Le revers subi au Santiago Bernabéu face au Celta Vigo a laissé bien plus de traces qu’un simple 0-2 au tableau d’affichage. Derrière les portes du vestiaire madrilène, l’ambiance a basculé, selon des révélations venues d’Espagne.
Getty Images SportXabi Alonso disparaît, les joueurs s’embrouillent… grosse tension au Real après Celta Vigo
Getty ImagesUn vestiaire du Real sous haute tension après le coup de sifflet
points au Real Madrid. Elle a aussi déclenché une tempête interne. D’après l’émission espagnole El Chiringuito, le retour des joueurs au vestiaire a pris une tournure explosive.
Des éclats de voix ont résonné. Des objets ont volé. L’atmosphère est vite devenue électrique. Le journaliste Edu Aguirre a livré un témoignage saisissant : « Bouteilles, pansements, absolument tout volait. La colère et la frustration des joueurs face à l'arbitrage étaient palpables. Une partie du vestiaire était furieuse contre l'arbitrage ».
La frustration ne s’est donc pas limitée au terrain. Elle s’est prolongée dans l’intimité du vestiaire, dans un climat déjà lourd en raison de la situation sportive du club.
Getty Images SportL’arbitrage au cœur des premières fractures
Le comportement de l’arbitre, vêtu de jaune ce dimanche, a déclenché un premier front de contestation chez certains joueurs. Mais ce sujet a vite provoqué un second conflit, cette fois entre coéquipiers.
Toujours selon Edu Aguirre : « C'est à ce moment-là qu'une tension est apparue, une autre partie du vestiaire critiquant ceux qui critiquaient l'arbitrage ».
Les débats sont alors devenus bien plus frontaux. Des reproches ont fusé. Et une phrase, rapportée mot pour mot, a marqué les esprits : « Ils ont dit que ce n'était pas une excuse, et la phrase qu’on m’a littéralement rapportée a été: C'est une excuse de merde! On est en train de perdre le championnat ».
Cette sortie, brutale, illustre l’état de crispation au sein du groupe. Le Real Madrid, deuxième de Liga, pointe désormais à quatre unités du FC Barcelone. L’écart commence à peser.
Getty Images SportXabi Alonso absent du vestiaire après la rencontre
Autre élément marquant de cette soirée sous tension : l’absence totale de Xabi Alonso dans ces échanges houleux. Le journaliste précise : « Xabi Alonso n'a pas mis les pieds dans le vestiaire une seule seconde. Il n'y a eu aucun échange, aucun contact, absolument aucun, avec les joueurs après le match ».
Un détail loin d’être anodin. Pendant que les joueurs s’expliquaient entre eux, l’entraîneur, lui, restait à l’écart. Ce silence intrigue. Il alimente les questions sur la gestion du vestiaire à cet instant précis.
Getty ImagesLe départ tardif de Florentino Pérez intrigue aussi
La soirée a également réservé une autre scène inhabituelle. Selon El Chiringuito, le président Florentino Pérez a quitté le stade bien plus tard que d’habitude, "ce qui n’est pas normal", sans qu’aucun détail supplémentaire n’ait filtré sur les raisons de cette attente.
De son côté, Xabi Alonso a rejoint le centre d’entraînement de Valdebebas ce lundi matin, un peu après 9 heures, alors que la séance était prévue à 12 heures. Un signal discret, mais observé.
Getty ImagesXabi Alonso affiche sa ligne malgré la tempête
Face aux micros, le technicien espagnol a voulu calmer le jeu. Il a livré un discours ferme mais mesuré : « Nous sommes tous unis, conscients qu'il s'agit de football ».
« Il faut regarder vers l'avenir. Nous connaissons les exigences, les défaites sont difficiles à encaisser, mais il faut aller de l'avant. C'est la responsabilité de chacun, nous devons tous nous engager à bien faire les choses. Nous savons que les points perdus sont importants, mais pas décisifs ».
Le calendrier ne laisse aucun répit. Le Real défiera Manchester City ce mercredi à 21 heures en Ligue des champions. Un rendez-vous sous pression maximale. Interrogé sur l’impact d’un éventuel revers sur son avenir, Alonso a botté en touche :
« Nous jouons pour trois points en Ligue des champions, nous sommes bien placés, c'est tout l'enjeu. Nous voulons bien jouer et faire mieux qu'aujourd'hui ».



