Relation Zabarnyi-Safonov, mercato, plan… Luis Enrique cash avant PSG-Angers

Le rendez-vous de vendredi revêt une importance particulière. Le club de la capitale jouera son premier match à domicile de la saison après avoir terminé l’exercice précédent par une longue série de rencontres hors de ses bases. Luis Enrique ne cache pas son enthousiasme : « Le stade nous a manqué beaucoup, et nos supporters aussi. C'est toujours super de jouer au Parc, c'est une ambiance tellement différente. On a joué les 10 derniers matchs à l'extérieur, c'est le moment de profiter de nos supporters. On veut jouer à notre meilleur niveau. On va préparer bien le match ».

Pour l’entraîneur espagnol, ce retour devant le public parisien doit marquer le début d’une nouvelle dynamique. L’équipe entend s’appuyer sur l’ambiance unique du Parc des Princes pour imposer son style de jeu face à Angers, un adversaire réputé difficile à manœuvrer.

Questionné sur les schémas défensifs que proposent la plupart des adversaires face au PSG, Luis Enrique n’a pas semblé surpris : « Je pense que c'est l'habitude. On a vu ça il y a deux ans l'année dernière, et je pense que ça sera la même chose. On est habitués à jouer contre des blocs bas. C'est toujours difficile. Tu n'as pas le temps de penser, de réaliser ton action. Mais on est habitués. C'est la phase de jeu que nous connaissons le plus ».

En clair, l’Espagnol sait que ses joueurs devront multiplier les mouvements, les appels et les prises de risque pour déstabiliser Angers. L’objectif reste clair : trouver des solutions rapides dans les petits espaces pour ne pas tomber dans un piège classique du championnat français.

Alors que des informations indiquaient que le PSG avait clôturé son recrutement pour se concentrer uniquement sur les départs, le coach a tenu à nuancer : « Notre obligation est de rester ouverts jusqu'à la fin du mercato. On est contents de nos recrus mais on reste prêts quelle que soit la situation ».

Le message est limpide : le club ne ferme aucune porte et reste attentif aux opportunités jusqu’au dernier jour. Même si le groupe paraît solide, Luis Enrique laisse entendre que le mercato peut toujours réserver une surprise, dans un sens comme dans l’autre.

À propos des sensations de ses joueurs après la préparation estivale, le coach a glissé une comparaison pleine d’humour : « Le feeling avec le ballon, c'est pareil que quand tu fais ta première interview après les vacances. Après trois semaines sans toucher le ballon, la première semaine, c'est... je me souviens en tant que joueur, c'est toujours différent. Contre Angers, ça va être difficile. On doit être lucides, on doit être prêts ».

L’Espagnol sait que la fluidité du jeu viendra au fil des matchs. Mais il insiste : l’équipe devra montrer de la lucidité et éviter les approximations dès ce deuxième rendez-vous en championnat.

Luis Enrique a également rappelé un point qui lui tient à cœur : la valeur du banc de touche. « C'est particulièrement important ces premières semaines mais ça a été une constante pendant la saison dernière. On est habitués de voir les joueurs qui entrent en jeu être importants. Pour moi c'est une qualité de notre équipe ».

Dans son esprit, l’apport des remplaçants fait partie intégrante du plan de jeu. Cette approche demande de la patience de la part des joueurs moins titulaires, mais elle constitue un atout précieux pour maintenir une intensité élevée.

Le vestiaire parisien accueille cette saison Ilya Zabarnyi, défenseur ukrainien, et Matvey Safonov, gardien russe. Deux joueurs ennemis, si l’on se base sur la situation géopolitique actuelle entre l’Ukraine et la Russie. Un contexte qui aurait pu inquiéter certains observateurs, mais pas Luis Enrique : « Le sport et particulièrement le football est la meilleure manière pour avoir la capacité d'inclure les personnes et de les unir, et non de les séparer. Le sport et les joueurs sont au-dessus des intérêts politiques ou économiques des politiciens ».

En une phrase, le technicien a balayé les doutes. Pour lui, le football est un vecteur d’unité, et il ne voit aucun obstacle à la cohabitation de ces deux joueurs malgré les tensions géopolitiques entre leurs pays. Même si Zabarnyi a suivi presque tous ses coéquipiers sauf Safonov, ce ne devrait causer aucun problème.

Autre sujet brûlant : la mise en retrait de Gianluigi Donnarumma au profit de Lucas Chevalier, nouvellement arrivé. Sur ce point, Luis Enrique a tranché sans s’étendre : « Ce sont des décisions toujours difficiles à prendre. Je n'ai aucun problème à la prendre mais je n'expliquerai rien sur des joueurs qui sont au PSG. Ça ne m'intéresse pas. Je peux comprendre les critiques sur notre (choix) et ma décision. Mais on est calmes, on est tranquilles. On sait où on veut aller et c'est le plus important pour moi ».

Une déclaration sobre, mais qui illustre la détermination du coach. Il assume pleinement ses choix, quitte à provoquer des débats, et reste fixé sur les objectifs collectifs.

Enfin, Luis Enrique a glissé quelques mots sur Ousmane Dembélé, qu’il connaît bien et dont il attend beaucoup : « Pour Ousmane, ça va être un challenge car l'année dernière a été extraordinaire mais je suis convaincu qu'il peut encore améliorer ses performances. C'est un joueur très important, il a les qualités offensives et défensives, il a toujours le sourire. J'espère que cette année sera encore meilleure pour lui et l'équipe ».

Repositionné en 9 depuis fin de l’année dernière, Dembélé reste une arme offensive essentielle. Le coach veut le pousser à franchir un palier supplémentaire, en espérant que sa régularité devienne une force pour tout le collectif.