rendez-vous à San Siro.

Publicité