Blessure de Jamal Musiala : Très critiqué, Donnarumma brise enfin le silence

Dimanche, la cruelle sentence est arrivée : Musiala sera absent entre quatre et cinq mois après la fracture du péroné subie lors du choc contre Donnarumma en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs diffusée sur DAZN. Des images terrifiantes ont circulé. La cheville de la pépite allemande a tourné dans tous les sens. La scène a non seulement choqué le joueur touché, mais aussi l’homme derrière les buts adverses. Depuis, la gestion de l’incident fait couler beaucoup d’encre.

Après le match perdu par le Bayern Munich contre le PSG (2-0), Manuel Neuer n’a pas ménagé ses mots : « C’est une situation où l’on accepte le risque de blesser le joueur. Une situation où, à mon avis, il ne faut pas s’engager. Mais bon, nous croisons les doigts pour que ce ne soit pas trop grave, même si cela le sera certainement. Se lancer ainsi sur le joueur, c’est prendre un risque. Il accepte tout simplement la blessure de l’adversaire. Et après, il ne se passe rien, pas de sanction ». Un cri du cœur, lancé depuis la Bundesliga, où l’émotion reste à vif.

Au Real Madrid, Thibaut Courtois prend le contre-pied : « Accuser Donnarumma pour la blessure de Musiala me paraît excessif. Les gardiens vont chercher le ballon. Les attaquants non plus ne se retiennent pas quand ils viennent vers nous. C’est un coup du sort. Ça lui fera encore plus mal (à Neuer, ndlr) car c’est un coéquipier, mais Donnarumma n’est pas responsable », expliquait le Belge en zone mixte après la victoire du Real Madrid contre Dortmund (3-2). Dans son angle, Courtois invite au recul et signale les aléas du jeu.

Ce lundi, La Gazzetta dello Sport a recueilli les premiers mots de Gianluigi Donnarumma. Le portier italien confie : « Je suis très secoué par ce qui s’est passé, ce n’était certainement pas mon intention de blesser Musiala ». Sobre, succinct et empreint de sincérité. Le ton est posé, chargé d’émotion.

Son représentant, Vincenzo Raiola, a poussé la défense un cran plus loin : « C'est injuste de penser qu'il voulait lui faire du mal, mais je comprends que Neuer veuille défendre son coéquipier. C’est une question de dixièmes de seconde. Il suffit d’un instant pour que l’arrêt se transforme en faute sur penalty. Gigio a attrapé le ballon en premier et n’a plus pu éviter le tacle. Il est injuste de penser qu’il voulait faire du mal à Musiala qui, nous l’espérons, se rétablira le plus vite possible pour revenir plus fort qu’avant. Gigio est un gars très sensible. Il n’aurait pas été en mesure de maintenir la scène et a préféré s’éloigner pour laisser les médecins s’occuper de Musiala du mieux qu’il pouvait. Une fois dans les vestiaires, il a même allumé son téléphone. […] Cette fois, il m’a envoyé un message pour me dire qu’il était secoué et qu’il ne l’avait pas fait exprès ».

Vrai plaidoyer pour l’innocence du gardien. Raiola peint un homme bouleversé, pas coupable.