Keylor Navas PSG

Anecdotes, points forts et points faibles : 5 choses à savoir sur Keylor Navas

Le PSG tient son gardien numéro 1. Keylor Navas, 32 ans, s'est engagé avec le club de la capitale ce lundi, dernier jour du mercato estival. Gardien des trois Ligues des champions consécutives du Real Madrid entre 2016 et 2018, le portier du Costa Rica est connu pour son impact dans la compétition reine avec la Maison Blanche. Mais quels sont vraiment ses points forts et ses points faibles ?

Goal se penche sur le nouveau gardien du PSG.

Réputé pour ses réflexes, moins pour ses sorties aériennes

Keylor Navas n'est pas le prototype du gardien moderne. Pendant ses grandes années au Real Madrid, le Costaricien s'est distingué en premier lieu par sa qualité sur la ligne, avec des réflexes étonnants. Ses prestations en ont fait l'un des grands artisans des sacres européens du Real au même titre que des cadres plus médiatisés comme Cristiano Ronaldo évidemment, mais aussi Sergio Ramos, Marcelo ou Karim Benzema.

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Du haut de son 1,85m, il n'a pas la même envergure que celui qui était son concurrent à Madrid jusqu'à cet été, Thibaut Courtois (1,99m). Il ne possède pas non plus la précision d'un Marc-André ter Stegen (FC Barcelone) dans son jeu au pied.

Keylor Navas Alaves Real Madrid LaLigaGetty IMages

"Toutes ses qualités couplées à sa grande expérience et au fait de ne pas commettre d'erreurs dans les très grands matchs font de lui, sans le moindre doute possible, un des meilleurs gardiens au monde, a souligné l'ancien gardien du Real Madrid Santiago Cañizares, dans des propos accordés au Parisien. À l'inverse, le jeu aérien n'est pas un de ses points forts mais c'est surtout une question d'envergure, de taille. Il n'a pas non plus une grande maîtrise dans le jeu au pied. Mais avec ses mains il est bien plus sûr et ne commet pas d'erreurs".

Sa carrière a basculé en un mois

On pourrait presque fractionner la carrière de Keylor Navas en deux parties bien distinctes. La première, de 2010 à 2014, juste après son arrivée en Europe en provenance du Deportivo Saprissa (Costa Rica), l'a vu enchaîner les expériences dans des clubs espagnols de seconde zone. Albacete (2010-2011), d'abord, puis Levante (2011-2014). Mais la Coupe du monde au Brésil a propulsé Keylor Navas dans une autre dimension. Ses prestations XXL en mondovision permettent au Costa Rica, l'une des plus petites nations du plateau, de se hisser jusqu'aux quarts de finale de la compétition. 

L'aventure s'est arrêtée contre les Pays-Bas de Louis van Gaal - aux tirs aux buts (0-0 3-4 t.a.b.) après une première séance de pénos plus heureuse au tour précédent contre la Grèce (1-1, 5-3 t.a.b.). Il n'en fallait pas plus pour que Florentino Perez, friand des grandes stars du Mondial, ne soit séduit par son style félin, ses réflexes et son explosivité.

C'est donc à l'été 2014 que Keylor Navas a débarqué au Real Madrid - en même temps que Toni Kroos et James Rodriguez, autres héros du Mondial brésilien - pour entamer une nouvelle vie dans sa carrière de joueur. Une vie à des altitudes qu'il n'a plus quittées, depuis.

Il aurait pu rejoindre Manchester United sans un couac de dernière minute

En cinq ans passés à la Maison Blanche, Keylor Navas n'a pas toujours fait l'unanimité, loin de là. Le Costaricien pourrait même souffrir d'une cote peu en adéquation avec ses performances. Son style pas très académique n'en fait pas l'égal d'un Neuer hier, et des Oblak, Alisson, Ter Stegen ou autres De Gea aujourd'hui.

Après avoir réussi la prouesse de pousser Iker Casillas sur le banc lors de sa première année (alors qu'il débarquait dans un rôle de doublure), il aurait pu quitter le Real Madrid une première fois à l'été 2015. Sans un problème de fax le 31 août 2015, l'Espagnol David De Gea (Manchester United) aurait dû être la tête d'affiche réclamée à sa place par une partie de l'opinion publique, condamnant Navas à faire le chemin inverse. "J’ai été prêt à embarquer, j’étais dans un salon privé à attendre que l’on me dise ce que je devais faire. Toutes les cinq minutes, ça changeait : je pars, je ne pars pas. Il n’y avait rien de sûr. Je ne me suis pas calmé avant que les choses soient claires", a-t-il expliqué après coup sur la Cadena Ser. "Le 31, c’était un moment compliqué, que j’ai laissé de côté et désormais, j’essaye de vivre le présent, celui pour lequel je m’étais battu".

Keylor Navas, David De Gea and Sergio Ramos before the match Spain-Costa RicaGetty

Car Navas s'est battu, oui. Encore et toujours. La ténacité est une vertu qui le caractérise. Et après une première C1 glanée en 2016 qui n'a pas suffi à faire l'unanimité, le dernier rempart du Real a joué un nouveau rôle l'année d'après, en 2017, avant d'avoir un impact encore plus significatif dans une épopée plus laborieuse, en 2018, où le Real a été beaucoup plus bousculé - par le Bayern et la Juve, notamment. La tête d'affiche en question a été recrutée cet été-là, paradoxalement. Elle s'appelle Thibaut Courtois. Mais elle n'a jamais prouvé, dans les faits, que son statut de numéro 1 était une évidence.

Zidane, qui l'adore, comptait lui donner du temps de jeu

Sans Zidane arrivé aux commandes en janvier 2016, Keylor Navas n'aurait certainement pas vécu la même histoire à Madrid. Le technicien français a toujours apprécié le gardien costaricien, comme le montrait encore sa communication cet été, alors que son départ pour Paris était presque acté. "C’est un joueur de l’équipe, un joueur important. Il l’a été et va l’être", avait lâché Zizou, avant d'insister. "Je n’imagine pas cette équipe sans lui. Il ne m’a pas dit qu’il voulait partir. Il est ici, il veut jouer et démontrer qu’il est très bon. Il s’est toujours comporté en grand professionnel. Il va compter dans l’équipe, c’est le message que je veux lui envoyer".

Ce message, fort, n'a pas calmé les velléités de départ de Keylor Navas.

Un joueur de collectif à la mentalité irréprochable

Nasser Al-Khelaïfi puis Leonardo ont annoncé la couleur : le Paris Saint-Germain a pris un virage dans sa gouvernance. Et le thème est très clair : sérieux, professionnalisme et esprit d'équipe. Trois qualités qui dictent justement l'éthique de travail de Keylor Navas. Les compliments récurrents de Zidane ne sont pas le fruit du hasard. Même l'éphémère Julen Lopetegui avait loué une personnalité "extraordinaire".

Keylor Navas dan Andrea Salas

"Je suis certain qu'il n'aura aucun problème d'adaptation et d'intégration au PSG. Pour bien le connaître c'est une personne très croyante, très humaine, très digne et très respectueuse. Personne ne peut se fâcher avec lui. Il est très famille et très casanier. Il a très peu de vie sociale. Vous ne le verrez jamais dans une discothèque", a conclu Santiago Cañizares dans son entretien accordé à nos confrères du Parisien. Pour ses premiers mots dans la capitale, le principal intéressé ne dit pas autre chose : "Je ferai tout pour aider le PSG à conquérir de nouveaux titres, j’apporterai pour cela tout mon vécu et mon professionnalisme".

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