Formidable joueur de football mais considéré comme l'un des enfants terribles du football français, Nicolas Anelka a eu une formidable carrière. Précoce, rapide, technique, habile devant le but, Nicolas Anelka doit voir une partie de lui en Kylian Mbappé, autre grand espoir du football français, et aujourd'hui talent reconnu dans le monde entier. Dans une interview accordée à Le Parisien, Nicolas Anelka a adoubé Kylian Mbappé, qui comme lui évolue dans le monde du football avec des membres de sa famille pour gérer ses intérêts sportifs, ce qui avait à l'époque joué des tours à l'ancien attaquant du Real Madrid.
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"La transmission ? Je le fais déjà quand on me sollicite pour des conseils. Les jeunes connaissent mon parcours et il les intéresse. J'aime leur parler. Ils savent ma force mentale et m'interrogent là-dessus. Kylian Mbappé pourrait avoir quelque chose à me demander ? Non, lui il est aussi fort techniquement que mentalement. Mais je suis passé avant lui pour enlever les obstacles. Je suis un des premiers à être parti à l'étranger ou à avoir signé un gros transfert (NDLR : recruté par le Real pour 35 millions d'euros). J'ai aussi été le premier à travailler en famille, avec mes frères, à une époque ou c'était mal vu dans le milieu. Aujourd'hui, c'est presque naturel. J'étais un pionnier et le pionnier, il prend des coups. Mais j'ai ouvert la voie. Un Mbappé, avec toute sa force, profite aussi de mon vécu d'il y a 20 ans. Et il a bien raison", a déclaré l'ancien du PSG.
"Aucune rancoeur envers Domenech"
Getty"Ma plus grande fierté ? Ma carrière et mes titres (ndlr : notamment deux Ligue des champions avec le Real Madrid en 2000 et Chelsea en 2012, un titre de champion d'Europe avec les Bleus en 2000) alors que, objectivement, je ne peux pas dire que j'ai été aidé par la presse. Je ne m'en plains pas car je l'ai aussi cherché. Mais aller dans tant de grands clubs et gagner autant alors qu'on a une telle réputation, c'est costaud. Des regrets ? Ce serait trop facile. J'assume tous mes choix. Ils ont tous été pesés et réfléchis. Après, quand je me suis trompé, j'ai assumé", a ajouté l'attaquant français.
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Alors qu'un documentaire sur sa carrière et sa personnalité va sortir ce mercredi, Nicolas Anelka a assuré n'avoir aucune rancune envers Raymond Domene suite à son exclusion de l'équipe de France en 2010 : "Je n'ai aucune rancœur contre Raymond Domenech et sachez qu'avant Knysna, on avait vraiment de très bons rapports. Mais je ne lui ai plus reparlé depuis, avoue Anelka dix ans plus tard. Je lui en veux en peu quand sa mère a déclaré publiquement qu'elle n'acceptait pas mes 'insultes'. Lui, il savait que ce n'était pas ça et aurait dû le dire à ce moment. Une parole de mère, ça me touche et là, Raymond aurait dû parler. Mais si on se croisait par hasard, je crois qu'on pourrait discuter".
"Le vrai Anelka, c'est celui qui rigole sur le terrain, lance-t-il. L'autre n'existe pas. Je n'ai pas eu envie de parler à la presse dès mes débuts de joueur et j'ai accepté d'en payer le prix. Normalement, si on raconte des conneries sur un joueur, il finit par répondre pour rectifier. Moi, je ne le faisais jamais. Je ne démentais rien. Cela m'était indifférent. J'ai laissé se raconter une créature Anelka qui n'était pas la réalité. C'était une sorte de punching-ball qui prenait des coups sans les rendre. La légende du mauvais garçon était facile. Après, c'est vrai que mon caractère m'a incité à faire certaines choses qui ont nourri cette réputation...", a conclu l'ancien international français.


