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De Wirtz à Konaté : les six chantiers urgents d'Arne Slot pour relancer Liverpool

« Je n'ai pas l'impression de regarder une grande équipe », a lâché Jamie Carragher sur CBS après la défaite 1-0 de son ancien club sur la pelouse de Galatasaray. « Liverpool ne joue pas au football en ce moment, ils jouent au basket. Ça va d'un but à l'autre, et je ne pense pas que les grandes équipes jouent comme ça ».

« J'en ai parlé au manager dès le début de saison », a-t-il ajouté. « L'année dernière, Liverpool était une grande équipe, mais aussi une équipe de travailleurs. Ils ont ajouté un peu de paillettes avec les transferts, mais ils n'ont rien gagné offensivement et ont beaucoup perdu défensivement. Arne Slot va devoir vraiment mériter son argent maintenant ».

« Il y a des problèmes qu'il doit régler, et il sera intéressant de voir comment il va s'y prendre », a conclu la légende des Reds.

Alors, quels sont exactement ces problèmes ? Et peuvent-ils être résolus avant le déplacement périlleux de samedi à Stamford Bridge pour y affronter Chelsea ? GOAL se penche sur la situation de Liverpool, leader de Premier League mais qui semble de plus en plus désarticulé.

  • Galatasaray-vs-Liverpool-UEFA-Champions-League-2025-26-MD2AFP

    Le fantôme de Florian Wirtz

    Liverpool a dépensé près de 470 millions d'euros cet été, mais pour une raison ou une autre, Hugo Ekitike est le seul à avoir eu un impact immédiat. La recrue la plus scrutée, et la plus critiquée, est sans aucun doute Florian Wirtz. Au vu de son prix (118 M€) et de son bilan vierge de but ou de passe décisive, sa place de titulaire est remise en question. Jamie Carragher a même suggéré qu'il devrait être sur le banc ce week-end. « Il n'est tout simplement pas dans le rythme », a-t-il déclaré. « C'est un jeune garçon, il arrive dans un nouveau championnat, il a tout le temps de s'imposer. Mais pour l'instant, je pense qu'il doit sortir de l'équipe ».

    Certaines critiques sont peut-être excessives. Il est bon de rappeler que Wirtz a créé autant d'occasions que Jack Grealish, actuellement loué pour son retour en forme à Everton. Cependant, il est indéniable que l'Allemand peine à s'adapter à l'intensité du football anglais, comme l'a admis Slot lui-même. Il n'est que l'ombre du talent qui illuminait la Bundesliga. Il faut dire que les absences intermittentes d'Alexis Mac Allister n'ont pas aidé à son intégration. Néanmoins, Arne Slot a une décision importante à prendre. Car aligner un pur numéro 10 comme Wirtz, plutôt qu'un milieu plus travailleur comme Dominik Szoboszlai, a un impact indéniable sur la solidité de l'équipe.

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    La baisse de régime de Cody Gakpo

    La semaine dernière, Arne Slot a tenté de bricoler en alignant Florian Wirtz sur l'aile gauche. Une tentative maladroite, mais qui témoignait surtout de la méforme soudaine de Cody Gakpo.

    Après une pré-saison prometteuse où il semblait parfaitement placé pour faire oublier Luis Díaz, le Néerlandais avait démarré la saison en trombe, avec trois contributions décisives lors des deux premiers matchs. Mais depuis, il est devenu douloureusement prévisible. Tous les défenseurs ont compris qu'il ne cherchait qu'à rentrer sur son pied droit pour frapper.

    Sa place sur le banc contre Crystal Palace n'a donc surpris personne, et sa performance à Istanbul n'a pas plaidé en sa faveur. Avec la blessure d'Hugo Ekitike, le seul attaquant en forme, Gakpo devrait avoir une nouvelle chance de se montrer à Stamford Bridge. Il serait temps pour lui de justifier la décision du club de vendre Luis Díaz au Bayern Munich.

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    Retard à l'allumage pour Alexander Isak

    La blessure d'Hugo Ekitike n'est pas une bonne nouvelle. Mais elle contraint Arne Slot à faire un choix qu'il aurait sans doute préféré éviter : titulariser Alexander Isak à Stamford Bridge, alors que le Suédois est encore loin d'être à 100 %.

    Sa grève estivale lui a peut-être permis d'obtenir son transfert, mais son manque total de préparation est visible à chacune de ses apparitions. Il n'a marqué qu'un seul but, en Carabao Cup, et n'a pas encore disputé un match complet.

    Mais au-delà de sa forme physique, le plus inquiétant est son manque d'implication dans le jeu. Contre Galatasaray, il est entré pour la dernière demi-heure et n'a touché que quatre ballons. Il est donc impératif que Liverpool trouve un moyen de mieux l'intégrer.

    Ironiquement, ce manque d'implication pourrait bien convaincre Slot de maintenir Wirtz en numéro 10. Car lors de leur première association contre l'Atlético de Madrid, les deux hommes avaient montré une belle complicité. Un axe de travail à creuser.

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    Un Mac Allister encore à court de rythme

    Beaucoup réclament un retour aux fondamentaux pour Liverpool, avec le trio du milieu qui a fait merveille la saison dernière. Mais si Ryan Gravenberch et Dominik Szoboszlai sont en pleine forme, Alexis Mac Allister, lui, n'est toujours pas à 100 %.

    Ce n'était pourtant pas le plan. Le club avait mis fin prématurément à sa saison 2024-2025 pour qu'il soit prêt dès le premier jour de la préparation. Mais sa blessure musculaire a mis plus de temps que prévu à guérir. Résultat, il est à la traîne.

    Bien qu'il ait débuté les cinq premiers matchs de championnat, il n'a jamais joué plus de 65 minutes. Et son entrée en jeu en milieu de semaine a confirmé son manque de rythme.

    Les Reds ont désespérément besoin de leur métronome argentin, qui a été leur joueur le plus fiable ces deux dernières saisons. Arne Slot doit donc prendre une décision cruciale : est-ce un risque à prendre de le titulariser à Chelsea dans sa condition actuelle, alors que Curtis Jones, pourtant critiqué, a été l'un des rares à surnager contre Galatasaray ?

  • Liverpool v Everton - Premier LeagueGetty Images Sport

    Le chantier des latéraux

    Comme Alexis Mac Allister et Alexander Isak, Conor Bradley est l'autre joueur dont Arne Slot souligne régulièrement le manque de préparation. Les doutes sur sa capacité à enchaîner les matchs sans se blesser existaient déjà la saison dernière, ce qui explique pourquoi le club a décidé de recruter Jeremie Frimpong. Mais malgré la présence de ces deux talents, aucun n'a réussi à s'imposer. Frimpong a lui aussi été freiné par une blessure et a montré des lacunes défensives et une certaine prévisibilité offensive. Bradley, de son côté, n'a toujours pas perdu cette fâcheuse habitude de prendre des cartons jaunes évitables.

    Toute cette incertitude explique pourquoi Arne Slot en est réduit à expérimenter avec Dominik Szoboszlai au poste d'arrière droit, ce qui est un terrible désaveu pour Frimpong et Bradley. De l'autre côté, le retour possible d'un Andy Robertson sur le déclin n'est pas non plus une bonne nouvelle pour Milos Kerkez, qui peine à trouver ses marques. Compte tenu de ce flou artistique sur les deux flancs de la défense, Arne Slot n'aura pas le droit à l'erreur dans ses choix pour affronter Chelsea, dont le principal danger, en l'absence de Cole Palmer, viendra précisément des ailes.

  • Liverpool v Everton - Premier LeagueGetty Images Sport

    L'énigme Ibrahima Konaté

    Mais il ne faut pas se voiler la face : le plus gros problème de Liverpool en ce moment, ce ne sont ni les latéraux, ni le rôle de Wirtz, mais bien Ibrahima Konaté. Alors que son contrat arrive à expiration, on espérait que le Français profite de cette saison pour prouver qu'il méritait d'être revalorisé. Au lieu de ça, il est en train de montrer précisément pourquoi les Reds ont tout fait pour recruter Marc Guehi. L'échec de ce transfert ressemble de plus en plus à un tournant potentiellement dévastateur pour la saison de Liverpool, tant le contraste entre les performances des deux joueurs le week-end dernier était saisissant.

    Pendant que Guehi tenait tête à presque toutes les offensives des champions, Konaté, lui, se faisait dominer par Jean-Philippe Mateta. Et le pire était à venir à Istanbul, où une passe molle de sa part a conduit à l'occasion qui a provoqué la blessure d'Alisson. Si Joe Gomez est apte (et c'est toujours un grand "si"), il devrait être titularisé à sa place contre Chelsea. Car l'ancien de Leipzig commet actuellement au moins une erreur grossière par match. Et Arne Slot a déjà bien assez de problèmes à régler.