PSG - OM, les attentes de Roberto De Zerbi envers son équipe

2^e de Ligue 1 avec 16 points de retard sur le PSG (1^er, 65 pts), l’OM (49 pts) a d’ores et déjà fait une croix sur le titre cette saison. Mais un match contre le PSG a toujours l’allure d’une finale pour le club phocéen. C’est d’ailleurs ce qu’a tenu à rappeler Roberto De Zerbi dès sa prise de parole en conférence de presse, ce vendredi. « Si tu viens à l'Olympique de Marseille, c'est pour jouer ce genre de matchs, pour jouer ces matchs de manière importante. Ça vaut trois points, mais aussi un peu plus pour nous tous », lance le technicien transalpin.

Si le titre a déjà échappé à l’Olympique de Marseille, le club est toutefois en bonne posture pour une qualification directe en Ligue des Champions, son objectif primaire. Mais la deuxième place de l’OM est menacée par le retour en force de Nice (3^e, 46 pts). Ce qui condamne les Olympiens à la victoire contre le PSG, dimanche. Une tâche qui s’annonce toutefois compliquée face à une équipe parisienne dans une forme étincelante et qui semble mieux rodée que celle de Roberto De Zerbi.

Conscient de cet écart entre les deux équipes, l’ancien coach de Sassuolo est prêt à sacrifier sa philosophie pour venir à bout du Paris Saint-Germain. « J'ai déjà tout décidé. Je ne sais pas si ce seront les meilleurs choix. Ce qu'il faut, c'est ne pas nous dénaturer. On sait ce qu'il faut qu'on fasse. Il faut qu'on fasse quelque chose qu'on n'a peut-être pas réussi : souffrir. Il faut savoir se salir les mains. C'est dans l'ADN du club, dans le mien. Il faut souffrir, être patient. On ne peut pas penser qu'on peut commander contre le jeu pendant 90 minutes sans souffrir », annonce De Zerbi.

Le Classique entre Paris et Marseille s’annonce épique comme à l’accoutumée. À l’instar de tout le public sportif français, Roberto De Zerbi a suivi la qualification des Parisiens en quart de finale de Ligue des Champions contre Liverpool, mardi dernier. Le technicien italien a alors pu constater à nouveau la progression des hommes de Luis Enrique sur le plan mental. Un état d’esprit que Roberto De Zerbi souhaite inculquer également à l’OM.

« À l'aller, on n'avait pas fait ce qu'on aurait dû faire dans les premières minutes. Puis le match a été faussé par l'expulsion. Le PSG a réussi à faire un saut de qualité au niveau du mental. Je voudrais faire la même chose ici : passer un cap sur le plan mental. Le PSG a toujours été fort. Mais Luis Enrique a élevé ce niveau mental. Je ne pense pas qu'un autre entraîneur aurait obtenu d'autres résultats avec cet OM. Je ne veux pas dire que je suis meilleur, mais je pense à mes qualités sur l'aspect mental. Pour ne pas perdre son sang-froid, être tout le temps au maximum. Mais on n'y est pas encore à un niveau constant », confie l’entraineur marseillais.

Si l’Olympique de Marseille a eu une semaine de repos contrairement au PSG, l’équipe n’aborde pas forcément le Classique de Ligue 1 dans les meilleures dispositions. Le club provençal reste en effet sur deux défaites lors de ses trois derniers matchs, dont une dernière des plus cruelles contre Lens, samedi dernier (0-1). Cependant, Roberto De Zerbi s’est déjà assuré de remobiliser sa troupe avec un entrainement spécial et même une rencontre des joueurs avec les supporters, interdits de déplacement au Parc des Princes. Ceci dit, tous les ingrédients ont été mis en place pour sortir un grand match face au PSG, dimanche. 

« Je ne sais pas comment vous avez évalué ce match contre Lens. C'était un très gros match de notre équipe. On a été malchanceux, on avait raté des occasions, sur le but qu'on avait encaissé. Avoir autant d'occasions face à une équipe aussi fermée, ce n'est pas simple. Même le Real Madrid contre une équipe très serrée a eu des difficultés (contre l'Atlético). Évidemment que ça nous énerve d'avoir perdu les trois points. Mais c'était une des meilleures prestations au Vélodrome. L'objectif cette semaine était de remonter le moral. Dans le foot, il y a quelque chose qui fausse un peu les idées, c'est les résultats. On doit voir les choses avec lucidité, continuer à travailler comme les semaines d'avant », explique Roberto De Zerbi.