La crise rôde, et elle n'est pas loin d'enfoncer la porte du Bernabéu. Après deux contre-performances consécutives et de retour de la trêve internationale, le Real Madrid a sauvé un point inespéré (2-2) et son fauteuil de leader sur la pelouse d'Elche. Et, il a surtout confirmé qu'il naviguait en eaux troubles. Bousculés par un promu séduisant, sans idées et sauvés par le gong, les hommes de Xabi Alonso, qui avait tenté un coup de poker tactique, ont affiché un visage inquiétant. La Casa Blanca doute, et ça se voit.
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AFPLa révolution manquée de Xabi Alonso
Pour tenter de secouer son équipe, Xabi Alonso avait tout changé. Un système à trois défenseurs, Vinicius et Valverde sur le banc, et un milieu confié à Ceballos. Une révolution qui a tourné au fiasco. Pendant 45 minutes, le Real a été brouillon, incapable de maîtriser un Elche joueur et décomplexé. Si Mbappé, esseulé, a eu deux occasions franches sauvées par un excellent Iñaki Peña, c'est bien Courtois qui a dû multiplier les miracles pour éviter le pire face aux assauts d'un Rafa Mir maladroit mais dangereux.
AFPLa "maldición" des ex-Madrilènes
Au retour des vestiaires, le couperet est tombé, cruel et symbolique. Aleix Febas, ancien de la Fabrica madrilène, ouvrait le score d'une frappe placée au terme d'un superbe mouvement collectif (1-0). Le Real était dans les cordes. Xabi Alonso lançait alors ses cadres, Vinicius et Valverde, pour tenter de renverser la vapeur. Huijsen égalisait bien sur corner (1-1), mais la malédiction des ex frappait encore : Álvaro Rodríguez, un autre ancien de la maison blanche, redonnait l'avantage à Elche d'un tir croisé imparable (2-1). Le promu tenait son exploit, le Real sa crise.
Getty Images SportBellingham, le sauveur providentiel
Alors que la défaite semblait inéluctable, le salut est venu de Jude Bellingham. À la 87e minute, l'Anglais, servi par Mbappé, profitait d'un cafouillage et d'une sortie aérienne manquée d'Iñaki Peña (blessé au nez sur l'action) pour égaliser de près. Un but à l'arraché, contesté mais validé, qui permet au Real de repartir avec un point miraculeux. Gonzalo manquait même le hold-up total dans les arrêts de jeu, mais cela aurait été un braquage indécent.
Getty Images SportUn point pour le classement, pas pour le moral
Le Real Madrid sauve les meubles et conserve sa place de leader, mais ce troisième match consécutif sans victoire sonne comme une alerte rouge. Le jeu est pauvre, la défense friable, et les choix de Xabi Alonso interrogent. Elche, vaillant et audacieux, aurait mérité mieux. Pour le Real, ce point a le goût amer d'un sursis avant la tempête si le redressement n'est pas immédiat.



