Sporting - OM, Roberto De Zerbi met la pression à ses joueurs

Roberto De Zerbi n’a pas caché l’importance de cette rencontre pour la suite du parcours européen de l’OM. Face à la presse, il a évoqué la portée symbolique du duel contre le Sporting. « Je pense que c'est une étape importante parce qu'il s'agit d'une vraie équipe, d'un stade et d'un club important. Ce sera un match avec deux clubs qui ont de la personnalité. C'est un stade où il y a de l'ambiance comme pour nous au Vélodrome. Il va falloir faire le match parfait si on veut gagner, sinon on ne gagnera pas. » Un avertissement limpide, à la fois pour ses joueurs et pour l’opinion publique.

Dans le sillage d’un bon début de saison en Ligue 1, Roberto De Zerbi sait que la Ligue des champions reste un terrain d’apprentissage pour son groupe. Sa volonté : maintenir la même intensité et la même exigence à chaque match. Pour lui, la rencontre de Lisbonne représente une étape clé dans la construction mentale de son effectif.

Interrogé sur la possibilité d’enchaîner une victoire à l’extérieur en C1, Roberto De Zerbi a insisté sur l’équilibre à trouver entre confiance et modestie. « Il va falloir jouer avec humilité parce que nous pourrions penser à quelque chose de faux après nos plusieurs victoires. Il faut être humble, avoir les pieds sur terre et continuer à travailler. Il faut aussi le courage de jouer notre jeu, avoir le courage de courir. » Fidèle à sa philosophie, l’Italien veut voir une équipe capable de rester fidèle à ses principes, sans se laisser griser par le succès.

Roberto De Zerbi n’a pas manqué d’évoquer la qualité du Sporting Portugal et le travail de son compatriote Francesco Farioli, entraineur du FC Porto. « Les attentes pour demain, ce qui va nous attendre, cela va être un match important face à une équipe très forte au Portugal. Ils ont des joueurs de talent comme Trincao, Luis Suárez. Ils ont l'habitude de gagner parce qu'au Portugal ils gagnent. C'est une équipe de haut niveau avec de très bons joueurs. Et Farioli, je suis heureux de voir ce qu'il fait, mais je n'ai pas trop le temps de regarder les autres championnats parce qu'on joue tous les trois jours et je pense OM, OM, OM ! »

Dans son discours, Roberto De Zerbi a également pris le temps d’évoquer le jeune Robinio Vaz, révélation de ce début de saison. Pour lui, la gestion des jeunes talents reste une part essentielle de son projet. « C'est un joueur qu'il faut prendre avec précaution. C'est un jeune très précieux pour moi et aussi pour l'OM, car il fait partie du patrimoine de l'OM. En tant qu'entraîneur, je dois travailler pour ce patrimoine. Je dois travailler pour le présent et pour le futur comme aussi avec Bakola. »

L’entraîneur marseillais a également tenu à tempérer l’enthousiasme général autour de son jeune joueur : « Robinio est une surprise pour tous, nous sommes convaincus de ses qualités, mais on ne pensait pas qu'il aurait un tel impact. Après le match, il faudra le mettre dans la naphtaline pour le protéger. On ne doit pas lui demander de faire autre chose que ce qu'un garçon de 17 ou 18 ans doit faire. » Des propos mesurés, empreints de prudence et de bienveillance.

Fidèle à sa réputation d'exigeant, Roberto De Zerbi a aussi souligné le caractère et la mentalité de son groupe. « Je suis entraîneur depuis 13 ans et j'ai toujours été passionné par mes équipes et par mes joueurs. Mon succès et ma carrière dépendent d'eux. C'est l'un de mes plus beaux effectifs », a-t-il affirmé avant d’évoquer plusieurs éléments clés : « Vous avez vu avec Paixao, il est humble et déterminé, il est focus sur l'entraînement. On a aussi Aguerd et Pavard et j'espère que Pavard va rester plusieurs années à l'OM. Emerson est aussi une surprise. Balerdi et Rulli, on les connaissait déjà. Aubameyang aussi. »

Mais le coach italien garde la tête froide malgré la première place de l’OM en championnat : « On crée un effectif très fort et on aura aussi des moments difficiles dont on devra apprendre. J'espère le moins possible, mais notre manière de les surmonter dictera la saison que l'on fera. Certes, nous sommes premiers du classement en L1 mais ça représente zéro pour le moment, il y a encore beaucoup de matchs. »

Enfin, Roberto De Zerbi s’est exprimé une dernière fois sur le plan de jeu attendu face au Sporting et sur le duel tactique avec Rui Borges, l'entraineur du club lisboète. « Le Sporting joue bien, ils ont une identité très forte, il y a du courage et une grosse technique. Pour gagner, il faudra faire un match parfait. » Une phrase qui résume à elle seule la philosophie du technicien : perfection, exigence et maîtrise.

À Lisbonne, l’OM devra ainsi conjuguer la discipline tactique prônée par Roberto De Zerbi avec la détermination collective qui a façonné son début de saison. Dans un José-Alvalade bouillant, l’entraîneur marseillais sait que ses joueurs seront jugés sur leur capacité à répondre présent dans les grands rendez-vous.