Christophe Galtier Lille Ligue 1Getty

Le Mercato, ses ambitions à Nice, son départ de Lille... Christophe Galtier vide son sac

Christophe Galtier a du pain sur la planche avec l'OGC Nice. L'entraîneur français qui a amené Lille au titre de champion de France la saison dernière aime bâtir et a de quoi faire chez les Aiglons. Pour autant, l'ancien technicien de l'ASSE compte bien répondre aux ambitions des dirigeants des Aiglons dès sa première saison. Dans une interview accordée à L'Equipe, Christophe Galtier a commencé à évoquer ses ambitions pour la saison à venir et veut bien figurer en Ligue 1.

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"Si je dis aux gens qu'on va faire une saison de transition, personne ne va venir au stade, mais on ne vend pas du rêve en disant qu'on va titiller Lyon, Paris, Marseille, et Lille. Je m'interdis de parler de saison de transition, car ça va entrer dans le vestiaire et ça va être tranquille. Et s'il y a un mot dont j'ai horreur, c'est tranquille. Il n'y a pas de confort. C'est dur le haut niveau, il faut se faire mal tous les jours, sur et en dehors du terrain. C'est la différence entre un champion et un joueur de foot. Paris est à part. Lyon est un club habitué à la C1, une grande institution avec un des plus grands présidents français et il y aura toujours Marseille, qui est très actif sur le mercato. Le voisin Monaco travaille très bien et sera là, avec Lille, qui a son statut de champion. On doit se battre avec les autres équipes", a expliqué Christophe Galtier.

L'entraîneur de l'OGC Nice sait déjà ce qu'il veut sur le marché des transferts : "Mon idée c'est de jouer en 4-4-2, ce qui implique automatiquement du recrutement sur les côtés. C'est mon modèle de jeu sur les dernières saisons à Lille et Saint-Étienne, et ça engendre une recherche de joueurs spécifiques, avec de la profondeur, de la vitesse. Je ne demande pas des noms, j'ai besoin de profils. Je n'ai pas voulu échanger avec Kasper Dolberg pendant l'Euro, même si j'ai suivi tous ses matches, félicitations à lui (...). Je vais échanger avec lui dès qu'il va revenir, et écouter ses envies. Il peut faire beaucoup, beaucoup, beaucoup mieux que ce qu'il a fait à Nice".

Galtier règle ses comptes avec Létang

Amine Gouiri Nice Reims Ligue 1 11042021Getty

Christophe Galtier a une nouvelle fois justifié son choix de rejoindre Nice et en a assez d'entendre parler d'une question d'argent : "Il y a Ineos, et dans une période de grosse incertitude économique, c'est une garantie. Et qui ne veut pas vivre dans cette région ? On a tous les atouts pour convaincre des joueurs de vivre l'aventure ici. Mais moi, je ne suis pas venu pour le soleil ou l'argent. Si ça avait été l'argent, je ne serais pas en France. Jamais mes choix n'ont été dictés par l'argent. Ce qui est important, c'est l'identité du club, les personnes. Quelquefois, vous prenez des coups de poing dans la gueule, c'est ce que j'ai vécu cet été. Mais je crois en l'aventure humaine".

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L'entraîneur français est revenu sur son départ de Lille et a mis un beau tacle à Olivier Létang : "J'ai essayé, je dis bien j'ai essayé, de faire abstraction de ce qui se disait, sans dépenser d'énergie pour démentir. Dire qu'on ne m'informait pas de ce qui se disait, ce serait vous mentir. Cela a pris beaucoup de temps, c'était un feuilleton dont je me serais bien passé. Une frustration de quitter le LOSC en conflit ? C'est une déception. C'était clair depuis un moment, et je pensais que le dirigeant avait intégré ma position dès lors que je lui en avais fait part depuis un certain temps. Mais le dirigeant en a fait abstraction, en pensant que le titre et la Ligue des champions allaient me faire changer d'avis".

"Ce n'était pas le cas et je l'avais précisé bien en amont. Une rancoeur ? Non, une déception mais c'est comme ça. Létang rappelait que j’étais sous contrat ? Je ne l'ai jamais occulté. Mais j'avais la faiblesse de penser qu'avec mon parcours et l'héritage que j'avais laissé, on aurait pu me laisser partir dans d'autres conditions. On essaye d'être le plus honnête possible, le plus transparent possible, et je l'ai été. Avait-il le droit de me garder ? Aimer une personne, ce n'est pas le dire. C'est le prouver. Je peux intégrer que mon interview n'ait pas été faite dans le bon timing. Mais tout ce que j'ai dit ce jour-là, mes dirigeants le savaient. Rien à me reprocher ? Comment j'aurais quelque chose à me reprocher après avoir fait 2e, 4e, et 1er ? Et que je laisse un tel héritage, en ayant averti de ma volonté de quitter Lille ?", a conclu Christophe Galtier.

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