Le Paris Saint-Germain n’a pas eu le temps de savourer longtemps sa victoire prestigieuse contre le FC Barcelone (1-2) en Ligue des champions. Dès dimanche soir, les Parisiens retrouvent la Ligue 1 avec un déplacement périlleux à Lille (20h45), en clôture de la 7e journée. À la veille de ce choc, Luis Enrique a pris la parole. Tantôt fier, tantôt prudent, le technicien espagnol a livré ses impressions devant les médias, insistant sur la mentalité de ses joueurs et rappelant la difficulté d’affronter un adversaire aussi solide que le LOSC. Entre confiance retrouvée et vigilance de mise, le PSG aborde ce duel avec une philosophie claire.
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AFPLa mentalité comme fil conducteur
Interrogé avant la conférence de presse, Luis Enrique s’est exprimé au micro de PSGTV. Le coach parisien n’a pas caché sa satisfaction : « Après une victoire en Ligue des champions contre l'une des meilleures équipes au monde, à l'extérieur, je pense qu'on est fiers. Moi, le staff, les supporters, les joueurs... On est fiers de notre mentalité ».
Pour lui, l’état d’esprit collectif prime sur tout le reste. Le technicien a également salué l’apport des jeunes joueurs issus du centre de formation, en glissant une pointe d’humour : « Les titis parisiens ? J'étais plus nerveux que Quentin Ndjantou (sourire) ! C'est la mentalité de nos jeunes, c'est beau de voir leur état d'esprit… On retrouve le championnat, c'est important, il faut être constant. Lille est l'une des meilleures équipes du championnat. On est prêts ».
gettyLe plaisir d’entraîner Paris
En conférence de presse, l’ancien sélectionneur de l’Espagne a évoqué son ressenti depuis son arrivée à Paris. Une expérience qu’il juge difficile à mesurer : « C'est difficile à valoriser. J'ai eu la chance d'entraîner de grandes équipes, de grands joueurs ».
Cette phrase illustre la manière dont Luis Enrique vit son aventure parisienne : avec l’humilité de celui qui sait d’où il vient et la conviction de diriger un groupe d’élite.
AFPLes coups de pied arrêtés, une arme travaillée
Alors que le PSG a montré de réels progrès sur phases arrêtées, Luis Enrique n’a pas voulu en dire plus : « Je ne peux rien expliquer ! Sinon tout le monde va savoir ! On s'est beaucoup amélioré, notamment en Ligue des champions. On a de meilleures stats sur coups de pied arrêtés. On veut continuer ».
Un aveu qui laisse entendre que Paris a trouvé une nouvelle arme, peaufinée à l’entraînement et déjà visible en match.
Getty Images SportLes jeunes au cœur du projet
Le coach parisien a tenu à insister sur la qualité des titis, confirmant le lien solide avec l’équipe première : « Il y a une connexion réelle, vraie. C'est facile. On travaille tous ensemble. Quand les joueurs arrivent en A, ils peuvent performer dès le premier jour. Les jeunes sont très ouverts, très courageux. J'ai fait une blague il y a deux minutes sur Quentin Ndjantou. Contre le Barça, j'étais plus nerveux que lui (sourire) ! C'est surprenant, mais c'est joli de voir cette mentalité. J'aime ça ».
Ces propos traduisent sa volonté d’intégrer les jeunes dans la rotation, tout en gardant une cohésion intacte.
koooraChevalier face à son passé
À propos de Lucas Chevalier, ancien Lillois, qui sera titulaire dans les buts, Luis Enrique a voulu clarifier les choses : « Un vrai test demain pour lui ? Non. Oui il y aura un côté sentimental pour lui, il retrouvera sa maison. Mais on l'a signé parce qu'on pense qu'il peut être important. Ce n'est pas un examen pour lui demain ».
Un message clair : confiance totale en son gardien, au-delà des symboles.
AFPLe niveau de la Ligue 1 et les ambiances
Le technicien espagnol a été interrogé sur le niveau général des clubs français époustouflants en Europe cette semaine. Une question qu’il a balayée d’un revers : « Vous avez toujours cette préoccupation du niveau de la Ligue 1. Je n'ai rien à dire. Je suis ici pour valoriser ce que fait notre équipe. Rien à dire sur ce sujet ».
Il a néanmoins ajouté quelques mots sur les atmosphères particulières des stades : « Je ne sais pas... Je peux dire que j'aime aller à Lille avec cette ambiance. A Lens aussi. Chaque stade a beaucoup d'ambiance. Le reste... S'ils sont plus performants ou pas, ça ne me préoccupe pas. Mais c'est joli d'aller jouer dans ces stades ».
AFPL’adversaire et le respect pour Genesio
Concernant le LOSC, Luis Enrique a tenu un discours de prudence et de respect : « Je peux dire qu'ils sont forts en tant qu'équipe. On les connait bien. On prépare ce match comme d'habitude, on n'a pas d'excuse. On sait la difficulté de jouer à Lille ».
AFPLes forfaits et la gestion des joueurs
Privé de Khvicha Kvaratskhelia et Joao Neves pour ce déplacement, l’Espagnol a défendu ses choix : « Je ne sais pas si je dois parler en profondeur sur ça. C'est difficile d'en parler en français. Je pense toujours à la santé de mes joueurs, avec l'idée de ne mettre en risque aucun joueur. Regardez le dernier match, Neves a fait l'échauffement avec l'équipe mais au final il a eu cette blessure. Je ne veux prendre aucun risque. C'est pour moi très important. Après avoir dit ça, je comprends les sélectionneurs. J'ai été sélectionneur. C'est différent. Je pense que tous les entraîneurs cherchent à faire la même chose. Rien de plus ».
Getty Images SportUne philosophie claire
Enfin, Luis Enrique a résumé son approche avec des mots forts : « Pas de méthode. Ce qu'on cherche à faire, c'est avoir une identité. Jouer tous les matchs de la même manière, du premier au dernier. Pas de spéculation. On joue de la même manière. Si l'adversaire est meilleur que nous, OK, mais le résultat ne change pas notre mentalité ».
Et de conclure : « On peut encore s'améliorer. Mais je pense que notre niveau standard est très haut. L'adversaire peut jouer mieux que nous mais on a cette mentalité pour réussir à être dans le match tout le temps. C'est très difficile d'avoir cette caractéristique. On a cette mentalité de ne rien laisser. C'est joli. On est prêts pour surmonter les difficultés ».



