Le marché des transferts n’en finit jamais de produire son lot de tensions et de révélations. Cette fois, c’est une figure du football espagnol qui a décidé de taper du poing sur la table. Miguel Galan, président du Cenafe, organisme officiel dédié à la formation des entraîneurs en Espagne, accuse frontalement Javier Tebas d’avoir saboté le transfert de Nico Williams vers le FC Barcelone. Et les mots sont lourds de conséquences.
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AFPTebas visé pour avoir brisé la confidentialité
Miguel Galan ne tourne pas autour du pot. Selon lui, Javier Tebas aurait joué un rôle actif dans l’échec du transfert. « Javier Tebas, en sa qualité de président de la Liga, a fait des déclarations publiques indiquant que le FC Barcelone ne pourrait pas enregistrer Nico Williams. Il a également tenu des réunions avec l'Athletic Bilbao au cours desquelles il aurait divulgué des informations confidentielles », accuse-t-il.
Dans le cadre strict du fair-play financier imposé par LaLiga, chaque opération passe sous le filtre du contrôle économique. Le Barça, déjà contraint dans ses mouvements, espérait malgré tout boucler ce dossier à hauteur de 60 millions d’euros, correspondant à la clause de l’international espagnol. Mais l’intervention du président de la Liga aurait brouillé les cartes.
Getty ImagesL’agent au cœur du blocage ?
Miguel Galan s’en prend aussi à l’agent de Nico Williams, qui, selon lui, aurait reculé sous pression. « Dans ce contexte, l'agent du joueur, influencé et effrayé par Javier Tebas, a demandé l'inclusion d'une clause libératoire au cas où l'enregistrement ne serait pas effectif », déclare-t-il. Une condition qui aurait rassuré le clan Williams, mais qui a refroidi la direction catalane.
Le FC Barcelone, par la voix de son président Joan Laporta, aurait refusé d’accepter une telle clause. Galan détaille : « Une demande qui a été rejetée par le conseil d'administration du FC Barcelone, présidé par Joan Laporta, qui considérait une telle condition comme un risque inutile de perdre 60 millions d'euros ».
Getty Images SportGalan pointe un conflit d’intérêts
Au-delà du jeu d’influence, Miguel Galan avance un argument bien plus explosif : l’agent aurait agi en faveur de l’Athletic Bilbao. « L'agent a été le facteur qui a précipité l'échec d'une opération qui semblait close (...), surtout si l'on considère que l'agent a des intérêts économiques liés à d'autres joueurs de cette institution », affirme-t-il.



