Entretien - Freddy Adu : "J'aurais voulu être moins mis en avant"

Monaco, Benfica, Aris Salonique, Jagodina, Bahia... La liste de clubs où Freddy Adu est passé et a échoué depuis bientôt douze ans semble infinie. Désormais âgé de 28 ans, l'attaquant américain d'origine ghanéenne n'a plus de club depuis janvier 2017 et la fin de son expérience à Tampa Bay Rowdies qui évolue en USL, équivalent de la deuxième division, en-dessous de la MLS.

Pourtant, hors de question d'évoquer une vie en-dehors des terrains et de penser à une éventuelle retraite. Freddy Adu s'est confié à Goal sur son envie ferme de retrouver un club et surtout du plaisir. "Je veux évidemment retrouver la compétition parce que c'est ce que j'aime faire. Et être loin du football si longtemps, cela me manque. Cela me manque plus que toute autre chose dans le monde."

"Remettre ma carrière sur les bons rails"

Passé en France lors de la saison 2008-2009 sur le Rocher, celui qui compte 17 sélections avec les États-Unis veut rebondir à tout prix. "Où que je sois, que ce soit en troisième ou deuxième division, ça ne me dérange plus car tout ce qui m'importe, c'est de remettre ma carrière sur les bons rails. Je dois partir quelque part, surtout après ne pas avoir joué pendant une année complète. Ce doit juste être la bonne situation et le bon environnement qui vont m'aider."

Annoncé comme l'un des plus gros talents du XXIe siècle, Freddy Adu a enchaîné les déceptions alors que son avenir était prometteur, dès l'âge de 16 ans. "J'aurais vraiment aimé être mis moins en avant, pouvoir voler sous le radar, et je me suis probablement trompé en pensant de cette manière."

Ses relations avec les supporters et le public normal ont aussi comptés même si l'ancien prodige de Football Manager estime qu'il a toujours su faire la part des choses et abstraction des commentaires extérieurs. "Beaucoup de gens ont cessé de croire en moi. Je l'ai compris. Les gens fixent des attentes et quand vous ne les rencontrez pas, ils disent que vous êtes nul, vous n'êtes pas très bon, vous êtes surclassé. À la fin de la journée, j'ai toujours cru en moi et je n'ai jamais hésité."