L’euphorie d’une saison historique ne s’est pas arrêtée au terrain. À Paris, certains supporters du PSG ont voulu prolonger la fête, mais l’initiative, jugée illégale, a fini devant la justice. Plusieurs jours après les interpellations autour de la Tour Eiffel, les conséquences judiciaires sont désormais connues.
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Getty Images SportUne célébration qui tourne court au Trocadéro
Samedi soir, à l’approche de la fin de l’année 2025, une quarantaine de supporters parisiens ont décidé de marquer le coup. Autour de la place de Varsovie et de l’esplanade de la Tour Eiffel, fumigènes et feux d’artifice ont illuminé la nuit pour célébrer l’exercice exceptionnel du PSG, conclu par six trophées, dont le tout premier sacre en Ligue des champions le 31 mai dernier.
La fête, improvisée et non autorisée, n’a pourtant causé aucun incident majeur. Cela n’a pas empêché une intervention rapide des forces de l’ordre, alertées par les images de vidéo-protection. Les participants ont été interpellés le soir même.
AFPUn tri judiciaire après les gardes à vue
Quelques jours plus tard, le parquet a tranché. Selon les informations révélées par RMC Sport, vingt-six supporters majeurs ont été relaxés à l’issue de leur garde à vue. Deux personnes mineures, également concernées, ne relevaient pas de la compétence du parquet parisien.
Restait alors un dernier groupe. Douze individus, onze hommes et une femme, ont été déférés lundi et présentés devant le délégué du procureur. Un seul d’entre eux figurait déjà dans les fichiers de police, pour des faits liés à la circulation routière.
Getty ImagesUne contribution citoyenne comme sanction
Pour ces douze supporters, la décision est claire. Le délégué du procureur a requis le versement d’une contribution citoyenne au profit d’une association d’aide aux victimes, conformément au code de procédure pénale. La qualification retenue reste précise : « des faits de détention d'article pyrotechnique de catégorie F4, T2 ou P2 par une personne non titulaire d'un certificat de formation ou d'une habilitation ».
Le nom de l’association bénéficiaire n’a pas été communiqué. En revanche, le cadre financier est connu. Le montant de cette contribution, fixé selon la gravité des faits, peut varier de 38 euros pour une contravention de première classe à 1500 euros pour une cinquième classe. En cas de non-paiement, une poursuite devant le tribunal correctionnel de Paris demeure possible.

Une enquête plus lourde au départ
Selon Le Parisien, l’enquête avait démarré sur des bases plus sévères, avec des chefs de « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations et détention sans motif légitime et interdit par arrêté d'engin incendiaire ».
La préfecture de police avait, de son côté, salué l’action de ses équipes. « Le préfet de Police remercie ses effectifs pour leur réactivité et leur professionnalisme ayant permis de faire cesser le trouble », avait-elle indiqué auprès de BFMTV.

