Raphinha, Neymar, Ronaldinho… Le top 10 des plus grands Brésiliens de l’histoire du Barça !

Recruté pour seulement 9,5 millions d’euros en provenance du FC Séville à l’été 2010, Adriano restera comme l’une des meilleures affaires du Barça au XXIe siècle. Sans jamais s’imposer comme titulaire indiscutable, il s’est imposé comme un joueur ultra-précieux grâce à sa polyvalence exceptionnelle : il pouvait évoluer comme latéral ou ailier des deux côtés, milieu central, voire défenseur axial si nécessaire. Adriano avait aussi le don de surgir dans les grands rendez-vous, comme lors de sa performance en finale de la Coupe du monde des clubs 2011 contre Sadd Sports Club, où il inscrivit un doublé dans le large succès 4-0 du Barça.

Champion du monde avec le Brésil, Edmilson était également en lice pour cette dixième place, mais c’est Adriano qui l’emporte grâce à sa versatilité hors norme et son palmarès supérieur : quatre Liga, deux Ligues des champions et trois Coupes du Roi en six saisons passées en Catalogne.

Latéral gauche infatigable, Sylvinho a disputé 128 matchs sous les couleurs du Barça entre 2004 et 2009, après avoir été recruté en provenance du Celta Vigo. Il a totalisé 17 contributions décisives (buts et passes) durant son passage. L’ancien joueur d’Arsenal possédait un véritable « pied gauche magique » et excellait dans les montées en surnombre, ce qui faisait de lui une menace constante dans le couloir. À cela s’ajoutait une intelligence tactique remarquable.

Relégué dans la hiérarchie après l’arrivée d’Éric Abidal au Camp Nou, il a toujours répondu présent quand on faisait appel à lui. Sa prestation lors de la finale de la Ligue des champions 2009, où il a parfaitement contenu Cristiano Ronaldo dans la victoire 2-0 contre Manchester United, reste l’un de ses plus beaux faits d’armes. Ce fut aussi son dernier match sous le maillot blaugrana. Un départ en beauté pour un joueur recruté pour seulement 2 millions d’euros, et qui quitte le club avec cinq trophées majeurs au palmarès.

Juliano Belletti a remplacé Michael Reiziger au poste de latéral droit titulaire du Barça après son arrivée en provenance de Villarreal en mai 2004. Il est rapidement devenu un chouchou du public grâce à sa passion et à son style de jeu porté vers l’avant. Frank Rijkaard a eu raison de lui accorder sa confiance dès le début : Belletti offrait une vraie largeur au jeu offensif du Barça et ne comptait pas ses efforts à la récupération, contribuant aux deux titres de champion remportés consécutivement.

Mais Belletti restera surtout dans les mémoires pour avoir inscrit le but de la victoire en finale de Ligue des champions 2006 face à Arsenal. Il restait neuf minutes à jouer lorsqu’il parvint à glisser le ballon entre les jambes de Manuel Almunia depuis un angle fermé, après une remise d’Henrik Larsson dans la surface. Fait étonnant : ce fut le seul but de toute sa carrière barcelonaise. Mais il lui suffit pour s’inscrire à jamais dans le panthéon du club.

Raphinha a inscrit un doublé lors de sa dernière sortie en Liga avec le Barça, dont un penalty dans le temps additionnel offrant une victoire cruciale 4-3 contre le Celta Vigo. Avec ce match, l’ailier de 28 ans a franchi la barre symbolique des 50 contributions décisives cette saison (buts + passes), un exploit que seuls Lionel Messi, Neymar et Luis Suarez avaient accompli avant lui sous le maillot blaugrana.

Personne n’aurait parié sur une telle ascension après deux premières saisons décevantes en Catalogne. Mais l’arrivée d’Hansi Flick a tout changé : le technicien allemand a su libérer le plein potentiel de Raphinha. L’ancien joueur de Leeds brille dans le dernier tiers du terrain, tout en montrant l’exemple dans ses efforts défensifs.

Si le Barça parvient à réaliser un triplé historique d’ici la fin de saison, il ne serait pas surprenant de voir Raphinha grimper encore dans ce classement. Actuellement, il est tout simplement le meilleur joueur d’Europe.

Décrit comme un "joueur de bande dessinée" par l’ancien coach du Real Madrid Jorge Valdano, Romario a complété le célèbre "dream team" de Johan Cruyff lorsqu’il a rejoint le Barça en provenance du PSV en 1993. L’attaquant brésilien a immédiatement marqué les esprits, offrant le titre de Liga au club dès sa première saison, avec 30 buts en 33 matchs, dont un triplé légendaire lors du 5-0 infligé au Real Madrid. Il sera logiquement élu Joueur FIFA de l’année 1994 après avoir mené le Brésil au sacre mondial aux États-Unis.

Romario s’est également illustré en Ligue des champions, avec notamment des buts à l’aller comme au retour contre Manchester United lors de la phase de groupes 1994-95. Malheureusement, une brouille avec Cruyff précipitera son départ dès la fin de cette même saison. Pourtant, le technicien néerlandais dira plus tard que Romario est le plus grand joueur qu’il ait jamais entraîné. "On ne savait jamais à quoi s’attendre avec lui", confiera Cruyff. "Sa technique était exceptionnelle, et il marquait depuis n’importe quelle position."

Ronaldo n’a passé qu’une seule saison au FC Barcelone, mais quelle saison ! En 1996-1997, "O Fenômeno" a inscrit la bagatelle de 47 buts en 51 matchs toutes compétitions confondues, établissant un nouveau standard d’excellence que seuls Messi et Cristiano Ronaldo ont su égaler depuis.

Le Barça de Sir Bobby Robson n’était pas toujours parfaitement huilé collectivement, mais Ronaldo l’a porté à lui seul vers un triplé Copa del Rey - Coupe des vainqueurs de coupe - Supercoupe d’Espagne. Il a aussi remporté le Trophée Pichichi en tant que meilleur buteur de Liga, avec comme but emblématique un slalom époustouflant contre Compostelle, où il élimina toute la défense après avoir récupéré le ballon dans sa propre moitié de terrain.

"C’était la chose la plus rapide que j’aie jamais vue balle au pied", dira Robson à propos de R9. "S’il avait été épargné par les blessures, il aurait eu toutes les chances de devenir le plus grand joueur de l’histoire."

Ce fut bref, mais intense, et le Barça a eu la chance d’accueillir Ronaldo au sommet de son art, lorsqu’il combinait vitesse, puissance et virtuosité pour démolir les défenses semaine après semaine.

Rivaldo a été recruté comme remplaçant direct de Ronaldo après le départ de ce dernier à l’Inter en juin 1997. Et contre toute attente, il a réussi à faire oublier son illustre compatriote, même s’il évoluait davantage comme milieu offensif que pur avant-centre. Dès son arrivée en provenance du Deportivo La Corogne, le Brésilien a porté le Barça vers deux titres consécutifs en Liga, inscrivant 57 buts sur cette période, ce qui lui a valu le Ballon d’Or en 1999.

Même si le club a décliné progressivement au cours des deux saisons suivantes, Rivaldo, lui, n’a jamais baissé de niveau. Il a porté l’équipe à bout de bras jusqu’à la qualification en Ligue des champions lors de la dernière journée de la saison 2000-2001, en signant un triplé d’anthologie contre Valence — ponctué par une bicyclette à la 89e minute.

Avec 177 contributions décisives (buts + passes) en 235 matchs, Rivaldo a laissé une empreinte flamboyante au Camp Nou, même s’il aurait mérité plus sur le plan collectif durant ses cinq années barcelonaises.

Dans une autre vie, Neymar aurait pu prétendre à la première place de ce classement. Formé au Santos FC, le génie brésilien aurait pu entrer dans la légende du FC Barcelone s’il n’avait pas privilégié l’argent au détriment de l’héritage, en rejoignant le Paris Saint-Germain pour un montant record de 222 millions d’euros en 2017. Car oui, il était vraiment aussi bon que ça au Camp Nou.

Il formait le mythique trio "MSN" avec Messi et Suarez, qui a offert au Barça un deuxième triplé historique lors de la saison 2014-2015. Mais Neymar savait aussi briller par lui-même, grâce à ses qualités de meneur de jeu exceptionnelles. À son meilleur niveau, il était inarrêtable : un attaquant fluide, élégant, insaisissable, capable de déposer un ballon où il le souhaitait avec une facilité déconcertante.

Le regret, c’est que Neymar n’a jamais eu la maturité pour accompagner son immense talent. Malgré cela, il a inscrit 107 buts et délivré 76 passes décisives en seulement 186 matchs sous les couleurs blaugrana. Il a aussi offert des moments inoubliables, à l’image de sa prestation XXL lors de la légendaire "Remontada" contre le PSG (6-1) en huitième de finale de la Ligue des champions 2016-2017, où il fut logiquement élu homme du match.

Dani Alves est tout simplement devenu le meilleur arrière droit du monde lors de son passage au FC Barcelone, entre 2008 et 2016, période durant laquelle il a remporté 19 trophées avec les Blaugrana. Malgré sa petite taille, il était étonnamment solide dans les duels et a surtout été l’un des moteurs des grandes épopées européennes sous Guardiola puis Luis Enrique.

Toujours disponible sur le flanc droit grâce à ses montées fulgurantes, il offrait une solution constante au jeu offensif du Barça, tout en nouant une complicité presque télépathique avec Lionel Messi.

Recruté par la Juventus en 2016, Alves est finalement revenu au Camp Nou cinq ans plus tard pour un second passage symbolique, au cours duquel il est devenu le deuxième joueur étranger le plus capé de l’histoire du club, juste derrière Messi. Au total, il a disputé 408 matchs avec Barcelone, inscrivant 22 buts et délivrant 105 passes décisives.

Jamais un footballeur n’a incarné l’esprit libre et joyeux du football comme Ronaldinho. Avec son sourire légendaire, il semblait toujours s’amuser balle au pied, rendant chaque geste facile — mais derrière cette insouciance, il y avait un compétiteur féroce, toujours prêt à se mesurer aux meilleurs.

Arrivé au Barça en 2003 en provenance du PSG, préférant les Blaugrana à Manchester United, Ronaldinho a immédiatement conquis le Camp Nou en marquant un sublime but lointain face à Séville pour ses débuts en Liga. Rapidement, les culers ont compris qu’à chaque prise de balle, il se passerait quelque chose d’extraordinaire : une frappe imparable, un dribble irréel ou une passe chirurgicale dans un espace minuscule.

Sous sa baguette, le Barça est redevenu la référence en Espagne, remportant la Ligue des champions pour la première fois depuis 14 ans. Le Brésilien a offert des chefs-d’œuvre inoubliables : ce but magique à Stamford Bridge contre Chelsea, son doublé au Bernabeu salué par une standing ovation du public madrilène...

« Ronaldinho à son apogée était phénoménal. Il faisait passer ses adversaires pour des enfants », dira plus tard Zlatan Ibrahimovic. Sans sa passion dévorante pour les fêtes, il aurait sans doute affiché un palmarès encore plus grand. Mais aucun autre Brésilien n’a apporté autant de bonheur au peuple blaugrana.